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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
"Cent fois sur le métier remet ton ouvrage
car c'est en forgeant qu'on devient forgeron". C’est certainement la devise
adoptée par les médiateurs qui ont repris leur navette diplomatique régionale
dans le triangle Erevan-Stépanaguerd-Bakou.
Bien que le nombre de visite n’ait pas encore atteint 100, les
médiateurs ne désespèrent pas d’atteindre leur but : faire signer un
accord de paix entre les belligérants. Qu’en serait-il d’ailleurs
autrement ?
Depuis dix-sept que durent les pourparlers, certains
observateurs/acteurs, les pays coprésidents par exemple, commencent à trouver
le temps long. Hélas les exemples dans ce domaine ne manquent pas : Les
pourparlers sur Chypre depuis 1975, ou le problème Israélo-palestinien depuis
1947. Et le temps joue rarement en faveur d’un rapprochement, mais au contraire
rigidifie les positions. Chypre Nord s’est transformé en république, et Israël
en plus d’avoir annexé une partie de Jérusalem, construit un mur-frontière dans
les territoires occupés.
Le groupe de Minsk poursuit donc sa mission et les observateurs
de l’OSCE se rendent périodiquement sur la ligne de contact pour constater que
c’est ... le calme plat. Il faut reconnaître qu’ayant prévenu les Arméniens et
les Azéris, plusieurs jours à l’avance de la date et du lieu exact de leur
passage, ils ont plus de chance de gagner le super gros lot de l’Euro-million
que d’entendre le moindre coup de feu. Même un enfant de dix ans ne commettrait
pas pareil erreur.
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Les médiateurs, américain, russe et
français, ainsi que le Représentant personnel du Président de l'OSCE en
exercice, Andrzej Kasprzyk, ont rencontré vendredi à Erevan le Président Serge
Sarkissian, débutant une nouvelle tournée dans la zone de conflit du
Haut-Karabakh, espérant réactiver le processus de paix arméno-azerbaïdjanais.
Les sources officielles arméniennes ont donné très peu de détails sur la rencontre avec Sarkissian, pas plus qu’avec le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.
Les coprésidents ont refusé de parler aux journalistes, seul Bernard Fassier, le négociateur français, leur a seulement indiqué qu’ils comptaient se rendre à Stepanakert samedi et à Bakou dimanche.
Certains fonctionnaires azerbaïdjanais avaient suggéré en début de mois que les deux parties commencent à travailler sur un traité de paix global avant un accord sur les principes de base. Ce qu’Edouard Nalbandian a rejeté. Un communiqué du ministère indique que les médiateurs avaient objecté que : «cela contredit la logique du processus de négociation et donc, les approches les coprésidents».
Les sources officielles arméniennes ont donné très peu de détails sur la rencontre avec Sarkissian, pas plus qu’avec le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.
Les coprésidents ont refusé de parler aux journalistes, seul Bernard Fassier, le négociateur français, leur a seulement indiqué qu’ils comptaient se rendre à Stepanakert samedi et à Bakou dimanche.
Certains fonctionnaires azerbaïdjanais avaient suggéré en début de mois que les deux parties commencent à travailler sur un traité de paix global avant un accord sur les principes de base. Ce qu’Edouard Nalbandian a rejeté. Un communiqué du ministère indique que les médiateurs avaient objecté que : «cela contredit la logique du processus de négociation et donc, les approches les coprésidents».
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Comme prévu, le 22 Octobre le
président de l'Artsakh, Bako Sahakian a rencontré les médiateurs.
Pour Stépanaguerd, l'Azerbaïdjan continue sa propagande anti-arménienne et anti-Karabakh, viole en permanence le cessez-le-feu et le niveau de militarisation augmente, ce qui compromet sérieusement les perspectives d’un règlement du conflit, ainsi que le maintien de la sécurité régionale, voire internationale. De plus, pour arriver à progresser, parmi les questions clés, il devient impératif que l'Azerbaïdjan apporte des propositions constructives dans les négociations.
Pour Stépanaguerd, l'Azerbaïdjan continue sa propagande anti-arménienne et anti-Karabakh, viole en permanence le cessez-le-feu et le niveau de militarisation augmente, ce qui compromet sérieusement les perspectives d’un règlement du conflit, ainsi que le maintien de la sécurité régionale, voire internationale. De plus, pour arriver à progresser, parmi les questions clés, il devient impératif que l'Azerbaïdjan apporte des propositions constructives dans les négociations.
Les parties ont mutuellement souligné l'importance de la poursuite des pourparlers, fondés sur le dialogue direct et l’absolu non recours à une solution militaire.
Participaient également à la réunion, le ministre des Affaires étrangères de la RHK, Vassili Atajanian, ainsi que Andrzej Kasprzyk.
De là, les coprésidents ont
participé à la Mission de surveillance récurrente de la ligne de contact entre les
forces armées du Haut-Karabakh et celle de l'Azerbaïdjan.
Les médiateurs ainsi que le Représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice ont ensuite traversé la ligne de contact dans la région de Mardakert pour se rendre à Bakou.
A noter qu’aucune violation du cessez-le-feu n’a été observée.
* Les tirs n’ont pas cessé
Les médiateurs ainsi que le Représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice ont ensuite traversé la ligne de contact dans la région de Mardakert pour se rendre à Bakou.
A noter qu’aucune violation du cessez-le-feu n’a été observée.
* Les tirs n’ont pas cessé
La semaine dernière, 180 cas de violations de cessez-le-feu par les forces
armées azerbaïdjanaises ont été relevés, avec 1000 tirs comptabilisés. Rien que
le 18 Octobre, environ 200 rafales de mitrailleuses et tirs de sniper ont été
enregistrés par les forces arméniennes. Fort heureusement, aucune victime n’est
à déplorer.
De plus, des drones de reconnaissance azerbaïdjanais ont survolé à plusieurs reprises l’espace aérien de la RHK.
De plus, des drones de reconnaissance azerbaïdjanais ont survolé à plusieurs reprises l’espace aérien de la RHK.
* Réaction américaine
Matthew Bryza, l'ancien coprésident américain du Groupe de Minsk de l’OSCE et
actuel ambassadeur en Azerbaïdjan, a fait une remarque similaire, vendredi :
"Concernant le conflit du Haut-Karabakh, nous croyons qu'il est important
de terminer le travail sur les principes de base et passer ensuite aux
négociations sur un accord final."
Concernant l’arrivée prochaine des
médiateurs à Bakou, l’ambassadeur a indiqué qu'ils vont réfléchir sur les
principes de base et sur la façon de répondre aux préoccupations que les
parties ont exprimées lors de la réunion de Kazan. "Le Groupe de Minsk est
à la recherche de moyens pour maintenir l'élan et redynamiser le processus de
règlement du Karabakh."
En ce qui concerne la méditation des États-Unis, il a déclaré que la visite dans la région du Secrétaire d'Etat adjoint, William Burns, était la preuve des tentatives américaines de faire avancer le processus de Minsk.
Bryza a également réitéré
l'opposition américaine à d'éventuelles tentatives de résolution par des voies
militaires, pas plus que Washington n’est favorable au maintien du statu quo
actuel. "Par conséquent, les parties doivent accélérer les
négociations," a-t-il souligné.
* Réaction Karabakhie
"Pour le moment il est encore très prématuré de s'attendre à de sérieux
progrès dans le processus de règlement," a déclaré David Babayan, le
porte-parole du président du Karabakh, Bako Sahakian.
Il a fait valoir que les parties continuent de s'en tenir à des positions ‘mutuellement exclusives’ sur les principaux éléments d'un soi-disant accord de paix, et que par conséquent les médiateurs devraient se concentrer pour le moment sur le renforcement du fragile régime de cessez-le feu dans la zone de conflit.
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Il a fait valoir que les parties continuent de s'en tenir à des positions ‘mutuellement exclusives’ sur les principaux éléments d'un soi-disant accord de paix, et que par conséquent les médiateurs devraient se concentrer pour le moment sur le renforcement du fragile régime de cessez-le feu dans la zone de conflit.
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* Brève OSCE *
Le nouveau représentant permanent de l'Arménie à l'OSCE, Armand Guiragossian, a
présenté ses lettres de créance au Secrétaire général de l'Organisation,
Zanieri Lamberto.
Les parties ont discuté des sujets d’actualité de l'OSCE et des approches de l'Arménie sur la coopération dans le cadre de l'Organisation. Bien évidemment, la situation actuelle du règlement du conflit du Karabakh et les questions de sécurité et de coopération dans la région ont été au cœur des discussions.
Le secrétaire général a exprimé sa volonté de poursuivre la coopération étroite avec l'Arménie.
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* Brève onusienne *
Les parties ont discuté des sujets d’actualité de l'OSCE et des approches de l'Arménie sur la coopération dans le cadre de l'Organisation. Bien évidemment, la situation actuelle du règlement du conflit du Karabakh et les questions de sécurité et de coopération dans la région ont été au cœur des discussions.
Le secrétaire général a exprimé sa volonté de poursuivre la coopération étroite avec l'Arménie.
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* Brève onusienne *
Quatre pays – Pakistan,
Guatemala, Maroc et
Togo - ont été élus vendredi
au Conseil de
Sécurité. En Janvier,
ils siégeront en tant que membres
non permanents pendant
deux ans en
remplacement du Brésil, de la
Bosnie-Herzégovine, du Gabon, du Liban et
du Nigeria.
Concernant le cinquième siège du Conseil de Sécurité, sont en lice l'Azerbaïdjan et la Slovénie, qui après dix tours de scrutins étaient toujours à égalité. Les débats reprendront lundi.
Rappelons que ce sont les 193 nations membres
qui votent et qu’il manquait
14 voix à l’Azerbaïdjan pour être élu.
"Est-ce que l'Azerbaïdjan
deviendra un membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU ? Cela
deviendra plus clair suite aux discussions au siège de l'ONU à New York,"
a déclaré Dafina Gercheva, le Représentant permanent de l’ONU et Coordonnateur
du PNUD en Arménie et en Azerbaïdjan.
Selon Mme Gercheva, il est toujours difficile de faire des prédictions. Cependant, l'existence du conflit du Haut-Karabakh sera certainement prise en considération lors des discussions.
"L’ONU soutient les efforts du Groupe de Minsk de l'OSCE pour la résolution du problème du Haut-Karabakh, mais l'ONU n'est pas partie prenante dans le règlement du conflit."
Selon Mme Gercheva, il est toujours difficile de faire des prédictions. Cependant, l'existence du conflit du Haut-Karabakh sera certainement prise en considération lors des discussions.
"L’ONU soutient les efforts du Groupe de Minsk de l'OSCE pour la résolution du problème du Haut-Karabakh, mais l'ONU n'est pas partie prenante dans le règlement du conflit."
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Extrait de Armenialiberty, de Radiolour et de PanArmenian