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Traduction Gérard Merdjanian
- commentaires
Suite à une condamnation de
la Cour Européenne des Droits de l’Homme et sur pression des Etats-Unis, le gouvernement
turc avait décidé de restituer les biens confisqués aux minorités. C’est ainsi
le Premier ministre annonçait aux représentants des communautés chrétienne et
juive à Istanbul le dimanche 28 aout, au diner célébrant la fin du Ramadan :
"L’époque où l’un de nos citoyens était opprimé à cause de sa religion, de
son origine ethnique ou de son mode de vie, est finie," avait déclaré
Erdogan.
Atatürk
avait mis en place tout un ensemble de mesures et de lois concernant les
Arméniens, lesquelles sont toujours en vigueur. Celles-ci interdisaient aux
réfugiés arméniens originaires de Turquie de retourner dans leur village ou
leur ville d’origine.
- La
loi du 20 avril 1922 prévoit la confiscation en
Cilicie de tous les biens appartenant aux personnes qui avaient ‘quitté’ la
région ;
- La loi du 25 avril 1923 étend la confiscation à tous les Arméniens, quels que soient les motifs ou la date de leur départ du pays ;
-La loi de septembre 1923, article 2, interdit le retour des Arméniens en Cilicie et dans les provinces de l’Est (Arménie Occidentale) ;
- La loi du 23 mai 1927 exclue de la nationalité turque tous ceux qui, lors de la guerre de l’indépendance, n’y ont pas pris part ou qui sont restés à l’étranger entre le 24 juillet 1923 (Traité de Lausanne) et la date de la promulgation de cette loi.
- La loi du 25 avril 1923 étend la confiscation à tous les Arméniens, quels que soient les motifs ou la date de leur départ du pays ;
-La loi de septembre 1923, article 2, interdit le retour des Arméniens en Cilicie et dans les provinces de l’Est (Arménie Occidentale) ;
- La loi du 23 mai 1927 exclue de la nationalité turque tous ceux qui, lors de la guerre de l’indépendance, n’y ont pas pris part ou qui sont restés à l’étranger entre le 24 juillet 1923 (Traité de Lausanne) et la date de la promulgation de cette loi.
La
Turquie a confisqué pour des milliards de dollars des biens appartenant à des
fondations arméniennes et grecques. La Cour européenne des Droits de l’Homme a
jugé que ces saisies étaient illégales. Dans le cas des propriétés qui ont été
vendues à des tiers, les fondations religieuses seront payées à la valeur
marchande, par le Trésor turc. Cette ‘mansuétude’ de la Turquie n’est valable
que pour les biens confisqués après 1936, soit moins de 1% des biens !
Les
experts pensent que sur les 2.000 églises de la communauté arménienne avant
1915, moins de 40 sont en activité aujourd’hui.
Le
président de l’ANCA, Ken Hachikian avait déclaré : "Le décret de M.
Erdogan, est clairement motivé par la décision du Congrès sur la répression de
la Turquie envers de sa minorité chrétienne et celle de la Cour européenne des
droits de l’homme. Moins de 1% des églises et des propriétés de l’église
confisquées pendant le génocide arménien et les décennies qui ont suivi, seront
restituées. Quatre-vingt seize ans après le génocide perpétré contre les
Arméniens, les Grecs et les Syriaques, ce décret est un écran de fumée pour
échapper aux conséquences beaucoup plus large de ces actes brutaux. L’ANCA va
s’assurer auprès des institutions américaines que le gouvernement turc se
réconcilie effectivement avec son passé brutal, respecte la liberté religieuse
des survivants des communautés chrétiennes et restitue le fruit de son
crime."
Le traité
de Lausanne de 1923 avec les puissances occidentales permet en principe aux
communautés non musulmanes d’Istanbul de conserver certains droits spécifiques
comme l’éducation ou la propriété. Obligationsd’ailleurs rarement respectées par Ankara.
Il
est clair que le geste d’Erdogan, si tant est qu’il aille jusqu’au bout, ne
sera qu’une goutte d’eau dans l’océan des réparations dues au peuple arménien.
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Sa Sainteté Aram I,
Catholicos du Saint-Siège de Cilicie, a félicité le secrétaire d’Etat Hillary
Clinton pour sa déclaration concernant la confiscation des biens religieux en
Turquie, et a offert de l'aider à obtenir leurs retours légitimes, indique le
Comité National Arménien d'Amérique (ANCA).
Dans une lettre datée du 5
Novembre, Sa Sainteté Aram I écrit :
«Nous accueillons
chaleureusement cette courageuse initiative. Le Saint-Siège de Cilicie, qui a
été violemment arraché de son siège séculaire, reste le propriétaire légal et
intendant spirituel de nombreuses églises, monastères, hôpitaux, infirmeries,
écoles, orphelinats, monuments, cimetières et autres sites religieux, ainsi que
de propriétés dans les terres arméniennes situées dans les frontières de la
Turquie actuelle. Ces propriétés, ainsi que d'innombrables biens mobiliers - dont
des trésors spirituels et culturels - ont été saisis illégalement à l'Eglise
arménienne par l'Empire turc ottoman dès 1890 et jusqu’au génocide des
Arméniens en 1915. En effet, l'histoire tragique des massacres de masse en
Turquie, ainsi que la confiscation et la profanation des sites religieux sont
bien documentés par des gouvernements, des églises et des établissements
universitaires du monde entier, y compris dans les vastes archives du
Département d'État américain. "
Sa Sainteté a conclu sa
lettre en proposant "une assistance dans cette digne entreprise, que votre
gouvernement cherche à assurer le retour par la Turquie des biens religieux confisqués
à leurs propriétaires légitimes."
«Nous apprécions grandement
le leadership spirituel profond et puissant du catholicos Aram Ier, de la
Grande Maison de Cilicie, et les prélatures de l'Eglise apostolique arménienne
en Amérique qui cherchent le retour légitime des propriétés de l'église qui
leurs été volées. Ni le temps ni la terreur ne diminueront les droits de la
nation arménienne. De même que le crime de génocide est imprescriptible, il n’y
a pas non plus de limite morale à notre quête de justice," a déclaré le
président de l’ANCA, Ken Hachikian.
* Brève Arménie *
Le deuxième congrès de
réfugiés arméniens de la RSS d'Azerbaïdjan a examiné le projet de fonder une
nouvelle ville dans les territoires libérés.
"Nous devons construire
une nouvelle ville à Zanguelan et fournir aux réfugiés arméniens l'occasion de
s'installer dans cette ville. Il y a beaucoup de riches Arméniens d'Azerbaïdjan
à travers le monde, susceptibles investir," a déclaré Mariam Avakian, la
secrétaire de l'Assemblée des Arméniens d'Azerbaïdjan.
"Au cours de réunions
préliminaires près de 350 personnes avaient exprimé leur volonté de faire des
investissements dans la ville. Bien que ce soit une initiative civile, les
autorités devront aussi approuver ce programme," a-t-elle ajouté.
Elle a également suggéré la
création d'un organisme agréé qui présentera les problèmes de ces réfugiés dans
le monde et luttera pour la défense de leurs droits.
Si le projet est acté, l'AAA
demandera leurs avals aux autorités d’Arménie et de la RHK.
* Brève UE *
Le Haut Représentant de
l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité,
Catherine Ashton, se rendra au Sud-Caucase du 15 au 17 Novembre ; le 15 à
Bakou, le 16 à Tbilissi et le 17 à Erevan.
Dans chaque capitale, elle
rencontrera les mêmes dirigeants. Ainsi en Arménie, elle rencontrera le
Président Serge Sarkissian, le Premier ministre Tigrane Sarkissian, le ministre
des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, ainsi que des représentants de la
société civile.
Les discussions porteront
sur les prochaines élections, les relations UE-Arménie, la situation politique
interne, ainsi que sur les questions régionales et notamment sur le conflit du
Haut-Karabakh.
* Brève Allemagne *
L’Union de la Jeunesse Turque
(TYU) d’Allemagne a lancé une campagne de signatures contre la reconnaissance
du génocide arménien au Bundestag.
En tant que représentant de
la communauté, TYU note que les Turcs d’Allemagne sont intéressés par un projet
de loi qui amenderait la reconnaissance
du génocide arménien votée par le Parlement fédéral allemand.
* Brève Azerbaïdjan *
"L'Azerbaïdjan souhaite
une solution politique au conflit du Haut Karabakh. Nous ne voulons pas de
solution militaire. Nous regrettons que le Groupe de Minsk ait échoué jusqu’à
présent à produire un résultat. Une solution de compromis recevable pour
l'Azerbaïdjan n'implique pas le retour immédiat de tous les territoires. Elle
suppose par contre la cohabitation des deux communautés," a déclaré le
Vice-ministre azéri des Affaires étrangères, Araz Azimov, au quotidien
autrichien Der Standard.
Et d’ajouter que :
"la prolongation de la non-résolution du conflit peut avoir des conséquences
défavorables non seulement pour le Sud-Caucase, mais aussi pour toute l'Europe.
L'Azerbaïdjan possède un potentiel de production et de transit de gaz et de
pétrole, et qu’un conflit menacerait la
sécurité énergétique de l'Europe."
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Extrait de Radiolour et de
PanArmenian.net