***
Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Bis repetita. Après le succès (pour la Turquie) de la première fois, mais un échec pour les Arméniens - car les présents étaient essentiellement des Arméniens de Turquie -, Ankara réitère la cérémonie religieuse.
Le musée-église arménien de Sainte-Croix sert avant tout de vitrine pour la Turquie pour montrer ses bons sentiments envers les minorités chrétiennes, du moins ce qu'il en reste après des décennies d'abandon et de dénigrements.
Le bilan est plus que maigre, pour une restaurée on en a une centaine d'autres laissées en l'état, quand elles n'ont pas été transformées en mosquées, en étables, démantelées comme matériau de construction, voire servies de cibles à l'artillerie turque. Il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser !
Le gouverneur de province applique strictement les consignes du gouvernement : Il faut jeter de la poudre aux yeux des Occidentaux, montrer que la Turquie est un bon élève et qu'elle mérite de rejoindre l'Union européenne. Mais il y a une grande différence entre être et paraître. Il suffit de gratter un peu le verni, et la nature profonde ressort au grand jour. Celles et ceux qui ont visité l'Anatolie en savent quelque chose dès que les questions posées aux autochtones deviennent gênantes.
Erdogan a beau essayer de donner le change en se présentant comme un grand démocrate tolérant, de temps à autre le naturel reprend le dessus. Tout le monde se souvient encore de la colère qu'il a piquée en voyant le monument représentant l'amitié entre la Turquie et l'Arménie, érigé à la demande de l'ancien maire de Kars, Naif Alibeyoglu, démissionné depuis.
*
* Brèves azéries *
Selon Pia.az, les autorités azerbaïdjanaises et la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) ont confirmé officiellement que la tragédie Khodjalou a été organisée par les Azerbaïdjanais quand ils ont libéré Eynulla Fatullaev. Et l'Agence d'expliquer :
Le rédacteur en chef du journal ‘L'Azerbaïdjan réel', Eynulla Fatullaev, était en désaccord avec le rédacteur en chef de ‘ANS TV', Mirshahir Aghaev. Fatullaev a proposé un face à face public, mais Aghaev a déclaré que Fatullaev doit s'excuser auprès des azerbaïdjanais d'avoir annoncé dans son ‘quotidien Karabakh' que les Azerbaïdjanais étaient coupables de la tragédie Khodjalou. Fatullaev a répondu que la CEDH lui avait indiqué l'exactitude des faits et que le président azéri l'avait officiellement confirmé.
*
"Le règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh est une priorité pour le président Obama et Mme Clinton. C'est pourquoi il l'est aussi pour moi comme l'ambassadeur américain en Azerbaïdjan," a déclaré l'ambassadeur américain en Azerbaïdjan, Matthew Bryza, à un groupe Azerbaïdjanaises qui s'adressaient à lui avec une requête.
Bryza a noté dans son communiqué que seul un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh peut assurer le développement et la stabilité de la région : "Comme l'ambassadeur, je ferai de mon mieux pour soutenir les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE et les parties en conflit pour éviter la reprise des hostilités et parvenir à une solution juste, pacifique et à long terme du conflit par la négociation" ; rapportent les médias azerbaïdjanais.
Extrait de Times.am
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*
Van se prépare pour une seconde messe sur Akhtamar
Le bureau du gouverneur de Van (Turquie) a commencé les préparatifs complets, y compris la construction d'un nouveau quai sur le lac de Van, pour une seconde messe en l'Eglise Sainte-Croix sur île Akhtamar le 11 Septembre ; indique le quotidien Hürriyet.
"Nous allons construire une grande jetée qui va répondre aux besoins des visiteurs en lieu et place de la jetée actuelle. Par ailleurs, des dispositions sont également prises afin de mieux servir les clients qui se rendront sur l'île pour suivre la messe."
"Plus de 7.000 personnes ont assisté à la cérémonie l'an dernier. Cette année, nous attendons aussi des Arméniens d'Iran. Dans tous les cas, il y a toujours une augmentation du nombre de touristes [à Van] à partir du mois d'août."
"Bien sûr, ce ne sont pas seulement des Arméniens mais des touristes de tous les coins du monde qui viennent chez nous. En six mois nous avons déjà dépassé le nombre de touristes annuels des années précédentes," a déclaré le gouverneur Munir Karaloğlu.
Commentant l'absence de la croix au sommet de l'église l'année dernière, le gouverneur Karaloğlu a ajouté : "La Diaspora disait que la divine liturgie n'allait pas être autorisée. Les arguments étaient alimentés du fait qu'aucune croix n'a été mise sur l'église. La croix a été mise en place après la messe et comme vous pouvez le constater, un permis a été délivré pour qu'une messe soit célébrée pour la deuxième fois. Les débats des années précédentes, sur la Croix de l'église ont été inutiles."
Le gouverneur a également indiqué qu'il avait demandé aux organisations internationales, et qu'il a reçu, des fonds pour restaurer plusieurs églises et monastères dans les limites de sa province. "De plus, les travaux de restauration du monastère arménien de Kdoutz, [1] (Çarpanak pour les Turcs), vont commencer dans quelques mois. Lorsque la restauration sera terminée, il sera également ouvert aux visiteurs en tant que musée," a-t-il précisé.
Mgr. Aram Atessian, qui assume l'intérim du patriarcat arménien, et qui présidera la cérémonie religieuse de cette année, a déclaré dans un communiqué de presse que des invitations officieuses allaient être envoyées en l'Arménie et en diaspora.
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Extrait de PanArmenian.net
Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Bis repetita. Après le succès (pour la Turquie) de la première fois, mais un échec pour les Arméniens - car les présents étaient essentiellement des Arméniens de Turquie -, Ankara réitère la cérémonie religieuse.
Le musée-église arménien de Sainte-Croix sert avant tout de vitrine pour la Turquie pour montrer ses bons sentiments envers les minorités chrétiennes, du moins ce qu'il en reste après des décennies d'abandon et de dénigrements.
Le bilan est plus que maigre, pour une restaurée on en a une centaine d'autres laissées en l'état, quand elles n'ont pas été transformées en mosquées, en étables, démantelées comme matériau de construction, voire servies de cibles à l'artillerie turque. Il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser !
Le gouverneur de province applique strictement les consignes du gouvernement : Il faut jeter de la poudre aux yeux des Occidentaux, montrer que la Turquie est un bon élève et qu'elle mérite de rejoindre l'Union européenne. Mais il y a une grande différence entre être et paraître. Il suffit de gratter un peu le verni, et la nature profonde ressort au grand jour. Celles et ceux qui ont visité l'Anatolie en savent quelque chose dès que les questions posées aux autochtones deviennent gênantes.
Erdogan a beau essayer de donner le change en se présentant comme un grand démocrate tolérant, de temps à autre le naturel reprend le dessus. Tout le monde se souvient encore de la colère qu'il a piquée en voyant le monument représentant l'amitié entre la Turquie et l'Arménie, érigé à la demande de l'ancien maire de Kars, Naif Alibeyoglu, démissionné depuis.
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* Brèves azéries *
Selon Pia.az, les autorités azerbaïdjanaises et la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) ont confirmé officiellement que la tragédie Khodjalou a été organisée par les Azerbaïdjanais quand ils ont libéré Eynulla Fatullaev. Et l'Agence d'expliquer :
Le rédacteur en chef du journal ‘L'Azerbaïdjan réel', Eynulla Fatullaev, était en désaccord avec le rédacteur en chef de ‘ANS TV', Mirshahir Aghaev. Fatullaev a proposé un face à face public, mais Aghaev a déclaré que Fatullaev doit s'excuser auprès des azerbaïdjanais d'avoir annoncé dans son ‘quotidien Karabakh' que les Azerbaïdjanais étaient coupables de la tragédie Khodjalou. Fatullaev a répondu que la CEDH lui avait indiqué l'exactitude des faits et que le président azéri l'avait officiellement confirmé.
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"Le règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh est une priorité pour le président Obama et Mme Clinton. C'est pourquoi il l'est aussi pour moi comme l'ambassadeur américain en Azerbaïdjan," a déclaré l'ambassadeur américain en Azerbaïdjan, Matthew Bryza, à un groupe Azerbaïdjanaises qui s'adressaient à lui avec une requête.
Bryza a noté dans son communiqué que seul un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh peut assurer le développement et la stabilité de la région : "Comme l'ambassadeur, je ferai de mon mieux pour soutenir les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE et les parties en conflit pour éviter la reprise des hostilités et parvenir à une solution juste, pacifique et à long terme du conflit par la négociation" ; rapportent les médias azerbaïdjanais.
Extrait de Times.am
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Van se prépare pour une seconde messe sur Akhtamar
Le bureau du gouverneur de Van (Turquie) a commencé les préparatifs complets, y compris la construction d'un nouveau quai sur le lac de Van, pour une seconde messe en l'Eglise Sainte-Croix sur île Akhtamar le 11 Septembre ; indique le quotidien Hürriyet.
"Nous allons construire une grande jetée qui va répondre aux besoins des visiteurs en lieu et place de la jetée actuelle. Par ailleurs, des dispositions sont également prises afin de mieux servir les clients qui se rendront sur l'île pour suivre la messe."
"Plus de 7.000 personnes ont assisté à la cérémonie l'an dernier. Cette année, nous attendons aussi des Arméniens d'Iran. Dans tous les cas, il y a toujours une augmentation du nombre de touristes [à Van] à partir du mois d'août."
"Bien sûr, ce ne sont pas seulement des Arméniens mais des touristes de tous les coins du monde qui viennent chez nous. En six mois nous avons déjà dépassé le nombre de touristes annuels des années précédentes," a déclaré le gouverneur Munir Karaloğlu.
Commentant l'absence de la croix au sommet de l'église l'année dernière, le gouverneur Karaloğlu a ajouté : "La Diaspora disait que la divine liturgie n'allait pas être autorisée. Les arguments étaient alimentés du fait qu'aucune croix n'a été mise sur l'église. La croix a été mise en place après la messe et comme vous pouvez le constater, un permis a été délivré pour qu'une messe soit célébrée pour la deuxième fois. Les débats des années précédentes, sur la Croix de l'église ont été inutiles."
Le gouverneur a également indiqué qu'il avait demandé aux organisations internationales, et qu'il a reçu, des fonds pour restaurer plusieurs églises et monastères dans les limites de sa province. "De plus, les travaux de restauration du monastère arménien de Kdoutz, [1] (Çarpanak pour les Turcs), vont commencer dans quelques mois. Lorsque la restauration sera terminée, il sera également ouvert aux visiteurs en tant que musée," a-t-il précisé.
Mgr. Aram Atessian, qui assume l'intérim du patriarcat arménien, et qui présidera la cérémonie religieuse de cette année, a déclaré dans un communiqué de presse que des invitations officieuses allaient être envoyées en l'Arménie et en diaspora.
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Extrait de PanArmenian.net
[1] Gdoutz Anabad (en arménien Կտուց Անապատ, « ermitage de Ktuts ») est un ancien monastère arménien situé en Turquie (province de Van, ancien Vaspourakan), sur une île proche de la rive orientale du lac de Van.
L'établissement a des origines incertaines mais est attesté au XVe siècle (en raison notamment de son scriptorium) et reconstruit au XVIIIe siècle. Il a servi de refuge lors des massacres hamidiens de 1894-1896, avant d'être abandonné lors du génocide arménien de 1915-1916. Il n'en reste aujourd'hui que l'église Sourp Karapet (Saint-Jean-le-Précurseur) – à droite sur la photo - et le gavit – à gauche sur la photo -. Un gavit (en arménien Կավիտ) est une sorte de narthex (le narthex est l'entrée de l'église) que l'on retrouve exclusivement dans l'architecture arménienne. Il est souvent accolé à l'ouest d'une église dans un monastère. Il servait aussi parfois à des réunions.
Il peut être visité en louant une embarcation à partir de Van.
L'établissement a des origines incertaines mais est attesté au XVe siècle (en raison notamment de son scriptorium) et reconstruit au XVIIIe siècle. Il a servi de refuge lors des massacres hamidiens de 1894-1896, avant d'être abandonné lors du génocide arménien de 1915-1916. Il n'en reste aujourd'hui que l'église Sourp Karapet (Saint-Jean-le-Précurseur) – à droite sur la photo - et le gavit – à gauche sur la photo -. Un gavit (en arménien Կավիտ) est une sorte de narthex (le narthex est l'entrée de l'église) que l'on retrouve exclusivement dans l'architecture arménienne. Il est souvent accolé à l'ouest d'une église dans un monastère. Il servait aussi parfois à des réunions.
Il peut être visité en louant une embarcation à partir de Van.