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Traduction Gérard Merdjanian – commentaires
Deux conceptions différentes pour sortir de la situation de ni-guerre ni-paix : - Une vision basée sur l'intégrité territoriale (l'indépendance du Haut-Karabakh est hors de propos) avec des accords progressifs, c'est-à-dire au coup par coup, côté Bakou - et une vision droit à l'autodétermination de la population Karabakhie avec un accord global mis en œuvre par étapes, côté Erevan.
Autres différences non négligeables. Sachant que l'Arménie n'a aucunement l'intention d'envahir l'Azerbaïdjan, a quoi sert le surarmement intensif de Bakou à coup de milliards ? Il suffit pour ce faire d'écouter le président Ilham Aliev : prendre par la force ce qui n'aura pas pu être obtenu par la négociation.
Et les médiateurs internationaux de se persuader que les choses avancent. Le point positif, ou tout du moins qui ne bouge pas, c'est que le cessez-le-feu qui est globalement respecté depuis bientôt seize ans, et ce n'est pas rien.
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* Joao Soares
Le Président de l'Assemblée Parlementaire de l'OSCE, Joao Soares, a déclaré aux journalistes :
"Nous voulons que les deux parties soulignent que le conflit ne peut pas être résolu par des moyens violents. La visite du représentant spécial de l'OSCE au Haut-Karabakh montre que l'Organisation accorde une grande attention à la résolution du conflit. La guerre et la violence doivent être totalement exclues." Rapporte l'agence Trend.
* Elmar Mammediarov
"L'Azerbaïdjan soutient le règlement progressif du conflit du Haut-Karabakh, parce qu'elle sait qu'il est impossible de résoudre tous les problèmes en un jour," a déclaré aux médias le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Elmar Mammediarov.
"Des progrès ont été réalisés dans les négociations en cours. Le processus de Prague a été lancé il y a six ans. Les principes de Madrid ont été approuvés en 2007. Les deux Présidents et leurs ministres des Affaires étrangères se sont rencontrés de nombreuses fois au cours des deux dernières années. Les coprésidents ont souvent visité la région," a-t-il ajouté.
Selon Mammediarov, la version actualisée des principes de Madrid, adoptée à Athènes en Décembre 2009, prévoit la possibilité d'adopter un document plus vaste à l'avenir.
"L'Azerbaïdjan a choisi la voie diplomatique et la suit," a souligné le ministre.