***
Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Ne nous y trompons pas. Si la Turquie envisage de restituer des biens ayant appartenus aux minorités, ce n'est pas par un brusque désir de justice mais sur injonction de la Cour européenne des Droits de l'Homme et à la demande du Congrès américain.
La restitution ne porte que sur les confiscations effectuées après 1936. Concernant plus particulièrement les Arméniens, au lendemain du génocide, d'abord l'empire ottoman puis la république turque qui lui a succédé, ont confisqué les biens et les propriétés des victimes, déportées et massacrées.
Atatürk avait mis en place tout un ensemble de mesures et de lois concernant les Arméniens, lesquelles sont toujours en vigueur. Celles-ci interdisaient aux réfugiés arméniens originaires de Turquie de retourner dans leur village ou leur ville d'origine.
La loi du 20 avril 1922 prévoit la confiscation en Cilicie de tous les biens appartenant aux personnes qui avaient ‘quitté' la région ;
La loi du 25 avril 1923 étend la confiscation à tous les Arméniens, quels que soient les motifs ou la date de leur départ du pays ;
La loi de septembre 1923, article 2, interdit le retour des Arméniens en Cilicie et dans les provinces de l'Est (Arménie Occidentale) ;
La loi du 23 mai 1927 exclue de la nationalité turque tous ceux qui, lors de la guerre de l'indépendance, n'y ont pas pris part ou qui sont restés à l'étranger entre le 24 juillet 1923 (Traité de Lausanne) et la date de la promulgation de cette loi.
Si l'on ajoute à ces lois scélérates, les obligations de la Turquie envers ses minorités non musulmanes, souvent non respectées, il est clair que le geste d'Erdogan n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan des réparations dues au peuple arménien.
***
*
"Si la Turquie aspire à avoir ‘zéro problème avec les voisins', comme a déclaré le ministre des Affaires étrangères, ne doit-elle pas suivre une politique similaire sur le plan intérieur ? Après des changements extraordinaires dans la dernière décennie, il y a des signes indiquant que la Turquie pourrait aller dans ce sens."
"Dans une étape qui commence à annuler des décennies de discrimination, Ankara envisage de restituer des centaines d'écoles, d'hôpitaux, d'orphelinats et d'autres propriétés saisies aux minorités depuis 1936. Certains de ces confiscations ont été de peu d'importance, mais d'autres faisaient partie de campagnes orchestrées contre les communautés minoritaires, grecque, arménienne et juive. Beaucoup plus que l'utilité pour ces communautés, c'est le symbolisme qui est inestimable," lit-on dans l'éditorial du ‘The National'.
Selon un décret publié au Journal officiel turc ce week-end, le gouvernement turc va restituer les biens confisqués depuis 1936, aux Arméniens et aux autres minorités religieuses, en réponse aux préoccupations de l'Union européenne sur le traitement des minorités dans le pays candidat à l'UE.
La décision a été annoncée par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux représentants des communautés chrétienne et juive à Istanbul dimanche soir, au diner célébrant la fin du Ramadan : "L'époque où l'un de nos citoyens était opprimé à cause de sa religion, de son origine ethnique ou de son mode de vie, est finie," a déclaré Erdogan.
"Les mots seuls ne pourront pas guérir les blessures ethniques et religieuses de la Turquie, mais c'est un début. L'histoire de la Turquie est remplie de crimes contre les groupes minoritaires, réprimés par les gouvernements laïc par peur du sectarisme. Les litiges sur les propriétés étaient juste un chapitre qui devait être fermé, en grande partie à cause de la pression de l'UE. Mais toute discussion sur les communautés minoritaires de Turquie doit désormais impliquer les Kurdes, qui représentent près de 20% de la population. Lorsque la république a été fondée, une loi interdisait tout ce qui avait trait aux Kurdes : langue, vêtements ou culture – des méthodes absurdement répressives qui n'ont été que partiellement assouplies ces dernières années," poursuit l'article.
Et d'indiquer que tout l'honneur en revient à M. Erdogan qui a reconnu la maltraitance historique des Kurdes, qui prône la détente avec l'Etat kurde d'Irak et a assoupli les restrictions sur les émissions en langue kurde et les règles d'éducation.
"On a besoin de plus. Il y a eu une recrudescence de la violence entre les forces de sécurité et les groupes rebelles du PKK, provoquant des appels renouvelés pour une répression contre les partis politiques et la société civile kurdes. Des pourparlers secrets entre Ankara et le leader emprisonné du PKK Abdullah Ocalan, ont produit peu d'effets. Sur certaines promesses, M. Erdogan a fait marche arrière. Même Ocalan semble avoir réalisé que les militants du PKK ne pourront jamais représenter les 14 millions de Kurdes. Il est grand temps que le terrorisme soit traité séparément des droits des minorités. Pour les minorités historiquement marginalisées, la restauration légitime de leur propriété n'est qu'une étape. Attendons de voir ce qui vient après," conclut l'article.
La Turquie a confisqué pour des milliards de dollars des biens appartenant à des fondations arméniennes et grecques. La Cour européenne des Droits de l'Homme a jugé que ces saisies étaient illégales.
Certaines des propriétés saisies étaient des hôpitaux, des écoles et des cimetières. Dans le cas des propriétés qui ont été vendues à des tiers, les fondations religieuses seront payées à la valeur marchande, par le Trésor turc.
Les experts pensent que sur les 2.000 églises de la communauté arménienne avant 1915, moins de 40 sont en activité aujourd'hui.
La plupart des chrétiens avaient fui la Turquie lors de la Première Guerre mondiale et de la Guerre d'Indépendance qui a suivi. 1,5 millions d'Arméniens ont péri dans le premier génocide du XX siècle, et autant de Grecs furent déplacés dans le cadre d'un échange de population.
Le traité de Lausanne de 1923 avec les puissances occidentales permet en principe aux communautés non musulmanes d'Istanbul de conserver certains droits spécifiques comme l'éducation ou la propriété.
Le président de l'ANCA, Ken Hachikian a déclaré : "Le décret de M. Erdogan, est clairement motivé par la décision du Congrès sur la répression de la Turquie envers de sa minorité chrétienne et celle de la Cour européenne des droits de l'homme. Moins de 1% des églises et des propriétés de l'église confisquées pendant le génocide arménien et les décennies qui ont suivi, seront restituées. Quatre-vingt seize ans après le génocide perpétré contre les Arméniens, les Grecs et les Syriaques, ce décret est un écran de fumée pour échapper aux conséquences beaucoup plus large de ces actes brutaux. L'ANCA va s'assurer auprès des institutions américaines que le gouvernement turc se réconcilie effectivement avec son passé brutal, respecte la liberté religieuse des survivants des communautés chrétiennes et restitue le fruit de son crime."
**
* Brève UE *
Catherine Ashton, le Haut-Représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a salué la nomination de Philippe Lefort comme Représentant spécial de l'UE pour le Sud-Caucase et la crise en Géorgie.,
"Je suis très heureuse de la nomination de Philippe Lefort à ce poste important. M. Lefort a une connaissance approfondie de la région et des années d'expérience sur des postes de haut niveau. Je suis convaincue que c'est un choix idéal pour ce poste et qu'il va renforcer le rôle de l'UE dans cette région sensible. Je suis très impatiente de travailler avec lui."
[Ndlt] : Philippe Lefort prend le poste laissé vacant depuis le 1er Mars, suite au départ de Peter Semneby appelé à d'autres fonctions.
* Brève azérie *
L'ambassadeur d'Azerbaïdjan à Berlin a envoyé une note de protestation au ministère allemand des Affaires étrangères concernant le programme de concert dédié au "20e anniversaire de la déclaration d'indépendance du Haut-Karabakh", dans le cadre des journées de la culture arménienne, qui se tiendront en Allemagne du 16 au 22 Septembre. L'ambassade a demandé d'interdire la manifestation, la qualifiant de ‘provocation'. De son côté, le Consulat d'Azerbaïdjan de Stuttgart a envoyé une lettre de protestation à la Municipalité, où il est également mentionné l'inadmissibilité de l'événement. Des représentants du Consulat ont rencontré les représentants de la Ville pour leur présenter leur plainte.
* Brève russe *
Le leader du Parti libéral démocrate de Russie, Vladimir Jirinovski, estime qu'une guerre contre la Russie ne sera bénéfique pour toute personne. "Ni l'OTAN, ni des Etats-Unis ou la Chine ne se lanceront dans une guerre contre la Russie, car comme nombre d'armées ils mourront dans nos territoires glacés."
Notant que les révolutions s'approchent des frontières turques, il pense que la Turquie va aider au renversement du régime d'Assad, ce qui impactera négativement les relations entre Ankara et Téhéran.
"Profitant de ce chamboulement, l'Azerbaïdjan va essayer de reprendre le contrôle sur le Haut-Karabakh tandis que la Géorgie fera de même pour l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, ce qui enflammera tout le Sud-Caucase. Le scénario final de ces mouvements est l'embrasement du monde musulman avec des slogans appelant à la démocratie", conclu M. Jirinovski.
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Extrait de Armenialiberty, de Radiolour et de PanArmenian.net
Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Ne nous y trompons pas. Si la Turquie envisage de restituer des biens ayant appartenus aux minorités, ce n'est pas par un brusque désir de justice mais sur injonction de la Cour européenne des Droits de l'Homme et à la demande du Congrès américain.
La restitution ne porte que sur les confiscations effectuées après 1936. Concernant plus particulièrement les Arméniens, au lendemain du génocide, d'abord l'empire ottoman puis la république turque qui lui a succédé, ont confisqué les biens et les propriétés des victimes, déportées et massacrées.
Atatürk avait mis en place tout un ensemble de mesures et de lois concernant les Arméniens, lesquelles sont toujours en vigueur. Celles-ci interdisaient aux réfugiés arméniens originaires de Turquie de retourner dans leur village ou leur ville d'origine.
La loi du 20 avril 1922 prévoit la confiscation en Cilicie de tous les biens appartenant aux personnes qui avaient ‘quitté' la région ;
La loi du 25 avril 1923 étend la confiscation à tous les Arméniens, quels que soient les motifs ou la date de leur départ du pays ;
La loi de septembre 1923, article 2, interdit le retour des Arméniens en Cilicie et dans les provinces de l'Est (Arménie Occidentale) ;
La loi du 23 mai 1927 exclue de la nationalité turque tous ceux qui, lors de la guerre de l'indépendance, n'y ont pas pris part ou qui sont restés à l'étranger entre le 24 juillet 1923 (Traité de Lausanne) et la date de la promulgation de cette loi.
Si l'on ajoute à ces lois scélérates, les obligations de la Turquie envers ses minorités non musulmanes, souvent non respectées, il est clair que le geste d'Erdogan n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan des réparations dues au peuple arménien.
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"Si la Turquie aspire à avoir ‘zéro problème avec les voisins', comme a déclaré le ministre des Affaires étrangères, ne doit-elle pas suivre une politique similaire sur le plan intérieur ? Après des changements extraordinaires dans la dernière décennie, il y a des signes indiquant que la Turquie pourrait aller dans ce sens."
"Dans une étape qui commence à annuler des décennies de discrimination, Ankara envisage de restituer des centaines d'écoles, d'hôpitaux, d'orphelinats et d'autres propriétés saisies aux minorités depuis 1936. Certains de ces confiscations ont été de peu d'importance, mais d'autres faisaient partie de campagnes orchestrées contre les communautés minoritaires, grecque, arménienne et juive. Beaucoup plus que l'utilité pour ces communautés, c'est le symbolisme qui est inestimable," lit-on dans l'éditorial du ‘The National'.
Selon un décret publié au Journal officiel turc ce week-end, le gouvernement turc va restituer les biens confisqués depuis 1936, aux Arméniens et aux autres minorités religieuses, en réponse aux préoccupations de l'Union européenne sur le traitement des minorités dans le pays candidat à l'UE.
La décision a été annoncée par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux représentants des communautés chrétienne et juive à Istanbul dimanche soir, au diner célébrant la fin du Ramadan : "L'époque où l'un de nos citoyens était opprimé à cause de sa religion, de son origine ethnique ou de son mode de vie, est finie," a déclaré Erdogan.
"Les mots seuls ne pourront pas guérir les blessures ethniques et religieuses de la Turquie, mais c'est un début. L'histoire de la Turquie est remplie de crimes contre les groupes minoritaires, réprimés par les gouvernements laïc par peur du sectarisme. Les litiges sur les propriétés étaient juste un chapitre qui devait être fermé, en grande partie à cause de la pression de l'UE. Mais toute discussion sur les communautés minoritaires de Turquie doit désormais impliquer les Kurdes, qui représentent près de 20% de la population. Lorsque la république a été fondée, une loi interdisait tout ce qui avait trait aux Kurdes : langue, vêtements ou culture – des méthodes absurdement répressives qui n'ont été que partiellement assouplies ces dernières années," poursuit l'article.
Et d'indiquer que tout l'honneur en revient à M. Erdogan qui a reconnu la maltraitance historique des Kurdes, qui prône la détente avec l'Etat kurde d'Irak et a assoupli les restrictions sur les émissions en langue kurde et les règles d'éducation.
"On a besoin de plus. Il y a eu une recrudescence de la violence entre les forces de sécurité et les groupes rebelles du PKK, provoquant des appels renouvelés pour une répression contre les partis politiques et la société civile kurdes. Des pourparlers secrets entre Ankara et le leader emprisonné du PKK Abdullah Ocalan, ont produit peu d'effets. Sur certaines promesses, M. Erdogan a fait marche arrière. Même Ocalan semble avoir réalisé que les militants du PKK ne pourront jamais représenter les 14 millions de Kurdes. Il est grand temps que le terrorisme soit traité séparément des droits des minorités. Pour les minorités historiquement marginalisées, la restauration légitime de leur propriété n'est qu'une étape. Attendons de voir ce qui vient après," conclut l'article.
La Turquie a confisqué pour des milliards de dollars des biens appartenant à des fondations arméniennes et grecques. La Cour européenne des Droits de l'Homme a jugé que ces saisies étaient illégales.
Certaines des propriétés saisies étaient des hôpitaux, des écoles et des cimetières. Dans le cas des propriétés qui ont été vendues à des tiers, les fondations religieuses seront payées à la valeur marchande, par le Trésor turc.
Les experts pensent que sur les 2.000 églises de la communauté arménienne avant 1915, moins de 40 sont en activité aujourd'hui.
La plupart des chrétiens avaient fui la Turquie lors de la Première Guerre mondiale et de la Guerre d'Indépendance qui a suivi. 1,5 millions d'Arméniens ont péri dans le premier génocide du XX siècle, et autant de Grecs furent déplacés dans le cadre d'un échange de population.
Le traité de Lausanne de 1923 avec les puissances occidentales permet en principe aux communautés non musulmanes d'Istanbul de conserver certains droits spécifiques comme l'éducation ou la propriété.
Le président de l'ANCA, Ken Hachikian a déclaré : "Le décret de M. Erdogan, est clairement motivé par la décision du Congrès sur la répression de la Turquie envers de sa minorité chrétienne et celle de la Cour européenne des droits de l'homme. Moins de 1% des églises et des propriétés de l'église confisquées pendant le génocide arménien et les décennies qui ont suivi, seront restituées. Quatre-vingt seize ans après le génocide perpétré contre les Arméniens, les Grecs et les Syriaques, ce décret est un écran de fumée pour échapper aux conséquences beaucoup plus large de ces actes brutaux. L'ANCA va s'assurer auprès des institutions américaines que le gouvernement turc se réconcilie effectivement avec son passé brutal, respecte la liberté religieuse des survivants des communautés chrétiennes et restitue le fruit de son crime."
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* Brève UE *
Catherine Ashton, le Haut-Représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a salué la nomination de Philippe Lefort comme Représentant spécial de l'UE pour le Sud-Caucase et la crise en Géorgie.,
"Je suis très heureuse de la nomination de Philippe Lefort à ce poste important. M. Lefort a une connaissance approfondie de la région et des années d'expérience sur des postes de haut niveau. Je suis convaincue que c'est un choix idéal pour ce poste et qu'il va renforcer le rôle de l'UE dans cette région sensible. Je suis très impatiente de travailler avec lui."
[Ndlt] : Philippe Lefort prend le poste laissé vacant depuis le 1er Mars, suite au départ de Peter Semneby appelé à d'autres fonctions.
* Brève azérie *
L'ambassadeur d'Azerbaïdjan à Berlin a envoyé une note de protestation au ministère allemand des Affaires étrangères concernant le programme de concert dédié au "20e anniversaire de la déclaration d'indépendance du Haut-Karabakh", dans le cadre des journées de la culture arménienne, qui se tiendront en Allemagne du 16 au 22 Septembre. L'ambassade a demandé d'interdire la manifestation, la qualifiant de ‘provocation'. De son côté, le Consulat d'Azerbaïdjan de Stuttgart a envoyé une lettre de protestation à la Municipalité, où il est également mentionné l'inadmissibilité de l'événement. Des représentants du Consulat ont rencontré les représentants de la Ville pour leur présenter leur plainte.
* Brève russe *
Le leader du Parti libéral démocrate de Russie, Vladimir Jirinovski, estime qu'une guerre contre la Russie ne sera bénéfique pour toute personne. "Ni l'OTAN, ni des Etats-Unis ou la Chine ne se lanceront dans une guerre contre la Russie, car comme nombre d'armées ils mourront dans nos territoires glacés."
Notant que les révolutions s'approchent des frontières turques, il pense que la Turquie va aider au renversement du régime d'Assad, ce qui impactera négativement les relations entre Ankara et Téhéran.
"Profitant de ce chamboulement, l'Azerbaïdjan va essayer de reprendre le contrôle sur le Haut-Karabakh tandis que la Géorgie fera de même pour l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, ce qui enflammera tout le Sud-Caucase. Le scénario final de ces mouvements est l'embrasement du monde musulman avec des slogans appelant à la démocratie", conclu M. Jirinovski.
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Extrait de Armenialiberty, de Radiolour et de PanArmenian.net