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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Le problème du Haut-Karabakh n'est hélas pas isolé dans l'espace postsoviétique, ce sont les ‘conflits gelés'.
L'Ossétie du Sud a plus ou moins réglé son cas par la guerre russo-géorgienne, mais n'est pas reconnue par les pays occidentaux. L'Abkhazie, également ex-province géorgienne, a déclaré son indépendance en 1992, et est reconnue comme l'Ossétie du Sud par la Russie, mais à l'inverse de sa voisine n'a pas eu de guerre ouverte avec la Géorgie. Reste la Transnistrie, ex-province moldave, autoproclamée en république indépendante en 1991, elle n'est reconnue par aucun pays de la communauté internationale, pas même par la Russie qui, pourtant, y stationne à travers le groupe opérationnel des forces russes.
Aucun de ces conflits n'est gelé. S'il existe des négociations de paix sous l'égide de l'OSCE entre les Arméniens et les Azerbaidjanais pour le Haut-Karabakh, c'est la Russie qui défend directement ou indirectement les trois autres républiques. Ajoutons que dans le cas de l'Artsakh, les enjeux dépassent le simple cadre régional, et même la zone d'influence russe, avec les enjeux énergétiques du gaz et du pétrole de la Mer Caspienne.
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"Le CIJ des Nations-Unis a déclaré de facto que le droit international n'interdit pas les sujets nationaux de déclarer leur indépendance, pour autant, il ne réglemente pas le problème de la reconnaissance cette indépendance", a indiqué le directeur de l'Institut du Caucase, Alexander Iskandarian, concernant le verdict sur le Kosovo par la Cour de Justice de La Haye, lors d'une conférence de presse.
Selon le politologue, la vague soulevée par ce verdict ressemble à une tempête. "Les Azéris ont peur des perspectives de résolution du problème du Haut-Karabakh, qui risquent fort de ne pas les satisfaire."
De plus, le Kosovo a passé toutes les étapes de la déclaration d'indépendance à nos jours avec l'appui des États-Unis et des pays occidentaux. Ce soutien apparaissait aussi dans le verdict de la CIJ. "Cependant, l'indépendance ne peut être déclarée par la simple décision de la Cour," a poursuivi le politologue, notant que le processus de déclaration d'indépendance est difficile et que des pays peu connus y parviennent que grâce à la politique menée par eux depuis longtemps.
"Si le Kosovo a le soutien des Etats-Unis et des pays occidentaux, dans le cas du Haut-Karabakh, la situation est différente. Il n'est soutenu par aucune grande puissance," a-t-il souligné.
Les problèmes du Kosovo et du Karabakh sont de jure et de fait, cependant, l'approche des grandes puissances est différente pour les deux. "Le Haut-Karabakh a proclamé son indépendance par la lutte de libération de son peuple et, heureusement, il n'est pas situé au cœur de l'Europe", a-t-il précisé.
Radio Publique d'Arménie