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Traduction Gérard
Merdjanian - commentaires
Une fois n’est pas coutume, les médiateurs internationaux
ont repris leur circuit régional pour essayer de convaincre les belligérants de
mettre en œuvre les décisions prises lors des rencontres trilatérales. Les
engagements pris sont détaillés dans les déclarations faites à l’issue des
rencontres entre les présidents Serge Sarkissian et Ilham Aliev, et cosigné par
le président Dimitri Medvedev.
Seulement il y a un pas important entre ce qui est dit, ce
qui est écrit et ce qui est fait. Sur le terrain, rien ne change et les
violations du cessez-le-feu sont quotidiennes avec pour conséquences des morts
et des blessés dans les deux camps. Seul changement perceptible, l’augmentation
de la tension au fil du temps sur la
ligne de contact et un usage croissant d’armes de tous genres, les snippers
n’étant pas en reste. Bien évidemment lors des missions de contrôles de l’OSCE
aucun coup de feu n’est tiré ni aucune violation relevée. Logique, puisque tout
le monde est averti - même un enfant le comprendrait.
Il n’est pas besoin d’épiloguer 107 ans pour comprendre
cette situation de ni guerre ni paix. Bakou désire récupérer tous les
territoires perdus en 1994, Haut-Karabakh compris, et les Karabakhis désirent
garder leur indépendance chèrement acquise. Deux positions inconciliables.
Positions qui au lieu de se rapprocher avec le temps, tendent au contraire à se
durcir. Distiller le poison de la haine envers l’autre ne risque pas d’atténuer
les tensions, et si de plus les dirigeants versent en permanence de l’huile sur
le feu en montant en épingle le moindre événement, ou pire en falsifiant les
faits, il est clair que tôt au tard le va-t-en-guerre va franchir le pas et
déclencher les hostilités.
C’est là le rôle essentiel des coprésidents : empêcher
que le va-t-en-guerre commette l’irréparable.
Questions subsidiaires : Qui a envie de reprendre ce
qu’il considère comme étant sien ? Qui ne veut pas que l’on augmente les
missions d’observations sur la ligne de contact, quitte à bloquer le vote du
budget de l’OSCE ? Qui a une industrie militaire florissante et un budget
militaire équivalent au PIB de son adversaire ? Qui maintient encore ses
réfugiés dans la misère alors que l’argent ne manque pas ? Qui a massacré
sa propre population et fait croire que le fautif c’est celui d’en face ?
Tout le monde connaît la réponse, à commencer par les pays
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Seulement voilà, au XXIème siècle on
préfère la méthode Coué, tout en caressant le mini-dictateur dans le sens du
poil. Aussi, comme en médecine, quand la cause du mal est trop près d’un organe
essentiel (ici l’Iran), on n’intervient pas.
Certains dirigeants devraient méditer cette citation
d'Abraham Lincoln : "On peut
tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du
temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps."
***
*
Les médiateurs internationaux ont visité la zone de conflit
du Haut-Karabakh alors que des accrochages meurtriers se sont produits entre
les forces arméniennes et azerbaïdjanaises, faisant deux morts chez les soldats
azerbaïdjanais le week-end dernier.
Les diplomates américain, russe et français qui coprésident
le Groupe de Minsk de l'OSCE ont eu des entretiens vendredi à Erevan, se sont
rendus au Karabakh samedi et sont arrivé à Bakou lundi.
Les sources officielles arméniennes ont donné peu de détails
sur leurs rencontres avec le Président
Serge Sarkissian et ministre des Affaires étrangères Edouard Nalbandian.
Dans un communiqué laconique, le
ministère arménien des Affaires étrangères a indiqué que les discussions ont
porté sur les moyens de mise en œuvre des accords conclus par les présidents
Sarkissian et Aliev lors de leur dernière réunion organisée par leur homologue
russe, Dimitri Medvedev, à Sotchi fin de Janvier. Edouard Nalbandian s’est plaint
des récentes déclarations des dirigeants azerbaïdjanais qui, selon lui "vont
à l'encontre des accords conclus à Sotchi."
De même, les médiateurs ont rencontré samedi à Stepanakert le président de la RHK, Bako Sahakian.
Mais aucun détail n’a été communiqué. Seul le coprésident américain, Robert
Bradtke, a déclaré : "Nous avons essentiellement discuté de la situation
sur la ligne de contact". Selon le diplomate, la difficile recherche d'un
accord de paix mutuellement acceptable se poursuivra malgré les élections à
venir.
Bako Sahakian a félicité Jacques Faure pour sa nomination et
lui a souhaité un travail productif. Il a souligné que la position de Stepanakert
reste inchangée, et qu’il sera impossible de parvenir à un règlement global du
conflit sans la restauration du format à part entière des négociations,
c'est-à-dire avec la participation directe de la RHK à toutes les étapes du
processus. Il a également mis l’accent sur le fait que l'indépendance de
l'Artsakh est irréversible et qu’il n’est pas question d’affaiblir de quelle
que manière que ce soit la sécurité de la république.
Après avoir rencontré les dirigeants azerbaidjanais, les
coprésidents ont sorti le communiqué suivant :
Les coprésidents du
Groupe de Minsk de l'OSCE (les Ambassadeurs Robert Bradtke des Etats-Unis, Igor
Popov de la Fédération de Russie, et Jacques Faure de la France) ainsi que
l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk (Représentant personnel du Président de l'OSCE
en exercice) se sont rendus du 2 au 6 Mars à Erevan, au Haut-Karabakh, et à
Bakou. Les Coprésidents se sont réunis avec les présidents Sarkissian et Aliev,
et avec les autorités de facto du Haut-Karabakh.
Les coprésidents ont
présenté un plan aux parties, à mettre en œuvre suite à la déclaration commune
faite par les présidents Medvedev, Aliev et Sarkissian le 23 Janvier à Sotchi.
S'appuyant sur l'engagement conjoint des deux présidents d’accélérer la conclusion
d'un accord sur les principes de base, les coprésidents ont proposé des mesures
pour aider les parties dans la poursuite de travaux dans le cadre d’un
règlement de paix global.
Les coprésidents ont
également discuté avec les parties pour mettre en œuvre les engagements pris à
Sotchi de poursuivre les travaux sur un mécanisme pour enquêter sur les
incidents le long des lignes de front. Les coprésidents ont indiqué qu'ils ont
demandé, par l'intermédiaire du président en exercice de l'OSCE, que le Groupe
de planification de haut niveau de l'OSCE développe le mécanisme, comme une
mesure importante pour renforcer la stabilité et améliorer la confiance. En
outre, les coprésidents ont discuté de sujets humanitaires et des contacts directs
entre les populations, ce qui servira à promouvoir la compréhension mutuelle
entre les peuples de la région, et sans être politisé ou manipulé au détriment
du processus de paix.
Les coprésidents
prévoient se rendre à Vienne le 22 Mars prochain pour informer le Conseil
permanent de l'OSCE sur les dernières mesures prises en vue d'un règlement
pacifique.
A noter qu’une mission de Surveillance se déroulera le 7
mars sur la ligne de contact au Sud-est du village de Gapanli dans la région de
Tartar.
Côté azerbaïdjanais c’est Marius Puodziunas, assisté de
William Pryor et de Peter Keay qui conduira l’équipe.
Côté arménien, ce sont Christo Christov et Antal Herdich qui
dirigeront la mission d’observation.
(…)
Le Ministère de la Défense de l'Azerbaïdjan a indiqué que
deux de ses soldats ont été tués pendant la nuit sur la section ouest de la
longue frontière entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Ils auraient été pris sous
le feu intense d’armes automatiques de l'armée arménienne. Un autre soldat aurait
été gravement blessé après que son camion ait heurté une mine au Nord-est du
Karabakh, lundi.
David Garabédian,
du ministère arménien de la Défense, a accusé la partie azerbaïdjanaise de
l'incident : "Le régime du cessez-le-feu est toujours violé par la
partie azerbaïdjanaise, cette fois-ci nous avons répliqué."
Les violations de trêve semblent avoir été le principal
objectif de l’activité des médiateurs ces derniers mois, reflet de leurs
préoccupations au sujet d’une reprise éventuelle des hostilités à grande
échelle et des différences persistantes sur les principes de base de la paix au
Karabakh.
Aliev et Sarkissian étaient en passe de surmonter ces
différences en Juin dernier lors de leur rencontre dans la ville russe de Kazan.
Les perspectives d'une solution à court terme au conflit du Karabakh se sont estompées
depuis lors. Les prochaines élections en Arménie et en Azerbaïdjan sont
largement considérées comme étant un autre obstacle à une percée dans le long processus
de paix.
* Brève UE
Le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a participé à la
réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Groupe Visegrad (V4)
- Pologne, République tchèque, Slovaquie et Hongrie - et avec un certain nombre
de pays européens, dans le cadre du partenariat oriental. Le Haut Représentant
de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité,
Catherine Ashton, ainsi que le commissaire à l'élargissement et de la politique
européenne de voisinage, Štefan Füle, étaient également présents.
Lors de son discours, Edouard Nalbandian a présenté les
progrès enregistrés dans la coopération entre l'Arménie et l'Union européenne,
soulignant que jusqu'à présent, 24 chapitres de l'accord d'association ont été validés,
et que les négociations sur la facilitation du régime des visas et celles sur
la création d'une zone de libre-échange approfondie et complète ont été
lancées. Elles débuteront dans un avenir proche et la partie arménienne, en
collaboration avec ses homologues européens, a l'intention d’aboutir dans un
court laps de temps. Il a ensuite parlé de la mise en œuvre des réformes en
Arménie.
L'ordre du jour de la réunion comprenait des questions
relatives aux travaux préparatoires des prochaines élections législatives en
Arménie et des réformes mises en œuvre dans le pays.
Se référant au document adopté par le Conseil de l'Union
européenne sur le Sud-Caucase, le ministre Nalbandian a indiqué que l’Arménie
partageait les positions de l'UE sur les mesures à prendre en vue d’approfondir
le partenariat avec l’UE.
Concernant le Haut-Karabakh, Edouard Nalbandian a déclaré :
"Nous nous félicitons de l'approche de l'UE à appuyer les efforts
entrepris par les coprésidents du Groupe de Minsk en vue d’un règlement de la
question."
A Prague, Edouard Nalbandian a eu une réunion avec Stefan
Füle. Les interlocuteurs ont discuté de la prochaine visite du Président Sarkissian
aux institutions européennes. Ils ont eu une conversation approfondie sur le
rapprochement Arménie-UE, avec un satisfecit devant les progrès accomplis. La
question du Haut-Karabakh a également été abordée.
Il a également rencontré Catherine Ashton en marge de la
réunion. La discussion a porté sur la coopération UE-Arménie et les questions
régionales.
Le chef de la diplomatie arménienne a rencontré ensuite M.
Urmas Paet, son homologue estonien. Les questions relatives aux relations
bilatérales et à la coopération UE-Arménie étaient à l'ordre du jour des échanges.
Avec son homologue hongrois, János Martonyi, Edouard Nalbandian,
a discuté de la mise en œuvre des accords conclus lors de la visite officielle
du Président arménien en Hongrie.
* Brève ONU
Le Représentant permanent de la République d'Arménie à
l'ONU, Karen Nazarian a envoyé une
lettre en date du 24 Février 2012, au Secrétaire général de l'ONU,
déclarant :
"J'ai le regret
de noter que le représentant de l'Azerbaïdjan a une fois de plus pris
l'initiative de faire circuler de fausses et trompeuses informations sur les
événements tragiques de Khodjalou. Cette délégation a diffusé à plusieurs
reprises de la propagande anti-arménienne et des falsifications concernant ces
événements, au nom des autorités azerbaïdjanaises.
Il serait plus
pertinent de rappeler l'appel émanant de la communauté internationale, de la Cour
européenne des droits de l'homme, et de nombreuses organisations des droits de
l’homme, de libérer les journalistes azerbaïdjanais et les militants des droits
de l’homme qui avaient mis en doute la version du gouvernement azerbaïdjanais
concernant les événements de Khodjalou.
L’Arménie réitère sa
position, selon laquelle des progrès dans les négociations pour le règlement
pacifique de la question du Haut-Karabakh dépendent, entre autres, de la mise
en place de tolérance et de retenue contre la propagande haineuse. L'initiative
azérie n'augure rien de bon pour ces objectifs".
M. Nazarian a prié le Secrétaire général que la présente
lettre et la déclaration ci-jointe du ministère des Affaires étrangères de la
République du Haut-Karabakh, en réponse à la lettre du représentant de
l'Azerbaïdjan, soient distribuées comme document officiel de l'Assemblée
générale, en vertu des articles 35 et 39 de l'ordre du jour, et du Conseil de
Sécurité.
* Brèves Turquie
Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a
rendu visite aux chefs religieux à Istanbul visites pour les remercier de leur contribution
à la poursuite de la paix religieuse dans les Balkans, au Moyen-Orient et
ailleurs.
Il a ainsi rencontré le Patriarche intérimaire arménien de
Turquie, Mgr Aram Atechian. Davutoglu
a déclaré que l'un des principaux éléments est d'établir la compréhension
mutuelle entre les communautés religieuses et de transférer les résultats vers
la sphère politique ; Et que dans l'avenir tous les préjugés seront
laissés de côté, et qu’une paix stable s’établera à la fois en Turquie et dans
le Caucase.
Le Patriarche a répondu que jusqu'à l’arrivée au pouvoir du
Parti pour la Justice et le Développement (AKP), aucun ministre ou député ne
s’est rendu au Patriarcat, et d’ajouter : "Si les Arméniens sont chassés
de Turquie, l'une des deux jambes de la Turquie sera paralysée."
(…)
Bülent Arınç, ministre
d’Etat et vice-Premier ministre, a déclaré aux journalistes après une réunion
du Cabinet de lundi, que le gouvernement a salué la décision du Conseil
constitutionnel français d’avoir déclaré la loi "inconstitutionnelle".
Peu de temps après le vote du 23 janvier, Ahmet Davutoglu avait
indiqué que le Cabinet se réunirait pour examiner l'opportunité de lever les
sanctions économiques, politiques et militaires, qui avaient été instaurés.
Le président Nicolas Sarkozy avait demandé mardi dernier à
son gouvernement de rédiger une nouvelle version de la loi. "Le Président
de la République considère que le déni de génocide est intolérable et doit donc
être puni", avait indiqué l’Elysées dans un communiqué.
Arınç a minimisé la deuxième tentative de Sarkozy de préparer
une nouvelle version du projet de loi, vu que le Parlement va arrêter sa
session pour cause de campagne pour les élections présidentielles prévues pour
Avril.
Arınç a déclaré que La Turquie avait décidé de maintenir les
sanctions qu'elle avait prises contre la France après que le Parlement français
ait voté la loi sur la pénalisation des dénis de génocides.
(…)
Un groupe de
manifestants s’est rassemblé dimanche 4 Mars place Taksim à Istanbul, pour
protester contre les slogans et les banderoles racistes lors de la
manifestation du 26 février au même endroit.
Le groupe était composé de membres de certaines
organisations de la société civile et a défilé le long de la rue Istiklal tenant
une immense banderole sur laquelle on pouvait lire : "Nous marchons pour
la fraternité des peuples contre le racisme". D’autres banderoles
portaient des inscriptions telles que : "La haine est la votre,
l'humanité est la notre" ou "Nous ne permettrons pas le racisme."
Un communiqué publié par le ministère de l'Intérieur turc avait
dénoncé les agissements du dimanche précédent, et qu’il était impossible de
justifier les slogans et des banderoles déployés ce jour là. Le communiqué
ajoutait que des procédures judiciaires avaient été lancées pour trouver ces
personnes et ces groupes, et que le Bureau du Gouverneur d'Istanbul travaillait
à les identifier.
* Brève Argentine
Le 2 Mars, la jeunesse de la FRA-Dachnaktsoutioun d’Argentine
a organisé une manifestation devant
l'ambassade d'Azerbaïdjan à Buenos Aires, à l'occasion du 24e anniversaire
des pogroms de Soumgaït.
Le bâtiment était entouré par un grand nombre de policiers
en dépit du fait que l'ambassadeur se trouvait à Bakou, en compagnie du
ministre argentin des Affaires étrangères, Héctor Marcos Timerman.
L'action de protestation visait aussi à attirer l'attention
de la communauté argentine sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh et plus
particulièrement sur les déclarations agressives des dirigeants azerbaïdjanais,
ainsi que sur la propagande diffusée par l'ambassade azérie pour fausser
l'essence même du conflit.
* Le coin des experts
*
* Hrant
Melik-Chahnazarian
"L'armée azerbaïdjanaise est responsable de la mort de
deux soldats dans les deux derniers jours. Ces soldats faisaient partie des minorités
nationales résidant en Azerbaïdjan. N'est pas par hasard, si des meurtres ont
suivi les manifestations des 1ers et 2 Mars d'environ 10 000
représentants de minorités nationales. Même si les rassemblements sont
pacifiques en apparence, les conséquences ne sont pas nulles," a déclaré
le politologue Hrant Melik-Chahnazarian.
"L'Azerbaïdjan continue d'exercer des pressions sur ses
minorités nationales. La réaction de la communauté internationale est
équivoque. Certains recherchent les éléments d’un printemps arabe, d'autres les
attribuent à des problèmes sociaux. Il s'agit avant tout d'une question
nationale. Les minorités ethniques d'Azerbaïdjan voient les Arméniens comme des
vainqueurs et l'exemple de l'Artsakh comme un symbole de succès dans une lutte
pour la liberté," a-t-il souligné.
* Alexander
Iskandarian
"Des développements radicaux, mais non
révolutionnaires, sont attendus en Russie après la victoire de Vladimir Poutine
aux élections présidentielles. Poutine mettra l'accent principalement sur les
questions de politique intérieure et d’économie, et cela va démarrer au début
de mai," a déclaré le directeur de l'Institut du Caucase Alexander Iskandarian.
Iskandarian pense que la victoire de Poutine n’apportera pas
de changement dans la position de la Russie envers l'Arménie et le Sud-Caucase.
En outre, la Russie ne compte pas exercer une influence directe sur les
prochaines élections législatives d’Arménie et qu’elle est prête à travailler
avec les nouvelles autorités, le cas échéant.
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Extrait deArmenialiberty, de Radiolour et de PanArmenian