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Traduction
Gérard Merdjanian - commentaires
Voyant
que les attaques de front ne portent pas, et surtout que les médiateurs et les pays
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE restent campés sur leurs propositions,
Bakou utilise les faux-semblants liés à la religion ou à la société civile.
La
récente rencontre entre les trois dignitaires religieux – Le patriarche Cyrille
de Moscou et de toutes les Russies, le Catholicos de tous les Arméniens, Sa
Sainteté Karékine II, et le leader des musulmans du Caucase Cheikh-ul-Islam
Allahshuqyur Pashazade – qui ont appelé à la non violence, au respect des normes
internationales, à l’acceptation des propositions des trois médiateurs et au
retrait des snippers de la ligne de contact, n’a eu aucun impact sur les
dirigeants azéris. Quant aux pays de l’OCI qui soutiennent l’Azerbaïdjan, c’est
avant tout politique, cela permet de faire bloc contre l’Occident, et notamment
contre les grandes puissances et le G8, composés essentiellement de pays de traditions
chrétiennes.
N’oublions
pas que l’Azerbaïdjan a rapidement voulu changer le format des négociations et
se libérer du cadre du Groupe de Minsk, qui ne lui donnait pas et ne lui donne
toujours pas satisfaction, c'est-à-dire récupérer rapidement les territoires
perdus. L’OCI lui permet de porter la résolution du conflit du Karabakh au
niveau de l’ONU, grâce à la Turquie il a pu faire réactiver la sous-commission
ad hoc de l’APCE, et très probablement qu’il essaiera de mettre le sujet sur l’agenda
du Conseil de Sécurité, maintenant qu’il est membre non-permanent.
Comme
cela ne donne pas les résultats escomptés, Bakou se rabat, tout en gardant le ‘fer’
religieux au chaud, sur le sociétal. Depuis 2-3 ans, plusieurs ONG et l’UE se
proposent d’intervenir et d’aider les deux communautés à se rencontrer, voire à
échanger. On se souvient des actions lancées par l’ambassadeur d’Azerbaïdjan de
Moscou, Polad Bulbuloglu, dans ce sens, basées sur des visites des trois capitales ;
Erevan, Bakou et Stépanaguerd.
Le
clan Aliev ne tient surtout pas à ce que la population pense qu’il y a d’autres
solutions ou possibilités de trouver un accord avec les Arméniens autres que
celles proposées par lui. Donc danger potentiel du côté de la société civile,
qui comprenant qu’on la ‘roule dans la farine’ depuis des années risque de se
rebiffer contre son gouvernement, avec ce que cela implique sur le plan
électorale, même si c’est truqué d’avance.
D’où
création fictive et mise en avant de problèmes interethniques, intercommunautaires
et la ‘tarte à la crème’ que sont les réfugiés, comme si avec les milliards de
pétrodollars il ne pouvait pas alléger leur malheur. Les Arméniens ont bien réussi
à reloger les leurs avec un budget cent fois moins élevé. Mais c’est vrai que vis-à-vis
des organisations internationales cela fait mieux de montrer de pauvres hères
que des gens correctement logés !
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Vendredi,
le président Serge Sarkissian a vivement critiqué l'Azerbaïdjan, de mobiliser
les pays musulmans pour soutenir sa position sur le conflit du Haut-Karabakh.
"J'ai
souligné que l'Azerbaïdjan essaie obstinément de présenter le conflit sur fond
de désaccords religieux aux pays islamiques. Je pense que pour ceux qui
connaissent plus ou moins l'histoire du peuple arménien et la cause du conflit
[du Karabakh], il est impossible de prêter foi à une telle approche. Néanmoins,
nous considérons cette l'approche extrêmement dangereuse, car il y a aussi des
cercles peu familier avec ces détails et ces propagandes anti-arméniennes risquent
d’avoir des conséquences fâcheuses", a-t-il déclaré après ses entretiens avec
le président libanais Michel Sleimane.
Sarkissian
se réfère aux multiples déclarations pro-azéries de l'Organisation de
Coopération Islamique (OCI) qui rassemble 57 pays musulmans, dont le Liban. En
2008, la majorité d’entre eux avait voté la résolution de l'Assemblée générale de
l’ONU qui demandait le "retrait immédiat, complet et inconditionnel des
forces arméniennes" des territoires azerbaïdjanais occupés.
A
noter également que le conflit du Karabakh est aussi la raison pour laquelle au
moins deux de ces pays, l'Arabie saoudite et le Pakistan, refusent même de
reconnaître l'Arménie comme un État indépendant.
Michel
Suleiman, qui est un chrétien maronite, a souligné que le Liban n'a jamais
soutenu les déclarations de l'OCI sur le Karabakh. Par ailleurs, il a déclaré
que le conflit arméno-azerbaïdjanais doit être résolu sur la base des normes
internationales et notamment celui du droit à l'autodétermination des peuples.
Il a également remercié Erevan de soutenir son pays dans le conflit avec
Israël.
(…)
Communiqué
du ministère des Affaires étrangères de la RHK.
"Les
autorités azerbaïdjanaises essaient
activement d’introduire la notion ‘d’ inter-communauté’ en vue de fausser
l'essence du conflit du Karabakh pour transformer le format trilatérale actuel en
un accord bilatéral, favorable à Bakou.
Le
conflit entre l’Azerbaïdjan et le Karabakh est la conséquence de l'incapacité des
dirigeants de Bakou d'afficher des approches civilisées à la solution du
problème, qui s'est produit à la suite du processus naturel de désagrégation
lors de l'effondrement de l’URSS. La République du Haut-Karabakh, établie en totale
conformité avec la législation d’alors et selon toutes les normes
internationales, est devenue l’objet d'une agression à grande échelle par
l'Azerbaïdjan visant à l'extermination physique des citoyens de la RHK. Ayant
perdu la guerre qu’il avait déclenché, Bakou, malheureusement, est devenus plus
sophistiqué dans ses intrigues et dans ses provocations dans la sphère
politique.
Les
tentatives d'introduire le conflit du Karabakh comme ‘intercommunautaires’, ne sont
que de la propagande des dirigeants azéris, pour détourner l'attention de la
communauté internationale de la véritable essence du problème, ce qui témoigne
à nouveau du manque d’une volonté politique et du désir d'une règlement
pacifique du conflit de la part des autorités azerbaïdjanaises.
Le format
‘intercommunautaire’ poursuit des objectifs ambitieux, en particulier, celui du
retour unilatéral des réfugiés azerbaïdjanais au Haut-Karabakh en passant sous
silence la question des centaines de milliers d’Arméniens ayant fui l’Azerbaïdjan
; celui de transformer le différend de l'ancienne «colonie» et l'ancienne
«métropole» en conflit interethnique des habitants de la région, alors que
c’est la conséquence de la politique de discrimination générale des autorités
azerbaïdjanaises envers les Arméniens du Karabakh ; celui d’ignorer que la République
du Haut-Karabakh est une entité, et qu’en tant que telle c’est un territoire avec
égalité de droits des deux communautés. Si Bakou prend en compte tous ces
éléments, il devrait arriver à la conclusion que sa proposition d’une "autodétermination
du Haut-Karabakh en Azerbaïdjan," est un format radicalement non-viable.
Le
Karabakh considère l’approche "intercommunautaire" non seulement comme
une non-perspective, mais surtout extrêmement dangereuse, car elle conduit le
processus de paix à une impasse et discrédite l'idée même de paix, provoquant
des tensions supplémentaires et de la non-confiance entre les sociétés civiles
des deux parties.
La
tentative d'artificielle d’octroyer ce statut à la minorité azérie n'a aucun
fondement juridique ; elle contredit, en particulier, la résolution du Sommet de
l'OSCE de Budapest en 1994, sur la reconnaissance du Haut-Karabakh comme une
partie indépendante du conflit, sans référence à la notion de ‘communautés’. Le
droit de la population du Haut-Karabakh à l'autodétermination ne dépend pas de
l'existence d'un consensus entre les Arméniens et les Azerbaïdjanais. Les
anciens citoyens du Haut-Karabakh d'origine azerbaïdjanaise, à qui les
autorités du Karabakh ont donné la possibilité de participer au vote et de
déterminer le sort futur de la région, ont préféré quitter le Karabakh et
devenir citoyens de la République d'Azerbaïdjan, nouvellement proclamée.
Un
dialogue constructif entre les citoyens de la RHK et les anciens citoyens azerbaïdjanais
du Haut-Karabakh n'est possible qu'après la reconnaissance juridique de la
République du Haut-Karabakh. Seules des négociations directes entre les
dirigeants du Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan peuvent donner des résultats concrets
sur le règlement global du problème et l'établissement d'une paix durable dans
la région."
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Brève Turquie *
Le
ministère turc des Affaires étrangères a publié un communiqué suite au de
projet de loi de l'Assemblée nationale sur la criminalisant de la négation des
génocides, dont arménien.
"La
France met ce projet de loi sur son agenda alors qu’elle est dans une période
pré-électorale. Les autorités françaises connaissent la sensibilité de notre
pays envers ce grave problème. À une époque où les opportunités de coopération
Turquie-France pourraient entrer dans une phase de développement, de telles
initiatives influencent négativement le cours. Et le côté ayant initié ce
projet portera la responsabilité des conséquences à venir. Nous attendons de la
France une aide dans le désaccord entre la Turquie et l'Arménie, en lien avec
l'histoire, qui doit être réglé par le dialogue."
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Brève Russie *
Le
Vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigory Karasin a rencontré les coprésidents
du Groupe de Minsk de l’OSCE.
La
discussion a porté sur les efforts communs à déployer pour le règlement du
conflit du Haut Karabakh, suite aux résultats du dernier Conseil ministériel de
l’OSCE à Vilnius.
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Brève OSCE *
Le
8 Décembre, conformément aux accords, la Mission de l'OSCE a menée une surveillance
sur la ligne de contact entre les forces du Haut-Karabakh et celles
azerbaïdjanaises du côté de Hadrout.
Côté
RHK, le suivi a été effectué par les assistants sur le terrain du Représentant
personnel du Président de l'OSCE en exercice, William Prior (Grande Bretagne),
Christo Christov (Bulgarie), et Antal Herdich (Hongrie).
Imre Palatinus |
Côté
azéri, le groupe de surveillance était composé du Coordinateur du Bureau de
l'OSCE, Imre Palatinus (Hongrie) et de l’adjoint sur le terrain du Représentant
personnel du Président de l'OSCE en exercice, Marius Puodziunas (Lituanie).
Si
aucune violation du cessez-le-feu n’a été signalée durant la mission, durant le
week-end l’armée du Karabakh a relevé plus de 200 violations.
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Extrait
de Armenialiberty, de Radiolour et de PanArmenian