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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
On est toujours en face des mêmes propositions de la part de chacun des responsables, organismes ou organisations internationales.
L'Azerbaïdjan désire retourner à la situation d'il y a 20 ans, c'est-à-dire d'avant-guerre, RSS d'Azerbaïdjan ;
L'Arménie accepte les principes de Madrid de décembre 2007 et non celles remaniées au profit des azéris de décembre 2009.
La communauté internationale veut un retour à la paix, pour mener à bien ses affaires.
Les négociations coincent sur le célèbre ‘à quelques exceptions près' d'Ilham Aliev. L'Arménie accepte aussi les propositions mais sous réserve de ‘certains éclaircissements'.
Comme indiqué précédemment, vouloir résoudre les effets sans s'attaquer aux causes ne servira à rien. Les charcutages pour mieux régner des bolcheviks au début des années 20, sont ressortis de façon spectaculaire à la chute de l'URSS. Tout comme les problèmes Balkans à la mort de Tito.
Plutôt que de répéter à longueur de déclaration des généralités du type : ‘il faut que', ‘mieux vaut la paix que la guerre', la communauté internationale dispose de moyens économiques efficaces pour remettre les pendules à l'heure, telles qu'elles étaient au moment du changement autoritaire, et ne pas se contenter de l'image postsoviétique.
Les rancœurs de tout un peuple ne disparaissent pas, même au bout de plusieurs décennies.
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** Ilham Aliev **
S'adressant mercredi à des Hauts-fonctionnaires de Bakou, Ilham Aliev a parlé de ‘la dernière chance' pour les Arméniens de retourner pacifiquement le territoire contesté et les districts azerbaïdjanais l'entourant. Il a de nouveau affirmé que l'Arménie n'a toujours pas répondu au projet de cadre de paix, qui a été modifié en fin d'année dernière par les trois médiateurs internationaux.
Il a réitéré que Bakou acceptait les soi-disant ‘principes de Madrid' pour un règlement pacifique du conflit du Karabakh ‘avec certaines exceptions'. "Si l'Arménie ne réagit pas positivement à ces propositions, alors cela n'aura aucun sens de poursuivre les négociations dans le format actuel."
"Il n'y a pas de forces de paix dans cette région en ce moment, il n'y a que des soldats arméniens et azerbaïdjanais. La distance entre eux est de 40-50 mètres dans certaines sections de la ligne de contact. Personne ne peut garantir qu'aucun événement désagréable ne se produira là-bas," a-t-il ajouté.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a rapidement dénoncé ces menaces, ainsi que le refus antérieur de Bakou des propositions arméniennes que le président russe Dimitri Medvedev a présenté à ses deux homologues lors de la rencontre tripartite du 17 Juin denier.
Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a insisté en début de semaine qu'Aliev et Sarkissian n'ont reçu aucune proposition de paix officiel de Medvedev mais ont seulement discuté de "différentes approches". Aliev a également insisté sur le fait que les principes de Madrid avancés par les trois coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE en Décembre sont toujours sur la table.
Il a fait valoir que la restauration de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan est le plus important de ces principes et a minimisé l'appui des médiateurs pour le droit à l'autodétermination des Arméniens du Karabakh. "Les possibilités des peuples pour une auto-gouvernance et pour une autodétermination, ne doivent pas être en violation avec l'intégrité territoriale des États," a-t-il insisté ; selon les médias azerbaïdjanais.
Le chef de l'Etat a également souligné le fait que dans le cadre du règlement proposé, le Karabakh jouit d'un statut ‘provisoire' jusqu'à ce qu'un accord soit conclu sur son statut final, en fait la principale pomme de discorde. Mais il n'a dit rien ni sur la forme ni sur le fond dont le statut sera déterminé.
Alors que pour les autorités arméniennes et certains diplomates occidentaux, la population, majoritairement arménienne du Karabakh aurait le choix entre l'indépendance, la réunification avec l'Arménie, ou un retour sous contrôle azerbaïdjanais.
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** Sergueï Lavrov **
"Les conflits distincts sont sur le territoire du Commonwealth. Par-dessus tout, c'est le conflit du Karabakh, et la Russie s'emploie activement à contribuer à son règlement. Un long chemin a été parcouru sur la résolution du conflit du Karabakh. Plus récemment, le président russe Dimitri Medvedev et ses homologues arménien et azerbaïdjanais a tenu leur sixième réunion, à Saint-Pétersbourg en marge du Forum économique. Des instructions supplémentaires ont été données suite à cette rencontre. Nous nous attendons à rencontrer les ministres des Affaires étrangères azerbaïdjanais et arménien, ainsi que les représentants des pays coprésidents du groupe de Minsk, en marge d'un événement informel : la réunion des ministres des pays de l'OSCE qui se tiendra à Almaty, à la mi-juillet," a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, dans une interview à la chaîne de télévision ‘Mir' ; rapporte le ministère russe des Affaires étrangères.
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** Serge Lagauche **
Le président de l'Assemblée nationale arménienne, Hovig Abrahamian, a reçu des membres du groupe d'amitié France-Arménie conduits par son Vice-président, Serge Lagauche.
Concernant les déclarations belliqueuses de l'Azerbaïdjan et la provocation du 18 Juin sur la ligne de contact, Hovig Abrahamian a noté que la communauté internationale n'a pas apporté une réponse claire.
Pour le sénateur Serge Lagauche, la France attache également une grande importance au règlement pacifique et négocié du conflit du Karabakh et sur la nécessité d'établir la paix dans la région.
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La délégation a été également reçue par le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.
Edouard Nalbandian a hautement apprécié la contribution personnelle des Sénateurs pour le renforcement et l'approfondissement de la coopération franco-arménienne des parlementaires.
Les interlocuteurs ont échangé leurs points de vue sur la coopération Arménie-UE et sur un certain nombre de questions régionales et internationales.
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** Peter Semneby **
"Le Sud-Caucase continue d'être une région caractérisée par la volatilité et l'instabilité, et la communauté internationale doit rester engagée, en particulier dans le domaine de la résolution des conflits et la promotion de la réforme démocratique. Compte tenu de l'importance des enjeux, il y a un besoin évident de la communauté internationale à rester pleinement engagée et mobilisée dans la région," a déclaré le Représentant spécial pour le Sud-Caucase de l'Union européenne, Peter Semneby, dans courrier adressé au Conseil permanent de l'OSCE.
Il a parlé des efforts de l'UE pour résoudre les conflits et pour promouvoir la consolidation de la démocratie et de la primauté du droit dans les trois pays, Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie : "Ces efforts porteront leurs fruits grâce aux efforts concertés de la communauté internationale. Le rôle de l'OSCE est extrêmement important à cet égard et c'est un partenaire de choix pour l'UE."
"Les conflits non résolus dans le Sud-Caucase sont les principales menaces pour la stabilité de la région vu qu'un statu quo est intrinsèquement instable et contient des dangers de l'escalade. Ceci a été démontré par la guerre d'août 2008 en Géorgie. Le conflit du Haut-Karabakh est particulièrement préoccupant ; il y a des incidents récurrents mortels le long de la ligne de contact. Les conflits de longue durée sapent également les efforts de l'UE pour promouvoir les réformes politique et le développement économique dans le cadre son ‘voisinage oriental'," a-t-il souligné.
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Extraits de la Radio Publique d'Arménie et de Armenialiberty