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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Comme je l'indiquais dans mes précédents commentaires, le rôle des ministres des Affaires étrangères est avant tout d'aplanir les angles aux vues des instructions reçues et éventuellement d'apporter un complément d'informations sur l'interprétation qui est donnée sur tel ou tel point. Il n'est pas de leur ressort, d'accepter ou de rectifier l'un des principes de bases.
Si effectivement la pression s'est accrue depuis la déclaration de Deauville des trois coprésidents, il n'en demeure pas moins que deux des trois principes sont toujours soit non acceptés, soit volontairement mal interprétés.
Ainsi le principe sur le ‘non usage de la force ou de sa menace' est battu en brèche tous les jours par les snippers à la solde de Bakou, 200 violations du cessez-le-feu relevées ce week-end sur la ligne de contact, auxquelles on peut ajouter la petite phrase du président Aliev sur ‘la réunion de la dernière chance pour un règlement pacifique du conflit', sinon … ?
Quant au principe concernant le droit à l'autodétermination des peuples, il se traduit en langue azérie par le droit à l'autonomie des peuples.
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Suite à la réunion de samedi des ministres des Affaires étrangères, qui s'est tenue à Moscou en présence de Sergueï Lavrov, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait état de progrès vers une résolution du conflit du Haut-Karabakh.
Le ministère arménien a déclaré que les différences de leurs gouvernements avaient été réduites sur "un certain nombre de questions clés des principes de base. Ce projet de document sera discuté lors du sommet trilatéral de la fin Juin."
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"Nous avons eu des discussions approfondies et quelque peu progressé dans nos pourparlers. Toutefois, certaines questions restent en suspend. Nous ferons un rapport aux présidents des résultats de la réunion. Les chefs d'Etat poursuivront les négociations sur le règlement du problème du Haut-Karabakh à Kazan," a annoncé Mammediarov.
Il n'a pas précisé quelles étaient les questions auxquelles il faisait allusion, disant seulement qu'il est encore trop tôt pour les divulguer. Il a dit seulement que les résultats des entretiens de trois heures entre les ministres des Affaires étrangères seront communiqués aux présidents.
De son côté, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait souligné l'importance de la déclaration de Deauville des trois coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, à la fin d'une visite officielle en Slovénie samedi dernier. Il avait déclaré aux journalistes que les conditions étaient maintenant mûres pour parvenir à une percée dans le processus de négociation Karabakh, et d'ajouter que les propositions actuelles des médiateurs internationaux étaient "la dernière chance" pour régler le conflit pacifiquement.
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Selon les analystes, une réunion au niveau présidentiel, prévue pour Juin 25 à Kazan en Russie, est la meilleure occasion pour sortir de l'impasse dans lequel le processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh s'est engagé. L'élan a été réalisé en grande partie par le président Dmitri Medvedev, qui a investi son temps et son prestige dans la résolution du litige, selon un article paru dans The New York Times.
"Le but de la Russie est de convaincre fin Juin les parties à s'entendre sur l'ensemble des ‘principes fondamentaux' négociés depuis plus cinq ans," a déclaré Alexander Lukachevich, le porte-parole pour du ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant que les médiateurs internationaux - Russie, France et États-Unis - avaient clairement exprimé l'urgence d'un accord dans leur déclaration de Deauville lors du dernier G8.
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Extraits de Armenialiberty et de PanArmenian.net