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Depuis plus d'un mois, Erdogan et Davutoglu se démènent pour bloquer les Résolutions sur le génocide arménien qui poussent un peu partout. Hier encore les deux ministres des Affaires étrangères américain et turc, ont eu une longue conversation téléphonique où le processus arméno-turc, la Résolution sur le génocide (H.Res.252) et le discours d'Obama pour le 24 Avril n'étaient pas absents.
Décidément, le sort s'acharne sur la Turquie. Après Washington, la Catalogne, Stockholm, Londres, voici qu'Israël et la Serbie s'y mettent à leur tour.
En fait, la Turquie est tombée sous le coup de la loi ... de la loi de Murphy. C'est une loi physique empirique, connue aussi sous le nom de loi des emmerdements maximum (‘Un emmerdement n'arrive jamais seul' ou ‘Si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner'). Ce qui décrit très bien cet enchainement indésirable.
C'est l'effet pervers du refus de la ratification des protocoles arméno-turcs par Ankara.
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* La Knesset d'Israël
Le mois prochain en Israël, le chef du parti Meretz, Haïm Oron, a l'intention de réintroduire la discussion sur la résolution sur le génocide arménien à la Knesset, rapporte IzRus.
Depuis 1990, la reconnaissance du génocide arménien a été un sujet de vives discussions. Selon cette source, cette année, la question est plus que jamais au centre d'organismes étatiques, à l'intérieur et en dehors d'Israël. Pour un certain nombre de raisons, la question n'est plus considérée dans le contexte des relations entre deux États ou deux nations, mais ayant de toute évidence une coloration géopolitique.
Premièrement, ce processus est impacté par l'augmentation des tensions entre Israël et la Turquie. Des mécanismes régionaux, tels que : - la modification de la ligne de politique étrangère d'Ankara ; le remplacement des liens étroits avec l'Ouest par la convergence avec le monde musulman ; le rapprochement Arménie-Turquie ; le renforcement du partenariat stratégique arméno-iranien ; ainsi que l'intensification de la coopération israélo-azerbaidjanaise, - jouent un rôle important.
Deuxièmement, le désir de Washington de reprendre les pourparlers israélo-palestiniens par tous les moyens impliquent que le ‘facteur arménien' doit être pris en compte par l'administration israélienne dans le contexte d'une décision définitive sur le statut final de Jérusalem. Cela découle du fait que l'Eglise apostolique arménienne contrôle, totalement ou partiellement, de nombreux sanctuaires chrétiens dans la ville (y compris une partie de l'Eglise du Saint-Sépulcre). Vu que le quartier arménien est situé au cœur de la vieille ville, les acteurs occidentaux du ‘processus de négociation' considèrent que le futur partage de Jérusalem peut, dans une certaine mesure, dépendre de la position des Arméniens ; indique la source.
* Le parlement serbe
Le parti d'opposition serbe, SRS, a présenté "un projet de Résolution au Parlement condamnant le génocide commis par la Turquie ottomane contre les Arméniens de 1915 à 1923," a déclaré le dirigeant du SRS, Zoran Krasić, lors d'une conférence de presse à Belgrade.
"Le SRS a soumis le projet de telle sorte que la Serbie puisse adhérer aux quelques 20 pays qui ont condamné le génocide, considéré comme le premier génocide du 20e siècle.
Sous la pression de la communauté internationale, certains tentent de faire adopter par le parlement serbe une Résolution sur Srebrenica, incluant le terme de génocide, bien que ce qui s'est passé à Srebrenica ne peut être comparé à la situation des Arméniens ou à celle de plus d'un million de personnes au Rwanda," a ajouté Krasić.
Radio Publique d'Arménie