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Traduction Gérard Merdjanian – commentaires
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La Commission des Affaires étrangères de la Chambre américaine a récemment adopté l'amendement Berman-Cicilline, demandant à la Turquie de restituer les biens volés des églises chrétiennes et de mettre fin à la répression sur sa minorité chrétienne.
"Même si la Chambre adopte le projet de loi validé par la Commission des Affaires étrangères, la Turquie déclarera que c'est une ingérence dans ses affaires intérieures et ne restituera pas les églises," a déclaré le directeur de l'Institut d'Etudes Orientales de l'Académie Nationale des Sciences d'Arménie, Ruben Safrastian.
Le politologue-turcologue pense qu'après l'adoption de la résolution, le peuple turc prendra conscience que durant tout ce temps il a vécu en terre chrétienne.
"La Turquie et les États-Unis comprennent que c'est un jeu qu'ils jouent. Dans le cas présent la Turquie ne perdra pas rien, puisque actuellement le rôle de la Turquie au Moyen-Orient est beaucoup plus important pour les États-Unis."
Selon le directeur, la Turquie n'a pas l'intention de changer sa position sur la normalisation des relations avec l'Arménie. Elle n'a pas modifié sa politique concernant l'Arménie, mais actuellement elle n'a pas le temps de régler les relations avec Erevan, car le gouvernement de M. Erdogan est plus préoccupé par le Moyen-Orient. Ankara ne considère plus aujourd'hui le Sud-Caucase comme une de ses priorités de politique étrangère.
"La Turquie est impliquée dans les événements en cours dans les pays arabes, et notamment en Syrie, et agit contre les autorités de ces pays. En outre, il est important pour Ankara de résoudre la question chypriote. Elle veut devenir membre de l'Union européenne, mais occupe une partie d'un des Etats-membres de cette structure. Le gouvernement turc tente de résoudre le problème chypriote sans l'UE, dans le cadre de l'ONU. Si le problème est traité à l'ONU, la Turquie aura le soutien de ses alliés américains et anglais, alors que traité au sein de l'UE, elle trouvera face à elle la Grèce et Chypre."
"L'Arménie a beaucoup travaillé pendant les 20 ans de son indépendance, contrairement à d'autres pays de la région, aussi sa politique étrangère est devenue plus flexible, permettant au pays d'éviter de nombreux problèmes. Erevan est capable de résister aux possibles menaces de l'étranger."
"L'Arménie est le seul membre de l'OSCE, après sa déclaration d'indépendance, à avoir conservé son intégrité territoriale ; les bases militaires russes sont toujours déployées sur le territoire de l'Arménie, ce qui est également bénéfique pour les deux pays. L'Arménie a une centrale nucléaire, qui est d'une importance stratégique majeure. Je crois que notre politique actuelle va nous empêcher de répéter les erreurs commises dans les années 20," a souligné l'expert.
Concernant le conflit du Karabakh, la Turquie n'a pas changé sa politique et continue à soutenir l'Azerbaïdjan. "Les relations entre la Turquie et l'Azerbaïdjan ne peuvent plus être qualifiées de ‘fraternelles', ce sont des pays ayant des intérêts communs. Naturellement, l'Azerbaïdjan est intéressé à garder l'amitié d'un voisin comme la Turquie."
Safrastian est convaincu qu'il y a beaucoup de problèmes non résolus entre ces deux états. "En particulier le gazoduc Nabucco. Ils n'arrivent pas à s'entendre sur le prix demandé par l'Azerbaïdjan et sur le tracé que la Turquie va choisir pour le transporter vers l'Europe."
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Extrait de PanArmenian.net
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La Commission des Affaires étrangères de la Chambre américaine a récemment adopté l'amendement Berman-Cicilline, demandant à la Turquie de restituer les biens volés des églises chrétiennes et de mettre fin à la répression sur sa minorité chrétienne.
"Même si la Chambre adopte le projet de loi validé par la Commission des Affaires étrangères, la Turquie déclarera que c'est une ingérence dans ses affaires intérieures et ne restituera pas les églises," a déclaré le directeur de l'Institut d'Etudes Orientales de l'Académie Nationale des Sciences d'Arménie, Ruben Safrastian.
Le politologue-turcologue pense qu'après l'adoption de la résolution, le peuple turc prendra conscience que durant tout ce temps il a vécu en terre chrétienne.
"La Turquie et les États-Unis comprennent que c'est un jeu qu'ils jouent. Dans le cas présent la Turquie ne perdra pas rien, puisque actuellement le rôle de la Turquie au Moyen-Orient est beaucoup plus important pour les États-Unis."
Selon le directeur, la Turquie n'a pas l'intention de changer sa position sur la normalisation des relations avec l'Arménie. Elle n'a pas modifié sa politique concernant l'Arménie, mais actuellement elle n'a pas le temps de régler les relations avec Erevan, car le gouvernement de M. Erdogan est plus préoccupé par le Moyen-Orient. Ankara ne considère plus aujourd'hui le Sud-Caucase comme une de ses priorités de politique étrangère.
"La Turquie est impliquée dans les événements en cours dans les pays arabes, et notamment en Syrie, et agit contre les autorités de ces pays. En outre, il est important pour Ankara de résoudre la question chypriote. Elle veut devenir membre de l'Union européenne, mais occupe une partie d'un des Etats-membres de cette structure. Le gouvernement turc tente de résoudre le problème chypriote sans l'UE, dans le cadre de l'ONU. Si le problème est traité à l'ONU, la Turquie aura le soutien de ses alliés américains et anglais, alors que traité au sein de l'UE, elle trouvera face à elle la Grèce et Chypre."
"L'Arménie a beaucoup travaillé pendant les 20 ans de son indépendance, contrairement à d'autres pays de la région, aussi sa politique étrangère est devenue plus flexible, permettant au pays d'éviter de nombreux problèmes. Erevan est capable de résister aux possibles menaces de l'étranger."
"L'Arménie est le seul membre de l'OSCE, après sa déclaration d'indépendance, à avoir conservé son intégrité territoriale ; les bases militaires russes sont toujours déployées sur le territoire de l'Arménie, ce qui est également bénéfique pour les deux pays. L'Arménie a une centrale nucléaire, qui est d'une importance stratégique majeure. Je crois que notre politique actuelle va nous empêcher de répéter les erreurs commises dans les années 20," a souligné l'expert.
Concernant le conflit du Karabakh, la Turquie n'a pas changé sa politique et continue à soutenir l'Azerbaïdjan. "Les relations entre la Turquie et l'Azerbaïdjan ne peuvent plus être qualifiées de ‘fraternelles', ce sont des pays ayant des intérêts communs. Naturellement, l'Azerbaïdjan est intéressé à garder l'amitié d'un voisin comme la Turquie."
Safrastian est convaincu qu'il y a beaucoup de problèmes non résolus entre ces deux états. "En particulier le gazoduc Nabucco. Ils n'arrivent pas à s'entendre sur le prix demandé par l'Azerbaïdjan et sur le tracé que la Turquie va choisir pour le transporter vers l'Europe."
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Extrait de PanArmenian.net