Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
La déclaration officielle publiée par les coprésidents
n’apporte rien de nouveau, si ce n’est qu’ils mettent en avant la société
civile, voire les chefs religieux pour faire progresser le dialogue entre les
peuples. Quant à la ligne de contact, elle reste toujours aussi dangereuse, à l’inverse
des frontières arméno-turque ou arméno-azérie, qui sont hermétiquement closes
pour cause de blocus, ne s’ouvrant que pour laisser passer des membres de la
Croix Rouge internationale dans le cadre d’échanges de prisonniers.
Les médiateurs n’ont toujours pas pu faire entendre
raison aux dirigeants azéris de faire retirer leurs snippers de la ligne de
contact, tout au plus les observateurs officiels de l’OSCE peuvent-ils circuler
de part et d’autre de la ligne de front, sous réserve que les parties soient
préalablement averties. Et encore, ils ne sont pas toujours autorisés par Bakou
de s’approcher de la ligne de contact, officiellement par peur des ‘tireurs
arméniens’, mais surtout pour éviter de montrer certaines choses incompatibles
avec les propos officiels. Par contre, concernant le principe de base de non
recours à la force ou à la menace de son usage, Bakou n’en a cure.
Une seule et unique chose intéresse l’Azerbaïdjan :
recouvrer l’intégralité de son territoire c’est à dire le Haut-Karabakh et les
districts environnants, le reste est secondaire. Et pour ce faire tous les
moyens seront bons, même si cela doit mettre la région à feu et à sang, y
compris sa population, car ne nous y trompons pas les nouvelles armes offensives
du sieur Aliev, ne sont plus les rebus de l’armée soviétique des années 90.
***
*
Suite sa rencontre lundi avec son homologue arménien Serge
Sarkissian, le président Dmitri Medvedev a indiqué l'intention de la Russie d’organiser
d'autres réunions de haut niveau dans le cadre des pourparlers de paix
arméno-azerbaïdjanais et de faciliter les possibilités d’échanges de l'Arménie
avec le monde extérieur, et notamment à travers le réseau ferroviaire et plus
largement dans les transports.
"Je suis convaincu que l'on peut parvenir à une résolution juste du conflit uniquement par des moyens politiques. Ces dernières années beaucoup a été fait dans ce sens, et notamment avec la participation de la Russie. Je crois que nous devons continuer à contribuer au processus de négociation en tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE, en organisant des contacts directs avec les dirigeants de l'Arménie et l'Azerbaïdjan," a-t-il déclaré.
Le leader russe n’a jamais publié les réponses à ses propositions dans ce qui est largement perçu comme le signe que le processus de paix restera probablement dans l'impasse dans les mois à venir.
Sarkissian a également parlé du Karabakh lors de la conférence de presse conjointe, louant la médiation de D. Medvedev et réaffirmant l'engagement d'Erevan à un règlement pacifique. S'exprimant à l'Université de Moscou plus tard dans la journée, il a insisté sur le fait qu’Aliev a torpillé la rencontre de Kazan en exigeant des changements de dernière minute.
"L'Arménie est confiante quant au fait qu’une nouvelle guerre n'est pas la solution pour résoudre le conflit du Karabakh ; car cela conduira à plus d'instabilité et de tensions, à des différences croissantes, tout en remuant les enjeux nationaux et religieux, ce qui générera un danger pour la sécurité des autres Etats," a indiqué le président arménien.
"Il ya 20 ans, la population du Haut-Karabakh a fait valoir son droit à la liberté et à l'indépendance, qu’elle a du protéger dans une guerre inégale, commencée par l'Azerbaïdjan. Au cours des dernières années, le groupe de Minsk de l’OSCE a fait de gros efforts pour parvenir à un règlement pacifique du conflit. Je tiens à exprimer ma gratitude à Dmitri Medvedev qui a travaillé pendant de nombreuses années pour faire progresser la résolution."
"Je suis convaincu que l'on peut parvenir à une résolution juste du conflit uniquement par des moyens politiques. Ces dernières années beaucoup a été fait dans ce sens, et notamment avec la participation de la Russie. Je crois que nous devons continuer à contribuer au processus de négociation en tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE, en organisant des contacts directs avec les dirigeants de l'Arménie et l'Azerbaïdjan," a-t-il déclaré.
Le leader russe n’a jamais publié les réponses à ses propositions dans ce qui est largement perçu comme le signe que le processus de paix restera probablement dans l'impasse dans les mois à venir.
Sarkissian a également parlé du Karabakh lors de la conférence de presse conjointe, louant la médiation de D. Medvedev et réaffirmant l'engagement d'Erevan à un règlement pacifique. S'exprimant à l'Université de Moscou plus tard dans la journée, il a insisté sur le fait qu’Aliev a torpillé la rencontre de Kazan en exigeant des changements de dernière minute.
"L'Arménie est confiante quant au fait qu’une nouvelle guerre n'est pas la solution pour résoudre le conflit du Karabakh ; car cela conduira à plus d'instabilité et de tensions, à des différences croissantes, tout en remuant les enjeux nationaux et religieux, ce qui générera un danger pour la sécurité des autres Etats," a indiqué le président arménien.
"Il ya 20 ans, la population du Haut-Karabakh a fait valoir son droit à la liberté et à l'indépendance, qu’elle a du protéger dans une guerre inégale, commencée par l'Azerbaïdjan. Au cours des dernières années, le groupe de Minsk de l’OSCE a fait de gros efforts pour parvenir à un règlement pacifique du conflit. Je tiens à exprimer ma gratitude à Dmitri Medvedev qui a travaillé pendant de nombreuses années pour faire progresser la résolution."
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* Brève turque
*
En
représailles à la mort de 24 soldats turcs dans la province orientale de
Hakkari, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a immédiatement
ordonné à 10.000 soldats de traverser la frontière irakienne de dénicher et de
poursuivre les rebelles du PKK. Cette action montre les difficultés d'Ankara à
mettre en place sa politique étrangère ambitieusement basée sur la stratégie du
‘zéro problème avec les voisins’.
"La politique du zéro problème était trop optimiste,
presque naïve, de penser que les problèmes difficiles pouvaient être résolus
facilement, " écrit Sinan Ullgen, le
président du Centre d'Etudes économiques et de politiques étrangères, un groupe
de Recherche indépendant basé à Istanbul.
"La politique du ‘zéro problème’ a été conçue par le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, afin de bâtir de solides liens économiques, politiques et sociaux avec les voisins immédiats de la Turquie. En pratique, cette politique vise à s'éloigner de la dépendance traditionnelle de la Turquie envers les Etats-Unis ainsi qu’à rompre ses liens militaires étroits avec Israël, afin de développer une stratégie visant à ce que la Turquie devienne le principal acteur régional."
"De même, les tentatives de la Turquie à vouloir normaliser ses relations avec son voisin, l'Arménie, avec qui les relations ont été rompues en 1992, la politique de zéro problème n'a pas répondu aux attentes."
"La politique du ‘zéro problème’ a été conçue par le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, afin de bâtir de solides liens économiques, politiques et sociaux avec les voisins immédiats de la Turquie. En pratique, cette politique vise à s'éloigner de la dépendance traditionnelle de la Turquie envers les Etats-Unis ainsi qu’à rompre ses liens militaires étroits avec Israël, afin de développer une stratégie visant à ce que la Turquie devienne le principal acteur régional."
"De même, les tentatives de la Turquie à vouloir normaliser ses relations avec son voisin, l'Arménie, avec qui les relations ont été rompues en 1992, la politique de zéro problème n'a pas répondu aux attentes."
"Le dégel prendra bientôt fin. L'Azerbaïdjan, qui a traditionnellement eu des liens très étroits avec la Turquie, a eu dès le début des doutes sur toute percée dans ce sens. Les autorités azéries craignaient de perdre l'influence sur l'Arménie si des relations diplomatiques s’étaient restaurées entre l'Arménie et la Turquie sans qu’elles soient liées à la résolution du conflit au Haut-Karabakh. Suite aux conditions posées par l'Azerbaïdjan, les pourparlers sont au point mort. Au lieu d'essayer de maintenir l'élan, même au risque d’affaiblir les relations avec l'Azerbaïdjan, M. Erdogan a fait marche arrière," écrit l’auteur.
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* Brève
onusienne *
L'Azerbaïdjan,
après que la Slovénie se soit retirée après 16 tours de scrutin non concluants,
a obtenu un siège au Conseil de sécurité de l'ONU pour 2012-2013 avec 155 voix
sur 193 votants.
Le diplomate slovène a clairement exprimé sa déception devant l'Assemblée
quand il a annoncé la décision de se retirer. "Nous
n'approuvons pas la façon dont cette campagne a eu lieu et nous n'approuvons
pas non plus la façon dont ces élections se sont déroulées," a-t-il souligné.
Le Conseil de sécurité est le moteur de l'Organisation des Nations Unies, avec la possibilité d'imposer des sanctions et l'envoi de forces de maintien de la paix.
Toutefois, les diplomates occidentaux de New York ont déclaré que l'Azerbaïdjan pourrait rejoindre les nations qui résistent aux demandes renouvelées des Etats-Unis et l'Union européenne à prendre des sanctions onusiennes contre l'Iran et la Syrie l'an prochain. Le Pakistan, nouvellement élu, serait susceptible aussi d'adopter une approche similaire.
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Le Conseil de sécurité est le moteur de l'Organisation des Nations Unies, avec la possibilité d'imposer des sanctions et l'envoi de forces de maintien de la paix.
Toutefois, les diplomates occidentaux de New York ont déclaré que l'Azerbaïdjan pourrait rejoindre les nations qui résistent aux demandes renouvelées des Etats-Unis et l'Union européenne à prendre des sanctions onusiennes contre l'Iran et la Syrie l'an prochain. Le Pakistan, nouvellement élu, serait susceptible aussi d'adopter une approche similaire.
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Extrait de Armenialiberty, de Radiolour et de
PanArmenian