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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
La Turquie a adopté la ‘méthode Coué’ avant même la parution
de l’ouvrage d’Emile Coué en 1926 - La
maîtrise de soi-même par autosuggestion consciente. Non seulement la
méthode est appliquée aux membres du gouvernement turc, mais à tous les
diplomates et élus de tous bords. Et comme cela ne suffisait pas, elle a été
étendue à toute la population, enfants compris. Les livres d’histoire ont été corrigés
en conséquence.
Cet état d’esprit est tellement ancré dans les mœurs que même
à l’étranger le citoyen d’origine turque n’admet pas que d’autres puissent
penser autrement, et manifeste bruyamment scandant les slogans puisés dans
les propos des dirigeants d’Ankara, le tout sous des calicots et des drapeaux fournis
par le Consulat turc. En clair, un pays européen n’a pas le droit d’adapter une
loi-cadre de l’UE, si la dite loi ne convient pas à Ankara !
En Turquie, on peut dire le mot ‘Arménien’, d’autant que c’est
une insulte dans la bouche de beaucoup de gens, on peut dire aussi le mot ‘génocide’,
mais il est formellement interdit d’associer les deux mots : ‘génocide arménien’.
D’ailleurs l’article 301 du code pénal turc est là pour châtier les récalcitrants.
Quant à manifester comme dans un pays occidental, ce n’est pas la peine d’y
penser ; les quelques courageux qui s’y risquent sont rapidement
interpellés.
En cas de confirmation par le Sénat du projet de loi sur la
pénalisation du déni de génocide, la Turquie a promis de sévir encore plus contre
la France. Que fera-t-elle si d’autres pays européens adoptent la même démarche, rompra-t-elle les négociations
d’adhésion ?
Mais qu’Erdogan and Co se rassurent, la perfide Albion sera
toujours à leurs côtés, du moins tant que les Etats-Unis n’auront pas reconnu
le génocide arménien.
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Le gouvernement français a demandé au Sénat de débattre le
23 Janvier du projet de loi pénalisant le déni des génocides reconnus par la
France. Toutefois, la décision doit encore être confirmée par une réunion le 17
Janvier des présidents de groupe.
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L'ambassadeur turc en France, Tahsin Burcuoglu, retourne à
Paris : "L'ambassadeur a terminé les consultations pour lesquelles il
a été rappelé. Il retournera en France samedi et va s’efforcer de contrer
l’adoption de la loi par le Sénat," a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Selcuk
Unal.
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Le premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a exhorté la
Turquie à cesser d'essayer tirer profit en déclarant que la France a tué des
milliers d'Algériens pendant la période coloniale.
Le premier ministre Erdogan avait accusé la France
d'hypocrisie car elle-même avait commis un génocide en Algérie, à partir de
1945 et durant la guerre d'indépendance entre 1954 et 1962 : "On
estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à
partir de 1945, c'est un génocide," avait-il déclaré.
Ouyahia a indiqué que chaque pays a le droit de défendre ses
intérêts, mais que "personne n'a le droit d’utiliser le sang des Algériens
pour ses intérêts politiques" et d’ajouter que la Turquie étant membre de
l'OTAN pendant la guerre d’Algérie, et elle avait fourni un soutien matériel à
la France : "Nous disons à nos amis (turc) : Arrêtez d’instrumentaliser
la colonisation de l’Algérie."
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Les pirates turcs menacent de déclencher une vague de
cyber-attaques contre les sites français, si le Sénat confirme le vote de
l’Assemblée nationale sur la pénalisation de la négation du génocide arménien.
Déjà, les pirates ont attaqué des douzaines de sites
français, dont celui de Valérie Boyer, la députée à l’origine du projet de loi.
Certaines attaques ont été imputées à un groupe connu sous
le nom de piratage AyYildiz, qui affirme se battre pour des valeurs turques :
"AyYildiz n'a rien contre les Français, mais si cela continue, il y aura
des attaques beaucoup plus grave d’autres groupes et que ces attaques causeront
des millions de d'euros de dégâts, " a déclaré Ishak Telli, le
porte-parole du groupe.
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Le président Nicolas Sarkozy compte promouvoir l'adoption
d'une loi pénalisant le déni du génocide arménien à travers l'Europe.
Sous la présidence allemande, les Etats membres de l'UE ont
signé une convention-cadre contre le racisme, la discrimination raciale, la
xénophobie et l'Holocauste. Selon le quotidien Hurriyet, le leader français
proposerait aux Etats européens une convention-cadre sur les génocides.
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* Brève OSCE
"La présidence irlandaise de l'OSCE, pour 2012,
cherchera à aborder les conflits prolongés, de promouvoir la liberté d'Internet
et de renforcer la coopération entre les 56 États membres," a déclaré le
nouveau président en exercice, le vice-Premier ministre irlandais, Eamon
Gilmore.
"Le monde est confronté à des défis de sécurité sans
précédent, et la coopération multilatérale rendue possible par l'OSCE est plus
nécessaire que jamais. L'Irlande s'est engagée à défendre les valeurs
fondamentales de l'OSCE et la promotion de la paix, de la sécurité, le respect
des droits de l’homme et la primauté du droit dans les régions euro-atlantique
et eurasiatique."
Le vice-Premier ministre s'est engagé à consolider les
résultats obtenus par la présidence lituanienne de l'OSCE en 2011, et à mettre
en œuvre les décisions prises lors du Conseil ministériel de Vilnius en
Décembre dernier, notamment dans le domaine de la prévention des conflits.
"Je tiens tout particulièrement à féliciter la Lituanie
sur la reprise réussie de deux entretiens officiels au format 5+2 dans le
processus du règlement de la Transnistrie. L'Irlande va chercher à s'appuyer
sur cet élan en soutenant les processus existants, y compris le Groupe de Minsk
sur le conflit du Haut-Karabakh et les discussions de Genève traitant du
conflit géorgien d'août 2008. Nous nous appuierons sur notre propre expérience
de résolution des conflits dans le contexte du processus de paix en Irlande du
Nord pour faire avancer ces processus et faciliter l'engagement de toutes les
parties. (…)," a déclaré le nouveau remplaçant.
* Brève APCE
Le mandat du président de l'Assemblée parlementaire du
Conseil de l'Europe, Mevlut Cavusoglu, expire ce mois-ci. Le député français
Jean-Claude Mignon est pressenti pour le remplacer.
Quels sont les changements attendus ? La sous-commission sur
le Haut-Karabakh sera-t-elle mise en sommeil ? Quoi qu’il en soit, le chef de
la délégation arménienne à l'APCE, David Haroutiounian, continuera de boycotter
sa participation.
Naïra Zohrabian, autre membre de la délégation arménienne,
pense que la sous-commission ne convoquera pas de réunions, et que le député
Jean-Claude Mignon sera assez impartial.
La session d'hiver de l'APCE débutera dans une quinzaine de
jours. Les membres de la délégation arménienne comptent présenter des rapports.
Autre changement, la Grande-Bretagne assumera la présidence
du Conseil des Ministres du Conseil de l'Europe ; départ également du
Commissaire aux droits de l'homme, Thomas Hammarberg.
* Brève Karabakh
La rencontre trilatérale récurrente des Présidents dans le
cadre des négociations sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh aura lieu à
Sotchi les 23 et 24 Janvier prochain, en présence de Serge Sarkissian, Ilham
Aliev et avec la médiation de Dimitri Medvedev.
Le président russe avait récemment déclaré que :
"le conflit du Karabakh est un conflit confiné dans l'espace
postsoviétique, et qui peut être résolu que par des négociations pacifiques. À
mon avis, c'est le seul conflit qui puisse être réglé de la sorte."
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Le coin des experts
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Alexander Rar, un expert de la Commission des relations
étrangères d’Allemagne (DGAP) pense que les grandes puissances sont satisfaites
de l'état actuel du conflit du Haut-Karabakh.
"Le conflit gelé du Karabakh convient à l'Occident, comme
l’a déclaré un membre du Groupe de Minsk
de l'OSCE, vu les autres problèmes - Iran, Corée du Nord, Afrique du Nord – qui
sont prioritaires sur l'agenda international," a –t-il souligné.
"L’Occident espère que l'Azerbaïdjan ne suivra pas
l'exemple du président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, vis-à-vis de l’Ossétie du
Sud. D’autant que cette démarche n’ a pas réussi à la Géorgie."
En conclusion, l'expert a souligné sa forte adhésion à un
règlement pacifique du conflit du Karabakh, "même dans le cas où la
résolution du problème sera laissée aux générations futures."
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Le Vice-président du parti Héritage pense que si le Sénat
français adopte la loi pénalisant le déni du génocide arménien, cela exacerbera
encore plus les dirigeants turcs et de souligner que : "Les États
européens vont prendre parti avec les dirigeants français, menacés de sanctions
par Ankara, et feront preuve de solidarité avec Paris."
Ruben Agopian considère le projet de loi comme un sérieux succès
sur la voie de la promotion de la reconnaissance du génocide et de la sensibilisation
de la question.
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Extrait de Radiolour et de PanArmenian