"L'UE entrevoie une solution viable au conflit du Karabakh" (P. Semneby)

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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

Là où Monsieur Semneby se trompe c'est de croire que Bakou acceptera le résultat du vote sur le statut définitif. Comme l'ont répété tous les dirigeants azerbaidjanais sans exception, il n'est pas question d'accorder une quelconque indépendance au Haut-Karabakh, lequel ne pourra acquérir au mieux qu'une très haute autonomie dans le cadre de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. Quant à la ‘bonne foi' c'est une notion à géométrie variable tout comme celle de l'autodétermination, les dictionnaires azéris ayant pour certains mots leur propre définition.

Donc que le processus soit long, moyen ou court cela ne changera rien à la situation finale. N'oublions pas non plus les propos des habitants et des dirigeants du Haut-Karabakh pour qui retourner sous juridiction azéri est INENVISAGEABLE.

Monsieur le Représentant spécial de l'UE pour le Sud-Caucase, tout comme d'ailleurs l'UE, devrait plutôt penser à l'argumentaire à fournir au président Aliev pour éviter qu'il ne transforme la guerre larvée contre le Karabakh, en guerre ouverte contre l'Arménie.

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Le représentant spécial de l'UE pour le Sud-Caucase, Peter Semneby, a déclaré que : "Tout vote sur le statut définitif du Karabakh ne peut avoir lieu qu'après un long processus. Maintenant, il est nécessaire de parvenir à un Accord sur la façon dont le processus de règlement devra se dérouler pour créer des garanties pour toutes les parties."

Concernant l'efficacité du Groupe de Minsk de l'OSCE, P. Semneby a indiqué que l'UE soutient toujours son action.

"Je crois que la communauté internationale doit démontrer à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan que nous attendons d'eux de négocier de bonne foi pour régler le conflit. Nous avons déjà les contours de ce que, à mon avis, pourrait devenir une solution viable au conflit. Maintenant, il est nécessaire de convaincre les parties d'accepter ces principes," a-t-il poursuivi.

Quant à la normalisation des relations arméno-turques et à son lien avec le conflit du Karabakh, il a précisé qu'il n'y avait pas de lien formel entre les deux processus. Toutefois, selon le diplomate, on ne peut nier que tout ce qui se déroule dans l'un de ces processus a un impact sur le climat de confiance, et cela devrait être pris en considération ; rapporte l'agence Interfax.

PanARMENIAN.Net