Traductions et
commentaires de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Que ce soit le président en exercice de l’OSCE, un Haut
représentant de l’Union européenne, la secrétaire d’Etat américaine, ou tout
VIP d’une manière générale qui se rend au Sud-Caucase, son discours est
quasiment identique concernant le conflit du Haut-Karabakh, que ce soit à
Erevan ou à Bakou. C’est un copier-coller de l’essentiel.
Ainsi, il n’y a jamais de bons ou de mauvais élèves ;
soit c’est tout le monde, soit c’est personne. C’est la dépersonnalisation de
tous les faits et gestes de chacune des parties qui se résume à : "Voilà ce qu’il faut faire, voilà ce
qu’il ne faut pas faire". Mais quand l’un des protagonistes se
fiche royalement des recommandations, et continue de faire le contraire en le
clamant haut et fort, la communauté internationale se contente de réitérer ses
conseils éculés et poursuit sa mission comme si ses interlocuteurs avaient pris
en compte le message. Le Gal Zannier n’a pas échappé à la règle.
Bien qu’il existe de nombreux moyens de pression autres que
militaires, les occidentaux non seulement ne comptent pas s’en servir mais
versent des subventions au trublion qui roule déjà sur l’or, pardon dans les
pétrodollars. Ces chers occidentaux semblent oublier, ou du moins font-ils
semblant, que le potentat de Bakou n’a qu’une idée en tête : récupérer
coûte que coûte ses ‘territoires’ par tous les moyens, et que si ce Calife des
temps modernes se lance dans une guerre pour assouvir sa vengeance, non
seulement la région sera perturbée, mais la Russie et la Turquie ne resteront
pas les bras croisés et je ne parle pas du devenir des pipe-lines si précieux
pour l’Europe.
Pourtant le ministre azerbaidjanais des AF a été très clair en
réponse au discours du Gal Zannier : « Si les forces armées
arméniennes se retirent des territoires occupés, il n’y aura plus de problème
de tireurs d'élite ou d'incidents armés". Sous-entendu, d’ici
là les violations du cessez-le-feu et les incidents de frontières se
poursuivront.
A maintenir le discours officiel, les trois singes de la
sagesse ont encore de beaux jours devant eux.
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Traductions
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Le secrétaire général de l'OSCE, M. Lamberto Zannier, qui a débuté sa visite officielle par l’Azerbaïdjan,
a souligné la nécessité d'une volonté politique dans les négociations sur le
conflit du Haut-Karabakh. Il a confirmé que l'OSCE continuera à travailler avec
le pays dans la mise en œuvre des engagements de l'Organisation.
Le Général a souligné que le conflit représente une menace
énorme pour la sécurité de la région et freine le développement économique dans
le Sud-Caucase. Il a exprimé son soutien aux efforts des coprésidents du Groupe
de Minsk de l'OSCE et au Représentant personnel du Président de l'OSCE, Andrzej
Kasprzyk, pour trouver une solution négociée au conflit et pour le renforcement
du régime de cessez-le-feu.
"Le conflit
ne sera pas résolu par l'utilisation de la force. Les négociations sont le seul
moyen d'avancer avec une volonté politique et l'engagement de tous ceux qui
sont impliqués. C’est une condition essentielle pour trouver une solution
pacifique durable."
Le Secrétaire général s’est dit "gravement
préoccupé" par les récents incidents à la frontière Arméno-Azerbaïdjanaise
et sur la ligne de contact, qui "ont
freiné les efforts de paix et la stabilité tant attendus par les personnes
vivant dans ces zones. Aussi, toutes les parties doivent s'abstenir de
l'utilisation de la force ou de sa menace, des mesures de rétorsion, retirer
les snipers de la ligne de contact et mettre en œuvre les mesures de confiance
convenues, y compris le mécanisme d’enquête sur les incidents sur les lignes de
front."
Il a également déclaré que l'OSCE était prête à aider à la
mise en œuvre de l'accord conclu par les Présidents de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan,
à développer les contacts entre les populations, le dialogue entre les
intellectuels, les milieux universitaires et le public des deux pays.
"L'Azerbaïdjan,
qui fête cette année les 20 ans de l'OSCE, joue un rôle important dans le
travail de notre Organisation, dans les questions politico-militaires,
économiques et environnementaux et des droits de l’homme," a-t-il indiqué.
(…)
"Lors de la
réunion avec le secrétaire général de l'OSCE, la position de l'Azerbaïdjan sur
le règlement du conflit du Haut-Karabakh a été claire. Nous voulons que
l'organisation intensifie ses activités afin que des progrès substantiels
soient réalisés. Malgré les 20 ans du Groupe de Minsk de l'OSCE, il n’y a
toujours pas de résultats tangibles," a déclaré le ministre des
Affaires étrangères azerbaïdjanais, Elmar
Mammadyarov, lors de la conférence de presse conjointe.
"Si les forces armées arméniennes se
retirent des territoires occupés, il n’y aura plus de problème de tireurs
d'élite ou d'incidents armés," a précisé le chef de la
diplomatie azérie.
"Le
secrétaire général de l'OSCE a présenté des propositions spécifiques en vue des
futures élections. Il a amené un certain nombre de propositions pour d'autres
projets, nous allons travailler sur ces textes," a-t-il indiqué
lors d’une conférence de presse commune.
(…)
Lors de sa visite officielle en Arménie, le secrétaire
général de l'OSCE a souligné l'importance du strict respect du cessez-le-feu sur
les lignes de front comme condition préalable pour parvenir à une solution
pacifique du conflit, et a promis un soutien continu de l'OSCE à Arménie dans
ses réformes.
Il a déclaré que l'OSCE soutenait pleinement le processus piloté
par les coprésidents Groupe de Minsk et les efforts du Représentant personnel
du Président de l'OSCE dans les négociations de paix et a exprimé sa
préoccupation sur les incidents sur la ligne de contact et sur la frontière arméno-azerbaidjanaise,
en particulier envers les victimes civiles vivant à proximité des frontières.
Zannier a souligné que la promotion de mesures de confiance,
y compris les contacts personnels entre les populations, entre les parties en
conflit, comme convenu par les présidents de l'Arménie et l'Azerbaïdjan à
Sotchi, sont la priorité pour l'OSCE.
Le Secrétaire général a déclaré que les 20 ans de participation
de l'Arménie à la CSCE/OSCE qui ont marqué cette année, était "une étape
importante" et s'est félicité de la voie des réformes que le pays avait
entrepris. "L'OSCE est prête à
soutenir pleinement l’Arménie dans les domaines de la réglementation,
économique, policier, judiciaire, des réformes démocratiques, y compris par
l'intermédiaire du Bureau de l'OSCE à Erevan, étroitement impliqué dans le
processus de réforme."
Se félicitant du déroulement pacifique des élections
législatives du 6 mai dernier, M. Zannier a également souligné l'importance de
s'attaquer en temps opportun aux lacunes identifiées par le Bureau de
l’OSCE/ODIHR, avant les élections présidentielles de l'an prochain, afin de "contribuer à renforcer la confiance
générale dans le processus".
"Il y a un
besoin évident de mettre en œuvre immédiatement les mesures qui permettront de
stabiliser la situation préoccupante et de prévenir la perte inacceptable de
vies. Il est essentiel pour les deux parties à s'abstenir de mesures de
rétorsion qui pourraient conduire à une nouvelle escalade et de retirer les
tireurs d'élite de la ligne de contact - c'est aussi le message que j'ai aussi
livré à Bakou," a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse
conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.
"Depuis 97
ans, la Turquie évite les mesures sérieuses en vue de normaliser ses liens avec
l'Arménie et faire face à son histoire. Si la Turquie continue sur cette ligne
d'action pour les trois prochaines années, ce que suggère ses mesures inutiles,
le résultat est bien connu," a poursuivi le ministre arménien.
Selon la déclaration de son homologue turc, à la veille du 100e
anniversaire du génocide, Ankara a lancé un plan en 3 étapes : - le
travail avec la diaspora arménienne, - le développement d'un nouveau document,
- et une nouvelle diplomatie plus subtile avec l'Arménie. "Cependant, pour rendre le plan possible,
l'Arménie doit retirer ses troupes d'une partie des territoires azéris,"
a déclaré M. Davutoglu.
"Contrairement
aux suggestions d’Ankara, la communauté internationale suggère un autre plan en
3 étapes : - la ratification de protocoles turco-arméniennes sans conditions
préalables, - la mise en œuvre du document, - et le refus des tentatives de
lier le rapprochement avec le règlement du conflit du Karabakh ou d'interférer
avec la question," a indiqué le ministre.
* Brève des
coprésidents
Le Président de la République du Haut-Karabakh, Bako Sahakian, a rencontré les
coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE - Robert Bradtke (Etats-Unis), Igor
Popov (Fédération de Russie) et Jacques Faure (France). Les interlocuteurs ont
discuté de questions liées au règlement du conflit du Karabakh et de problèmes
régionaux.
Bako Sahakian a souligné que "la
politique destructrice de l'Azerbaïdjan et le format incomplet des négociations
sont des obstacles à la résolution du conflit."
Il a exhorté les médiateurs à continuer de travailler avec l'Azerbaïdjan
pour arriver à un flux constructif et à rétablir le format des négociations dans
sa globalité.
(...)
Le 11 Juillet, conformément aux accords, la Mission de surveillance de l'OSCE s’est
rendue sur la ligne de contact du côté Askeran.
Coté RHK, le suivi a été effectué par Antal Herdich
(Hongrie) et Irjie Aberle (République tchèque). Côté azéri, la surveillance a été
menée par Hristo Hristov (Bulgarie) et William Prior (Grande-Bretagne).
Les coprésidents du groupe de Minsk accompagnés d’Andrzej Kasprzyk,
ont franchi la ligne de contact dans le secteur d’Askeran, préalablement déminé,
pour se rendre en Azerbaïdjan.
* Le coin
des experts et des commentateurs *
* Edouard Charmazanov
"La partie
azerbaïdjanaise est entièrement responsable de l'absence de progrès sur le
conflit du Haut-Karabakh. M. Mammadyarov continue à déformer la réalité d'une
façon particulière à la direction azerbaïdjanaise. La réalité est la suivante :
tant que l'Azerbaïdjan occupe une partie des territoires du Haut-Karabagh
(Getachen, Martounachen et Chahoumian) et que ses tireurs d'élite font feu
périodiquement sur la population civile et même sur un jardin d'enfants, la
partie azerbaïdjanaise sera entièrement responsable de l'absence de progrès
dans les négociations de paix," a déclaré le Vice-président de
l'Assemblée nationale arménienne Edouard
Charmazanov.
* Mevlut Cavusoglu
"C’est le
parti du Président François Hollande qui a proposé de mettre le projet de loi
concernant la pénalisation de la négation du génocide arménien sur l'ordre du
jour du parlement. Bien que le projet de loi ait été proposé par le parti de
Mr. Sarkozy l'année dernière, la plupart de ses partisans étaient du PS. Hollande
a promis de faire passer le projet de loi, et il essaie maintenant de le
réaliser. De ce point de vue, Hollande est beaucoup plus dangereux que Nicolas
Sarkozy," a déclaré le député de l’AKP et ex-Président de l’APCE, Mevlut Cavusoglu.
* Sergey Narychkine
"La Russie a
toujours été synonyme de sécurité et de stabilité dans le Sud-Caucase, et la
résolution du conflit du Karabakh est grandement difficile dans ce
contexte," a déclaré le président de la Douma, Sergey Narychkine à l'Université Slave de Bakou.
"La position
de la Russie sur la question est inchangée. Nous sommes contre la résolution du
conflit du Haut-Karabakh sur la base de ‘recettes’ venues de l'extérieur. Nous
sommes profondément convaincus que le problème ne peut être résolu que si les
intérêts des parties sont pris en considération. Si une solution de compromis
est trouvée, la Russie est prête à agir en tant que garant de celle-ci.
Toutefois, la responsabilité de la résolution du conflit incombe aux peuples de
l'Arménie et de l'Azerbaïdjan," a-t-il précisé.
Il a rappelé que les présidents arménien et azerbaidjanais ont
tenu neuf réunions avec la médiation de l'ex-président Dmitri Medvedev. "Ces réunions ne peuvent pas être
considérées comme totalement inutiles. Elles ont permis de clarifier les
positions de chacun sur le problème."
Concernant les récents incidents sur la ligne de contact, il
a ajouté : "Nous avons
toujours clairement exprimé notre position : la force ou la menace de la force
ne doit pas être utilisée. Je reste optimiste quant à la résolution pacifique
du conflit."
* Sergey Chakaryants
"L'Azerbaïdjan
continuera de plus en plus à ignorer les exhortations du groupe de Minsk de
l'OSCE pour le règlement pacifique du conflit du Karabakh. Il continuera les
attaques sur la ligne de contact en dépit des appels réitérés. Et les forces
armées arméniennes seront toujours prêtes à donner une réponse adéquate à
l'adversaire," a déclaré le politologue Sergey Chakaryants.
Lors de sa conférence de presse, Chakaryants a mis en garde
contre de grandes attentes concernant le projet de loi sur la pénalisation de
la négation du génocide, et sur le délai de sa mise à l’ordre du jour du
parlement, soulignant : "En
dépit de sa confirmation, le leader François Hollande peut revenir sur sa
promesse, car la course à la présidentielle est terminée pour lui."
Suite à la récente visite du secrétaire d'Etat Hillary
Clinton dans la région, il a souligné l'importance pour les Etats-Unis du
rapprochement Arménie-Turquie. Il a stigmatisé la Turquie qui utilise le
règlement du conflit du Karabakh comme une condition préalable pour normaliser
les liens avec l'Arménie.
* Alexeï Vlassov
"Je ne peux
pas dire que la visite du Secrétaire général de l'OSCE, Lamberto Zannier était
attendu à Bakou avec de grands espoirs. En principe, la rhétorique de l'OSCE
sur le conflit du Haut-Karabakh est bien connue, tout comme les positions de
chacun," a déclaré le chef du Département Histoire de l’Université
d’Etat de Moscou, Alexeï Vlassov.
Zannier se limite aux deux thèses principales lors de déclarations
avec les journalistes : Premièrement, le
conflit du Haut-Karabakh représente une grande menace pour la région, et
deuxièmement, les négociations pacifiques sont la seule façon de résoudre le
conflit.
L’Azerbaïdjan a également fait des déclarations selon sa
manière habituelle, et lors du briefing, il n'y avait pas de nouveauté dans la
rhétorique du ministre des Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov. Pour le
ministre : "Le problème
n'est pas dans le mécanisme, mais dans la présence des forces armées
arméniennes sur le territoire de l'Azerbaïdjan. Si ces troupes sont retirées,
il n'y aura pas de problèmes de tireurs d'élite, pas incidents armés et donc
pas de nécessité de mécanisme."
Concernant les récents incidents qui ont conduit à la mort
de soldats azerbaidjanais et arméniens, l’expert pense que le problème
n'est pas dans le manque d'efficacité des mécanismes de surveillance par des
observateurs internationaux. En fait, c’est un problème secondaire, la question
principale étant le problème du statut du Haut-Karabakh.
Vlasov a indiqué que cette seule circonstance montre la
frustration de Bakou sur les perspectives de la médiation dans le format de
l'OSCE, vu que depuis le cessez-le-feu de 1994, aucun progrès significatif n'a
eu lieu dans l’évolution du conflit ‘gelé’.
"De toute
évidence, le diplomate italien se rend compte que, malgré la persistance d'une
paix relative, les tensions internes continuent de croître. Très probablement,
cette circonstance a incité Mr. Zannier à souligner à plusieurs reprises que le
statu quo ne peut pas être perçu comme une solution viable."
"Ceci, bien
sûr, est une véritable évaluation, à laquelle les politiciens américains,
russes et européens peuvent souscrire. Mais qu’est-ce qui est prévu ? Où est la
clé qui va aider les représentants des parties à transformer la phase dialogue ‘Mieux vaut dialoguer que de se battre’ à la phase de prise de décisions réelles.
Hélas, nous devons être réalistes et admettre qu'à l'heure actuelle il n'y a
pas de recette miracle et peu importe les phrases diplomatiques utilisées pour
décrire le résultat du voyage du Gal Zannier dans la région, en fait, elles
peuvent se réduire à un proverbe : ‘maigre
compromis et gras procès’," a conclu Vlassov.
* Mubariz Ahmedoğlu.
"Les
médiateurs du Groupe de Minsk de l'OSCE ont verrouillé le règlement du conflit
du Haut-Karabakh. Malgré le fait qu'ils se basent sur les politiciens, les
occasions de parler à la presse et aux grandes puissances, ils ne peuvent pas
le cacher. Les médiateurs ont vivement rejeté toutes les mesures prises pour
créer un dialogue entre les Arméniens du Haut-Karabakh et les Azerbaïdjanais
vivant ici," a déclaré le directeur du Centre d'Innovations
politiques et technologiques, Mubariz
Ahmedoğlu.
Il a noté que le refus de ce dialogue est contraire à la
philosophie de la colonisation, préparé par eux. Selon les principes de Madrid,
le statut du Haut-Karabakh sera déterminé par la population du Haut-Karabakh – c'est-à-dire
les Arméniens y vivant actuellement et les Azéris ayant vécu là-bas.
"Actuellement,
les médiateurs ne préparent pas un tel dialogue, et même s'opposent aux
préparatifs d'autres structures. Les médiateurs, qui craignent de rencontrer la
communauté azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, sont la preuve de leur dépendance
à l'égard des Arméniens."
"L'autorité
des actuels dirigeants du Haut-Karabakh est de 27%. Même dans la dernière
période avant la séparation, les leaderships n’ont pas eu un tel faible
prestige et respect. Cela signifie que les Arméniens du Haut-Karabakh ont
déclaré la guerre aux dirigeants actuels. L’attitude respectueuse des
médiateurs envers les ‘terroristes’ qui ont créé le régime militaro-policier du
Haut-Karabakh, l'expulsion de la population azerbaïdjanaise et pris la
population arménienne en otages, est douteuse."
"Aussi, la
seule option pour empêcher la guerre, c'est la transformation du Haut-Karabakh
en espace de dialogue. Avec les communautés azerbaïdjanaises et arméniennes du
Haut-Karabakh, les représentants respectifs de l'Azerbaïdjan et l'Arménie
peuvent ainsi discuter d'un règlement pacifique du conflit et trouver une
solution."
"Après s’être
mis d’accord, les hommes d'affaires azerbaïdjanais et arméniens seront en
mesure de se consulter sur les investissements au Haut-Karabakh et sur des
projets économiques."
"Le leitmotiv
‘Il n'y a pas d'alternative à un
règlement pacifique du Haut-Karabakh’ crée en fait l'effet inverse. Il y a
une alternative à ‘seulement un règlement
pacifique du conflit’ : Une résolution par des moyens militaires. S’il
n'est pas possible d’y parvenir par des moyens pacifiques, la guerre sera une option.
La situation actuelle impose une solution au conflit, plutôt que l'inverse. La
seule façon qui empêchera de transformer le Haut-Karabakh en champ de bataille
est de faire du Haut-Karabakh un espace de dialogue. L’UE doit rapidement et de
manière exhaustive aider le Groupe de Minsk de l'OSCE dans ce domaine,"
a conclu l’analyste.
* Narek Galstian
"La
proposition du Groupe de Minsk de l'OSCE de retirer les tireurs d'élite de la
ligne de contact et d'exclure ainsi les incidents de frontière n'est pas
nouvelle. D’autant que le ministre azéri, Elmar Mammadyarov, a déclaré qu'il examinera
la question après que l'Arménie ait retiré ses troupes des ‘territoires occupés’," a déclaré le politologue Narek Galstian.
Selon le politologue, le retrait des tireurs d'élite
pourrait être utile pour le processus de négociation. Il estime que dans une
certaine mesure, la position de l'Azerbaïdjan sur la question est le résultat
de la faiblesse de la communauté internationale.
"La
communauté internationale ne peut pas apporter de changements considérables
dans la position de l'Azerbaïdjan. En outre, les relations de l'Azerbaïdjan
avec les occidentaux se renforcent progressivement."
Selon Galstian, dans de telles circonstances la réponse de
la partie arménienne devrait être suffisante. Il estime que les propositions ne
sont pas des moyens de pression et que la communauté internationale devrait
penser à des mesures plus concrètes visant à influencer l'Azerbaïdjan, en
particulier dans le domaine de la coopération énergétique.
Concernant la déclaration du Groupe de Minsk, que le
Karabakh pourrait retourner à la table des négociations, le politologue pense que
cela aurait un effet positif sur le processus de paix, conduisant à une
solution définitive. Il a ajouté cependant que "il
faudra du temps pour changer la position de l'Azerbaïdjan sur la question."
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*
Extrait de Radiolour,
de PanArmenian et de Today.az