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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Cette déclaration met en lumière une fois de plus les manipulations du gouvernement Aliev pour discréditer le Haut-Karabakh devant la communauté internationale, en s'appuyant sur les médias azerbaidjanais. On peut même dire tous les médias, puisqu'il n'existe pas de médias d'opposition.
Mais elle met également en lumière l'apathie des instances internationales et de l'OSCE en particulier, qui bien que tout à fait au courant des dérages azerbaidjanais, se contente de blablater et de jouer les Ponce Pilate.
* Brève *
Le Samedi 12 Mars sur le Vieux Port à Marseille, devant la préfecture à Valence, puis le Dimanche 13 devant le Sénat à Paris, la communauté arménienne manifestait en nombre pour réclamer le vote par la Haute Chambre française de la loi pénalisant le déni de génocide des Arméniens. Loi votée par l'Assemblée nationale le 12 Octobre 2006, et en attente d'être débattue par les Sénateurs.
Voir les personnalités présentes et le détail de ces manifestations sur le site des Nouvelles d'Arménie, et les deux vidéos sur YouTube.
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Les ministères des Affaires étrangères et de la Défense de la République du Haut-Karabakh (RHK) ont publié une déclaration conjointe, apportant des précisions sur le décès d'un garçon azerbaidjanais. La déclaration dit en substance :
"La propagande officielle azerbaïdjanaise continue d'aggraver la situation à l'occasion du décès d'un garçon azerbaidjanais dans le village frontière de Orta Karvend, diffusant de fausses accusations contre le Karabakh.
Une enquête minutieuse pourrait faire découvrir quelques faits témoignant de la fausseté des accusations de Bakou.
Lors de la surveillance du 10 Mars menée par la Mission de l'OSCE dans le lieu indiqué, les Karabakhis ont attiré l'attention du groupe sur les faits suivants :
1. La distance entre les positions avancées de l'Armée de Défense de la RHK et le village de Orta Karvend est à plus de 1500 mètres, c'est à dire impossible à atteindre à partir d'un tir de snipper ;
2. Le relief de ce coin ne permet pas d'ajuster un tir sur le côté azéri, vu que celui-ci se trouve sur les hauteurs ;
3. Selon des sources sûres, pour atteindre les positions arméniennes à partir d'Orta Karvend, les soldats azerbaïdjanais doivent grimper sur les toits des maisons. Maisons, dans la cour desquelles jouent les garçons ;
4. Dans les villages frontaliers, les habitants vivent généralement au milieu ou à l'arrière, c'est à dire dans les endroits les plus sûrs, et non dans la partie exposée. Et selon les informations diffusées par les médias azerbaïdjanais, c'est tout le contraire : à Orta Karvend, le lieu de récréation des enfants, pour une raison que l'on ignore, se situerait au plus près de la ligne de front ;
5. Même si l'enfant a été tué par un tir, il est nécessaire d'établir d'où exactement est parti le coup de feu. Il n'est pas exclu que le jeune Fariz Badalov puisse être victime de tirs croisés azerbaïdjanais entre les villages d'Orta Karvend et Chykhlar ;
6. Autre hypothèse à ne pas écarter, le garçon pourrait avoir péri suite à une manipulation imprudente de munitions non explosées, ce qui arrive souvent dans la zone de conflit, et ce, des deux côtés de la ligne de contact ;
7. Un tireur arménien ne prend jamais pour cible un enfant. La balle, qu'elle soit tirée à partir d'un fusil et à plus forte raison d'un simple pistolet, ne peut porter aussi loin. Les mitrailleuses de gros calibre peuvent effectivement tirer à une telle distance. Mais, selon l'information des médias azerbaïdjanais, l'enfant est décédé sur le chemin de l'hôpital. Si le coup avait été tiré par ce type d'arme, la tête de l'enfant aurait été tout bonnement fracassée.
Malheureusement, la propagande officielle azerbaïdjanaise ne lésine pas sur les moyens, en jouant sur la vie et la mort des enfants. Le côté arménien est étranger aux méthodes fascistes utilisées par l'Azerbaïdjan : - tuer des enfants, - tuer des hommes endormis, - prendre des otages, faire des héros nationaux d'assassins et de terroristes, - etc. Chaque fois, après les réunions des présidents ou avant une visite des coprésidents du Groupe de Minsk dans la région, la machine de propagande azerbaïdjanaise augmente la tension sur la ligne de contact. Le dernier exemple en date est la mort d'un soldat de la RHK âgé de 19 ans, Arthur Aghababian, suite à un tir azéri. L'incident a eu lieu presque immédiatement après le contrôle par l'OSCE de la ligne de front, en totale violation des accords de Sotchi entre les trois présidents arménien, russe, et azerbaïdjanais. À l'initiative du côté arménien, les médiateurs proposent le retrait des tireurs d'élite de la ligne de front, non seulement les autorités de Bakou bloquent cette initiative, mais leurs snipers intensifient leurs actions. Ces actes de provocation réduisent à néant les efforts de la communauté internationale pour le règlement pacifique du conflit du Karabakh.
La communauté internationale doit condamner ces actions de l'Azerbaïdjan et appliquer des sanctions correspondantes."
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Extraits de la Radio Publique d'Arménie