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Traduction Gérard
Merdjanian – commentaires
Les 24 Avril se suivent mais ne se ressemblent pas toujours.
Le nombre de pays où des manifestations se déroulent augmente, le nombre de
villes où des manifestations se déroulent augmente, et plus on approche du
centième anniversaire, plus le nombre de manifestants augmente. En Turquie même,
quelques courageux, intellectuels et journalistes, commencent à braver les
dangers et osent commémorer ce jour – Ankara se sait observer.
Mais augmente également la réaction des dirigeants turcs et,
depuis deux ou trois ans, celle des Azéris qui s’associent à leurs grands frères
ottomans. Le lobby turco-azéri, aidé en cela par de grosses mannes financières,
contrecarre systématiquement le travail de Justice des Arméniens, nationaux ou
diasporiques, sur la scène internationale. Bakou n’a toujours pas digéré la
non-qualification par la communauté internationale du drame de Khodjalou comme étant un ‘génocide’ perpétré par les Arméniens. Par
des moyens commerciaux il a réussi toutefois à faire reconnaître cette tragédie
comme ‘génocide’ par le Mexique et la Colombie !
Ayant pris officiellement fait et cause pour la Turquie, ses
ressortissants n’hésitent pas à agresser verbalement voire physiquement les
défenseurs de la Cause arménienne, comme ce fut le cas il y a quelques jours en
Géorgie. Tbilissi a fermé les yeux, ses intérêts nationaux et économiques étant
directement liés à ses deux voisins turcophones, et ce d’autant que ceux de
l’Arménie sont liés à son ennemi, la Russie. Le nationalisme et l’église
géorgiens faisant le reste pour étouffer la voix et pourrir la vie des Arméniens
du Djavaghk.
(…)
Barack Obama s’est bien gardé de prononcer le mot qui fâche,
et par les temps qui courent, ce n’est pas le moment de se mettre la Turquie à
dos, pas plus d’ailleurs que l’Azerbaïdjan. Aussi, le substantif arménien ‘Medz
Yeghern’ (La Grande Terreur) suffit amplement pour qualifier les événements
tragiques de 1915. C’est beau pour la plus grande puissance militaire du monde
de se faire dicter sa conduite par la Turquie sur les valeurs de Justice et de
Démocratie, et par Israël sur la politique à mener au Proche-Orient. Mais jouer
au chat et à la souris avec un petit pays comme l’Arménie, ça, il sait faire. ‘God
bless America’.
***
* 24 Avril Turquie *
"Les
déclarations du président Nicolas Sarkozy et de son challenger à la
présidentielle, François Hollande, à l'occasion de la cérémonie de
commémoration du 24 Avril à Paris et qui reflètent apparemment des
considérations électorales, sont les exemples les plus récents de l'abus de la
controverse de questions historiques dans un but de calculs politiques
internes.
La politisation de
l'histoire pour des motivations différentes est très regrettable. Les approches
préconçues et discriminatoires ne peuvent servir ni la justice, ni une
compréhension correcte de l'histoire. Ce qui est attendu par d'éminents hommes
politiques français n'est pas de fomenter la haine, mais d'agir sur la base des
faits et conformément à la responsabilité d’hommes d'Etat en donnant des
messages pour encourager les Turcs et les Arméniens à parvenir à constituer une
mémoire juste.
Il n'est pas
possible d'obtenir des résultats par le biais artificiels d’impositions externes
sur une question qui doit être réglée entre les pays concernés. De telles
déclarations ne peuvent qu’entraver les efforts visant à instaurer la paix et la
tranquillité dans la région."
Quant aux propos de Barack
Obama, le Ministère turc des Affaires étrangères les a qualifié de "biaisées"
et comme étant une déformation de "faits historiques".
Rappel : Comme
tous les ans à l’occasion du 24 Avril, la Maison Blanche avait fait la
déclaration suivante :
"Aujourd'hui, nous commémorons le Medz Yeghern, l'une des
pires atrocités du 20e siècle. Ce faisant, nous honorons la mémoire de 1,5
million d'Arméniens qui ont été brutalement massacrés ou ont marché vers la
mort dans les derniers jours de l'Empire ottoman. Alors que nous réfléchissons
sur les souffrances indicibles qui ont eu lieu il y a 97 ans, nous nous
joignons aux millions de personnes qui font la même chose partout dans le monde
et ici en Amérique, où il est solennellement commémoré par nos Etats, les
institutions, les communautés et les familles. Grâce à nos paroles et nos
actes, il est de notre devoir de garder la flamme de la mémoire de ceux qui ont
péri brûlé vif, et faire en sorte que ces chapitres sombres de l'histoire ne se
répètent jamais.
J'ai toujours exprimé mon propre point de vue sur ce qui s'est
passé en 1915. Mon point de vue sur cette histoire n'a pas changé. Une
reconnaissance complète, franche et juste des faits est dans l'ensemble de nos
intérêts. Aller de l'avant pour l'avenir ne peut se faire en oubliant les faits
du passé. Les Etats-Unis l’ont fait tant de fois dans notre propre histoire, et
je crois que nous sommes plus forts pour cela. Certaines personnes ont déjà
pris cette mesure courageuse d‘aller de l'avant. Nous applaudissons les
Arméniens et les Turcs qui ont choisi ce chemin, et nous espérons que beaucoup
d'autres le choisiront, avec le soutien de leurs gouvernements, ainsi qu’avec le
mien.
Bien que les vies qui ont été prises ne puissent jamais être rendues,
l'héritage du peuple arménien est l'un de triomphe. Votre foi, le courage et la
force vous ont permis de survivre et de prospérer, en établissant des
collectivités dynamiques partout dans le monde. Sans se décourager, vous avez
conservé votre patrimoine, en le passant de génération en génération. Les Arméno-Américains
ont fait des contributions multiples à la vitalité des États-Unis, ainsi que
des investissements cruciaux pour un avenir démocratique, pacifique et prospère
pour l'Arménie. Les Etats-Unis sont fiers de votre héritage, et vos
contributions à honorer la mémoire de ceux qui ont souffert et sont morts sans
raison il y a presque un siècle."
(…)
Le Vice-président de l'Assemblée nationale arménienne, Edouard Charmazanov, a commenté les
déclarations du ministère turc des Affaires étrangères condamnant les remarques
des présidents, Barack Obama, Nicolas Sarkozy et de son challenger François Hollande
à l'occasion du l'anniversaire 97e du génocide arménien.
"L'Arménie se
félicite de la reconnaissance internationale du génocide arménien, de la
condamnation des crimes contre l'humanité et leur pénalisation. En ce qui
concerne la proposition visant à discuter de la réalité du génocide arménien,
je dois souligner une fois de plus que le génocide ne peut et ne sera jamais un
sujet de discussion. La Turquie est le seul obstacle sur le chemin de
l'établissement de relations normales entre l'Arménie et la Turquie. Il
maintient le blocus de l'Arménie, pose des conditions préalables et continue de
nier la réalité du génocide arménien."
Selon lui, la normalisation arméno-turc n'est possible que
dans le cas où la Turquie arrêtera cette politique et mettra en œuvre ses
engagements internationaux.
(…)
Des Turcs et des Arméniens de Turquie se sont réunis sur la
place centrale d'Istanbul le 24 Avril. Un setting
organisé place Taksim par 'Dites NON au racisme et à l'initiative
nationaliste’ auquel participait Rakel Dink, l'épouse du journaliste
turco-arménien assassiné Hrant Dink ; les députés Istanbuliotes Sirri
Süreyya Önder et Sebahat Tuncel du Parti de la Paix et de la Démocratie
(BDP) ; l’ex-présidente du Parti Liberté et Solidarité (ODP), Ufuk Uras ;
les journalistes Oral Calislar, Hüseyin Hatemi et Hilal Kaplan ainsi que
d'autres intellectuels.
Les manifestants avaient mis des œillets sur la banderole
qui disait : "Cette douleur
appartient à chacun d'entre nous." Zişan Tokaç, qui a pris la
parole au nom du groupe, a déclaré que les Arméniens furent envoyés en exil
dans des endroits où il était impossible de survivre, et de raconter les
atrocités commises à cette époque.
Uras a déclaré aux journalistes que la Turquie doit faire
face à son histoire et "partager la douleur" en construisant la
démocratie du 21ème siècle. Il a ajouté que des gens de tous horizons étaient
présents à la manifestation.
Pour sa part, Rakel Dink a dit que les Arméniens avaient
vécu des choses qu'elle ne peut même pas dire à haute voix et qu'ils sont
toujours confrontés à des problèmes similaires. Deux groupes de Nationalistes
ont protesté contre le rassemblement, mais la police ne leur a pas permis de
s'en approcher.
* 24 Avril Géorgie *
Le 24 Avril, un membre du Parlement géorgien, M. Jondi Baghaturia lors d’une déclaration
au Parlement, a touché à la question la plus douloureuse pour les citoyens
géorgiens d'origine arménienne : le génocide. Cette déclaration a entraîné
une réaction inappropriée et brutale d’un autre député d’origine azérie, du district
de Marneuli, M. Azer Suleymanov.
La réaction incohérente du député Azer Suleymanov était abusive, non seulement parce qu'il a
considéré le génocide arménien dans un contexte négatif, mais en raison de ses
déclarations publiques racistes concernant la nation arménienne. Même si
l'article 52-4 de la Constitution géorgienne stipule que "Un membre du Parlement ne peut être
poursuivi pour ses idées et ses opinions, dans et en dehors du Parlement, dans
l'exercice de ses fonctions," les déclarations publiques racistes
ne devraient pas être considérées faisant parties du contexte de la liberté des
parlementaires de faire des déclarations. Ces actes doivent être considérés
dans le contexte de l'article 1421 du Code pénal géorgien qui stipule que
"la discrimination raciale, c'est
à dire l'action qui incite à la haine nationale ou raciale ou de discrimination,
à humilier le respect et la dignité nationale ... sera punie d’une peine pouvant
aller jusqu'à trois ans d’emprisonnement."
Le même jour, le Médiateur de la Géorgie a publié une
déclaration concernant ce fait, dans laquelle il mentionne : "Malheureusement M. Azer Suleymanov a souligné
l'origine ethnique dans un contexte humiliant et insultant, et a essayé de
discréditer son adversaire. Il est scandaleux que l'auteur de ces déclarations soit
un membre du Parlement, qui à mon avis dans un tel cas, porte une
responsabilité particulière."
Par ailleurs, M. Suleymanov, en tant que membre du parti
politique Mouvement National Uni, a violé aussi l'article 3-8 de la Charte du
parti, qui interdit à ses membres de procéder à des actes illicites ou à des
actes qui humilient le nom et la dignité d’un autre Parti. A noter que les
déclarations publiques racistes de M. Suleymanov contre la nation arménienne ont
considérablement détérioré l'image du MNU, en Géorgie ainsi qu'à l'étranger.
Aussi, compte-tenu de la violation des valeurs morales et de
la violation présumée de l'article 1421 du Code pénal géorgien par M. Azer
Suleymanov, 35 organisations de la communauté arménienne de Géorgie de
Tbilissi, de Samtskhe-Djavakhétie, de Kvemo Kartli, et de l'Adjarie ont demandé
que :
1 - Le président de Géorgie, M. Mikhaïl Saakachvili,
président du MNU, reconsidère la pertinence de l'adhésion de M. Suleymanov à
son parti, et envisager la possibilité de son expulsion.
2 - Le président du parlement géorgien, David Bakradze, en
vertu du de l'article 52-2 de la Constitution, donne son consentement pour
prendre des mesures contre M. Suleymanov et diligente une enquête sur les propos
émis en violation présumée de l'article 142 du Code pénal.
3 - Le Procureur général de Géorgie, M. Murtaz Zodelava,
engage des poursuites pénales contre M. Suleymanov, afin de diligenter une
enquête sur les propos émis en violation présumée de l'article 142 du Code
pénal.
(...)
A la veille du 24 Avril, tous les directeurs des écoles
arméniennes du Djavakhk ont été invités au Centre d’Akhaltskha et pour qu’ils
abstiennent de participer aux tristes événements du 24 Avril.
"Suite à la messe
commémorative dans l'église Saint Grégoire l'illuminateur, le cortège se
dirigea vers le Khatchkar érigé à la mémoire des 1,5 million de victimes du
génocide arménien. Sur le chemin, les participants ont longé l'école arménienne
où les jeunes brandissaient des slogans antiturcs. Les portes des écoles ont été immédiatement
bloquées, et les enfants n'ont pas été autorisés à sortir. Les enseignants ont
assumé le travail de la police, tandis que les enfants sautaient par les
fenêtres pour se rendre au Khatchkar après que la cérémonie de commémoration soit
terminée.
Il est intéressant
de noter que l'école arménienne n’a absolument rien fait concernant la
commémoration du génocide, alors que tous les autres événements officiels sont
largement célébrés dans cette école. Dans de nombreux cas, cela dépend énormément
de la direction de l'école, qui aujourd'hui a opté pour une telle approche, en
privant la jeune génération de son histoire et en leur inculquant une obéissance
aveugle et de la servilité.
Dans les
circonstances actuelles, les activités du gouvernement, ainsi que la gestion de
l'école et le personnel enseignant sont extrêmement immoraux. Les autorités
géorgiennes bâillonnent l'expression de leur identité nationale aux autochtones
du Djavaghk, et cela ne peut pas rester impuni," indique le communiqué du centre de
presse du Conseil National des Arméniens du Djavaghk.
* 24 Avril Italie *
Le 24 Avril, les sénateurs Albertina Soliani, Francesco
Pardi et Laura Allegrini ainsi que le président Vannino Chiti ont honoré la
mémoire des victimes du génocide arménien, en notant que la négation du
génocide est irrecevable. Laura
Allegrini a déclaré que la position géographique de l'Arménie et le conflit
non-résolu du Haut-Karabakh gardent Erevan sous tension, lequel attache une
grande importance à la démocratie.
Sous les auspices de l'ambassade arménienne d’Italie,
différentes villes italiennes ont commémoré le 97e anniversaire du génocide
arménien.
* Brève Arménie *
"C’était une
démonstration d'agression délibérée contre la République de l'Arménie et notre
population civile. L'armée azerbaïdjanaise a délibérément ouvert le feu en
direction d’une école maternelle. Je tiens à souligner que les biens civils et
en particulier les jardins d'enfants ne peuvent pas être des cibles militaires.
Il y a eu un changement dans les actions de l'Etat azerbaïdjanais, et dans leur
armée. Ces signes d'agression contre la population civile sont inquiétants,"
a déclaré l'expert militaire, David
Djamalian.
Selon le service de presse du Ministère de la Défense, la
violation du cessez-le a été enregistrée dans la partie nord de la frontière
arméno-azerbaïdjanaise le 25 Avril. Les Azerbaïdjanais ont ouvert le feu sur le
village Dovegh, distante de 15km de la frontière, dans la région de Tavouch, avec
des armes de différents calibres. L'école maternelle du village et le véhicule Gaz
53 stationné à côté du bâtiment ont été endommagés. Les enfants et le personnel
ont été rapidement évacués.
Les forces armées arméniennes ont pris des mesures pour neutraliser
les sources. Fort heureusement, aucune victime n’est à signaler.
* Brève Karabakh *
"Les tirs sur
la ligne de contact sont devenus plus intenses au cours des derniers jours. La
partie azerbaïdjanaise a tiré plus de 2000 fois en direction des tireurs
d'élite arméniens en quelques jours. Suite à quoi les soldats Antranik Madoyan
et Ernest Sarkissian ont été blessés le 24 Avril. Ceci prouve une fois de plus
que Bakou poursuit sa stratégie non-constructive et ouvre le feu y compris sur
des ambulances de campagne pourtant repérables par une croix rouge, ignorant
cyniquement les dispositions humanitaires de la Convention de Genève,"
a déclaré dans un communiqué le service
de presse du Département de la Défense de la RHK.
Selon les données de l'armée de défense de la RHK, la partie
azerbaïdjanaise a violé près de 500 fois le cessez-le-feu sur la ligne de
contact avec plus de 2 600 coups de feu tirés d'armes de différents calibres,
durant les sept derniers jours.
Rien que les 23 et 24 avril, plus de 1300 coups de feu ont
été tirés, représentant près de 200 violations. Le 27 Avril, le soldat Hovhannes
Nigohossian a été mortellement touché.
Selon le politologue Nareg
Galestian, l’attaque de l’ambulance militaire dans la région de Davouch près
du village d’Aygepar, avait pour but de démoraliser l'armée arménienne, mais c’est
le contraire qui s'est passé. Deux des trois militaires blessés sont décédés
sur le chemin de l’hôpital de DIRDE. Une enquête a été diligentée.
* Brève OSCE *
Le 30 avril, l'OSCE effectuera sa mission de surveillance à
la frontière Arménie-Azerbaïdjan, près des villages de Berkaber et Dovegh dans
la région de Tavouch.
Suite aux accrochages de la semaine passée, les médiateurs ont
sorti un communiqué :
"Les
coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE (les ambassadeurs Robert Bradtke des
États-Unis, Igor Popov de la Fédération de Russie et Jacques Faure de la France)
sont profondément préoccupés par les récents rapports d'une série de violations
du cessez-le-feu le long de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et sur
la ligne de Contact qui ont entraîné un certain nombre de morts et de blessés.
Ces actes violents et insensés vont contre l'engagement des parties à
s'abstenir de recourir à la force et à rechercher un règlement pacifique du
conflit du Haut-Karabakh, en contradiction avec l'esprit de la déclaration
conjointe du 23 janvier 2012, des trois présidents Aliev, Medvedev et de Sarkissian.
Les coprésidents condamnent
sévèrement toute perte de vie humaine et réitèrent qu'il n'y a pas d’autre alternative
au conflit qu’un règlement négocié pacifiquement. Les coprésidents appellent instamment
toutes les parties à respecter le cessez-le-feu de 1994 et de s'abstenir de
mesures de rétorsion qui conduiraient à une nouvelle escalade."
* Brève Etats-Unis *
Le 27 avril, trois jours après la journée de commémoration du
génocide arménien, et le communiqué pro-format du président Obama où le mot ‘génocide’
était soigneusement évité, le Vice-président Joe Biden s’est adressé aux donateurs turcs et Azéris qui ont contribué
à une levée de fonds pour la future campagne d’Obama, à hauteur de 500.000 $. Les
billets pour l'événement coûtaient 2500 $ par personne, plus de 200 membres des
communautés turques et azerbaïdjanaises étaient présents.
"Nous recherchons des personnes comme les dirigeants
turcs dans le reste de la région. C'est un modèle quant à la façon dont vous gérez
une population islamique, un État islamique et une démocratie exemplaire,
quelque chose que le reste de la région tâtonne pour y parvenir,"
a déclaré Joe Biden.
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Extrait de Radiolour
et de PanArmenian