Traductions et
commentaires de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Lorsqu’on parle Sud-Caucase ou plus largement du Proche-Orient,
c’est essentiellement deux figures que l’on rencontre le plus souvent : le
Commissaire européen pour l’élargissement et le voisinage de l’UE - Stefan Füle
- et la Haute Représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la
politique de sécurité - Catherine Ashton.
Les trois pays du Sud-Caucase sont traités dans le cadre du
Partenariat de l’Est et dans la Politique Européenne du Voisinage, alors que la
Turquie l’est dans le cadre des négociations d’adhésion. A noter au passage que
ces quatre pays ne font pas partie de l’Europe proprement dite, pas plus d’ailleurs
que Chypre. Mais bon, il y a bien longtemps que l’UE n’est pas réservée qu’aux
pays européens : il suffit d’avoir les mêmes Valeurs et de défendre la
démocratie et les libertés. Bref avec ces critères, l’Australie ou le Canada devraient
pouvoir y adhérer, et l’UE redeviendrait une nouvelle CEE (Communauté
Economique Elargie) !
Lorsqu’on a de gros problèmes à 27 - que ce soit sur le plan
politique, économique ou militaire - et je laisse volontairement de côté les
problèmes budgétaires et financiers – il parait pour le moins étrange de continuer
à verser des subsides conséquents en fermant pudiquement les yeux sur des
comportements contraires aux Valeurs de l’UE. Et lorsqu’on voit que la notion d’intégrité
territoriale est généreusement distribuée aux gouvernants de ces pays, c’est
faire fi de tout l’historique et des charcutages territoriaux et ethniques mis
en place au lendemain de la première guerre mondiale, par les mêmes que l’on
retrouve aujourd’hui.
Ce n’est pas en caressant les gouvernants dans le sens du
poil que l’on rendra justice aux peuples de cette région. Ils attendent de l’UE
qu’elle mette certes en œuvre ses Valeurs, mais également qu’elle leurs rende
le Droit et la Justice.
Le jour où l’UE passera de 27 à 28, suivez mon regard, ces
Valeurs tant défendues vont faire un grand bond ... mais dans quel sens ?.
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Traductions
* Azerbaïdjan
*
Extraits du discours de StefanFüle, Commissaire européen pour l’élargissement et le voisinage de l’UE
devant la Commission parlementaire de
coopération UE-Azerbaïdjan.
"Il est
juste de dire que nous arrivons à un moment décisif dans la définition de nos
attentes et nos ambitions dans nos relations. Il peut y avoir certains dans
cette salle qui soient déçus par l'ampleur de notre coopération. Je suis de
ceux qui croient que c'est le bon moment pour dissiper la méfiance et les possibles
malentendus. Nous avons besoin de clarté dans nos relations ainsi sur les
intentions dans le cadre de notre coopération.
Les valeurs
communes qui sous-tendent notre partenariat sont bien connues. Elles ont été
confirmées par le Sommet de Varsovie du Partenariat oriental. Ces valeurs sont :
liberté, démocratie, droits de l'homme et des libertés fondamentales et la primauté
du droit. Ce sont les mêmes valeurs qui ont permis aux membres de l'Union
européenne d’assurer la paix et la prospérité après la Seconde Guerre mondiale
et qui sont désormais inscrites dans le traité de Lisbonne et la Charte des
droits fondamentaux.
En faisant de ces
valeurs un élément central du partenariat oriental, nous souhaitons étendre la
zone de stabilité et de sécurité dans la partie orientale de notre continent.
Nous voulons voir notre partenariat avec nos voisins de l'Est de plus en plus
stratégique et fondé sur une base plus solide qu’une coopération juste économique.
Nous voulons un véritable partenariat fondé sur un engagement commun sur la
démocratie, la liberté et les droits de l'homme.
Un tel partenariat
exige un engagement sérieux des deux côtés, où le "plus pour plus" sous-entend
plus de soutien de l'Union européenne en échange de davantage de progrès en
matière de réformes démocratiques et économiques. Le rôle de la société civile
est primordial à cet égard. Une société civile forte est nécessaire afin de
transformer et de moderniser la société et construire une démocratie profonde
avec un pluralisme politique et un système de freins et de contrepoids.
Dans ce contexte,
je comprends qu'il y ait des préoccupations croissantes entre les honorables membres
du Parlement européen et le chemin récemment choisi par l'Azerbaïdjan, lequel
peut emprunter une trajectoire de collision avec nos valeurs européennes
communes. Notre travail consiste à éviter une telle hypothèse de collision.
Je ferais trois
remarques à ce sujet :
Tout d'abord,
l'Azerbaïdjan est une nation fière, un pays stable dans un voisinage fragile, un pays qui a opté pour une société
tolérante, ouverte, une société laïque. Un pays qui est une importante
plaque tournante pour l'énergie, les infrastructures et la logistique dans une
nouvelle Route de la Soie. Et, clairement, le potentiel de l'Azerbaïdjan dans
ces domaines n'a pas encore été pleinement exploité. Le mois dernier, Bakou a
accueilli avec succès l'Eurovision 2012. On ne peut que louer sa croissance
économique, la stabilité et de son climat d'investissement prévisible.
Toutefois, le
président Aliev a souvent déclaré que "la
réforme économique sans réformes politiques et sociales est vouée à l'échec". Je suis tout à fait d'accord. Mais, il
existe une certaine irritation quand on touche aux libertés fondamentales. Cela
ne devrait pas être le cas. Il ne devrait y avoir aucun tabou dans nos relations.
Entre amis, nous devons être francs, sincères et transparents. Or, la situation
générale des droits de l'homme dans le pays s'est détériorée au cours de la
dernière année. Nous avons du mal à accepter qu’il y ait toujours des
journalistes et des militants politiques derrière les barreaux, pas plus que des
actions d’intimidations envers les journalistes ou les défenseurs des droits de
l’homme.
En clair, il n'y a
pas de ‘rabais’ sur ces principes. Nous sommes conscients qu'il y a des
contraintes régionales dans le Sud-Caucase. Nous savons que les défis de la sécurité
portent sur plusieurs niveaux, mais ils ne doivent pas être utilisés comme
alibis. Par conséquent, nous ne pouvons
qu'encourager les autorités de l'Azerbaïdjan à poursuivre et à approfondir le
processus de réforme et aussi à créer les conditions nécessaires pour un
processus équitable et transparent dans la perspective des élections
présidentielles de l'année prochaine, y compris dans les domaines de la liberté
d'expression, de rassemblement et des médias.
J'en viens maintenant à ma deuxième
remarque.
Toute association ou tout rapprochement n'est durable que si ils sont soutenus
par l'opinion publique et, par conséquent, s'accompagnent de progrès au
bénéfice du peuple azerbaidjanais dans des domaines tels que:
- L’augmentation de la mobilité entre l'Union
européenne et l'Azerbaïdjan ;
- L’augmentation des possibilités d'échanges
éducatifs ;
- Et la résolution du conflit du Haut-Karabakh.
Pour atteindre ces
objectifs et d'autres dont nous avons besoin d'engagement sérieux. C'est
pourquoi j'ai récemment été attristé par l'absence de progrès dans la
fourniture d’informations sur les réformes de la gestion des finances
publiques, un pré-requis pour mobiliser
nos très importants programmes d'appui budgétaire à l’Azerbaïdjan. Le
manque actuel de progrès compromet une série de programmes avec la perte
subséquente de financement substantielle de l'Union européenne.
Ma dernière remarque porte sur le conflit
avec l’Arménie. La plupart d'entrevous partagent
certainement une certaine déception sur le manque de progrès durant ces 20 ans
d'efforts en vue d’un règlement. Toutefois, nous devons résister à tout recours
au populisme. Ce serait trop facile. Les propos inflammatoires peuvent
offrir un certain confort temporaire mais ils peuvent facilement conduire à une
spirale de la violence, Voire aller au-delà de notre contrôle. Par
conséquent, nous devons tous rejeter de telles pratiques, d'où qu'elles
viennent. Afin de résoudre le conflit dont nous avons besoin de guérir de
nombreuses cicatrices ouvertes. Soyons clairs. Il n'y a pas de solution
facile. Le compromis est nécessaire.
L'Union européenne soutient tous les
efforts du Groupe de Minsk de l'OSCE pour trouver une solution politique au
conflit et je voudrais me concentrer sur l’aspect humain de la réconciliation,
tels que: Construire des ponts entre les communautés,
ainsi que des canaux de communication.
Un nouvel ensemble de mesures de confiance
est en préparation et sera bientôt lancé afin d'aider l'opinion publique à se
préparer à une coexistence pacifique, quelle que soit la solution finale. In
fine, les deux voisins, l'Arménie et l'Azerbaïdjan pourront toujours vivre côte
à côte.
L'Union européenne
est fermement engagée à poursuivre l'amélioration des relations avec
l'Azerbaïdjan. Le président du Conseil européen se rendra en Azerbaïdjan le 5
Juillet pour contribuer personnellement à cet effort. Pour ce faire cependant,
nous devons, comme je le disais au début, bien comprendre nos objectifs communs
dans le cadre de notre coopération sans intentions ou de messages cachés. Je
n'ai pas le moindre doute que cette rencontre avec la commission de coopération
parlementaire fera précisément le nécessaire pour ce faire."
* Turquie *
Extraits du discours de StefanFüle, devant la Commission
parlementaire mixte UE-Turquie.
"Il y a un
mois à Ankara, Egemen Bağış a relancé les négociations avec un ordre du jour
positif. L'événement a été marqué par un esprit d'optimisme et de pragmatisme -
nous voulons travailler ensemble sur des questions qui nous rapprochent de
notre objectif commun.
Je les ai
encouragés et notamment le ministre de la Justice, Sadullah Ergin, d'accélérer
les travaux sur les droits fondamentaux et sur la mise en œuvre des arrêts de
la Cour européenne des droits de l'homme. J'ai souligné l'importance, en
particulier sur 3 points :
-
Premièrement,
la liberté d'expression :
la législation pénale doit être modifiée et les pratiques des tribunaux revues.
Le troisième paquet de la réforme judiciaire, actuellement en discussion à la
Grande Assemblée Nationale de Turquie, serait un pas dans la bonne direction,
mais clairement insuffisant pour aborder la question centrale, qui est la
définition du crime en tant que telle.
-
Deuxièmement,
la liberté de pensée, de conscience et de religion : beaucoup reste à faire concernant les Alévis
et les non-musulmans et notamment par la mise en œuvre des jugements de la Cour
européenne des droits de l'homme sur l'objection de conscience.
-
Troisièmement,
les droits des femmes :
des mesures doivent être prises pour appliquer la récente loi sur la violence
contre les femmes et améliorer la situation sur le terrain des femmes en
Turquie en matière d'éducation, d'emploi et de représentation politique.
Je suis
particulièrement optimiste quant à la volonté du ministère de la Justice pour
faire avancer ces questions importantes.
(…)
Dans le même esprit,
je me suis engagé, en collaboration avec le commissaire Malmström, à faciliter
le voyage des citoyens Turcs dans l'Union européenne.
Parallèlement, il
est tout aussi important que la Turquie coopère avec l'Union européenne pour lutter
de manière efficace contre l’immigration irrégulière transitant par son
territoire avant d'entrer dans les États membres de l'UE. Pour cet objectif, le
paraphe et la signature de l'accord de réadmission, qui a été négocié avec la
Commission, en est l'essence.
Permettez-moi
également de mentionner explicitement notre impatience de construire l'une des
plus grandes réalisations entre l'Union européenne et la Turquie, à savoir les
relations de l'Union douanière. L'union douanière doit être modernisée, son
fonctionnement amélioré et son champ d'application élargi. Nous réfléchissons
sur la façon d'y parvenir, en particulier grâce à la mise en place d'un
mécanisme de règlement efficace et équitable des différends, mais aussi en prenant en compte les
préoccupations légitimes de la Turquie en ce qui concerne les accords de
libre-échange que l'UE conclut avec des pays tiers.
(…)
Nous avons vu au
cours des derniers mois que des initiatives législatives avaient été lancées
sans être précédées par un débat ouvert impliquant tous les acteurs concernés.
Permettez-moi de répéter une fois de plus que seul un processus intégré
permettra de trouver un compromis qui respecte la diversité des opinions et des
modes de vie au sein de la société turque.
Enfin, je souhaite
que les réformes politiques déjà en cours ou prévues par le gouvernement turc dans
un proche avenir vont rapidement se traduire en action concrète. Pour maintenir
cet élan, j'espère que vous en tant que parlementaires pouvez veiller à
l'adoption rapide de la réforme judiciaire. Ce qui comprend un certain nombre
de mesures positives, mais qui sont nettement insuffisantes pour répondre aux
questions primordiales qui, trop souvent, limitent la pratique de l'exercice
des droits fondamentaux, à commencer par la liberté d'expression. Le nombre trop élevé de journalistes en
détention en Turquie est un signe clair qu'un changement drastique est
nécessaire à cet égard - et le plus tôt sera le mieux.
J'espère que le
quatrième paquet de réformes judiciaire comprendra des modifications
substantielles aux dispositions du Code pénal turc, à la loi anti-terreur et au
Code de procédure pénale qui sont les sources de nos préoccupations
d'aujourd'hui. Soyez assurés que nous allons consacrer une attention encore
plus grande à ces questions que par le passé, lors de la préparation du rapport
annuel sur les progrès effectués."
* Géorgie *
Štefan Füle et leprésident géorgien, Mikhaïl Saakachvili,se sont rencontré à Bruxelles pour discuter des relations UE-Géorgie. Le Commissaire
a reconnu que la Géorgie a fait des progrès remarquables dans sa modernisation
et ses efforts de réforme. Les nouvelles institutions de d'Etat sont plus
efficace et les services aux citoyens du pays se sont améliorés. L'UE soutient
et de continuera de soutenir ces efforts dans le cadre du Partenariat oriental.
"Il est clair également que la
Géorgie doit prendre des mesures supplémentaires et continuer dans cette voie
de la modernisation ainsi qu’à consolider la démocratie. L'élection
parlementaire d’Octobre et les élections présidentielles de 2013 seront un test
important pour la démocratie géorgienne et nous encourageons toutes les forces
politiques à respecter le processus électoral et assurez-vous que le vote soit libre
et équitable, " a déclaré le commissaire Füle.
"L'Union
européenne est de plus en plus préoccupée par les tensions politiques accrues
et la polarisation dans la période qui a précédée les élections législatives et
j'ai exprimé la conviction que les élections se feront tout d'abord sur les
programmes et les idées politiques. L’UE a observé et observera l'évolution du
paysage médiatique avec une attention particulière. "
Les interlocuteurs ont également discuté de la résolution
des conflits concernant l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. M. Füle a réitéré l'engagement de l'Union européenne à l'intégrité
territoriale de la Géorgie.
L’UE soutient l'utilisation du ‘statut neutre’ dans les documents.
L'UE et la Géorgie ont un objectif commun de se rapprocher de l'UE, portant
sur : - un niveau de vie plus élevé, du libre-échange, l'investissement et
la libéralisation des visas - pour toute la population géorgienne, y compris celle
divisée par les conflits.
* Arménie *
Suite à la rencontre à Bruxelles du président SergeSarkissian avec le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la
politique de sécurité, Catherine Ashton, et avec le Vice-président de la
Commission, le porte-parole européen a sorti le communiqué suivant :
"Le Haut
Représentant, Catherine Ashton, a discuté aujourd'hui avec le président arménien
Serge Sarkissian de l'évolution des relations UE-Arménie, et a examiné la mise
en œuvre des réformes internes en Arménie. Elle s'est félicitée des efforts
déployés par les autorités arméniennes lors de l'élection parlementaire, dans
un environnement plus transparent et concurrentiel. Toutefois, la Mission
d’observation de l’OSCE/IDIHR a mis en évidence quelques points noirs relevés
dans les bureaux de vote, bourrages et/ou soudoyages points qu’il convient de
corriger d’ici la prochaine élection présidentielle de Février 2013 pour être
pleinement conforme aux normes démocratiques internationales.
Le Haut Représentant
a également salué les récents succès en Arménie, comme en témoignait les
craintes du rapport d'avancement du PEV, publié le 15 mai. Elle a noté avec
plaisir que l'Arménie avait récemment lancé de façon entière et compréhensive
la zone de libre échange avec le marché de l'UE, après avoir mis en œuvre un
certain nombre de recommandations de la Commission européenne. Dans le même
temps, elle a souligné la nécessité de pousser plus loin les réformes dans
d'autres domaines tels que dans celui des droits de l'homme ou des libertés
fondamentales.
Catherine Ashton s’est
également intéressée aux récents et graves incidents le long de la frontière
entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et sur la ligne de contact entre le
Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan, et a regretté les pertes de vies humaines et
les difficultés engendrées par le conflit. Elle a exhorté l'Arménie et
l'Azerbaïdjan, ainsi que les pays partenaires, à intensifier leurs efforts pour
parvenir à un accord sur les principes de Madrid, en tant que fondement de la
paix, et à mettre pleinement en œuvre les engagements pris par leur président
dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE. Pour le Haut représentant, il est
indispensable que le conflit du Haut-Karabakh soit résolu pour que
l’association politique et l’intégration économique de l'Arménie avec l'UE puisse
se réaliser pleinement."
(...)
En marge de sa visite à Bruxelles, le président Sarkissian a
rencontré le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement
européen, Elmar Brok, ainsi que le Vice-président du groupe
parlementaire Parti populaire européen (PPE), Ioannis Kasoulides.
La réunion a porté sur le renforcement des liens interparlementaires
ainsi que sur l'intégration européenne de l’Arménie.
Le président arménien est à Bruxelles également pour
assister à la session du PPE. Une rencontre avec son président, Wilfried
Martens, est prévue sur l’agenda présidentiel.
* Brève des
Etats-Unis *
"En réponse aux
remarques soulevée par le démocrate Howard
Berman (D-CA) de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants,
le département d'Etat a retiré l'Azerbaïdjan de la liste des pays retenus pour
la vente de matériel militaire américain, au motif qu’il pourrait être utilisé
par le gouvernement Aliev contre l'Arménie et le Haut-Karabakh," a
indiqué le Comité National Arménien d'Amérique (ANCA.)
"Cette
décision de la Secrétaire Clinton va dans l’intérêt du peuple arménien, et pour
la paix dans la région," a déclaré le député Berman, lors de la
réception de la notification officielle de la liste remaniée.
"Nous tenons
à remercier Howard Berman pour voir pris des mesures immédiates pour bloquer ce
projet de vente d'armes, suite aux attaques lancées par le gouvernent Aliev
contre l’Arménie et le Haut-Haut et qui coïncidaient avec la visite de Mme
Clinton dans le Sud-Caucase. Le matériel militaire vendu à l'Azerbaïdjan ne
fait que armer et enhardir le gouvernement azerbaïdjanais, et dont les actes de
menaces et d'attaques ne font que saper le processus de paix du Karabakh, et la
stabilité de la région dans son ensemble," a déclaré la responsable
des Affaires Gouvernementales de l’ANCA, Kate
Nahabédian.
* Brève de
Géorgie *
"La paix dans
les pays voisins et dans la région est d’une importance vitale pour la Géorgie.
Tout d'abord, si le nombre de sources de conflit et d'instabilité autour de
nous diminue, les possibilités et les ressources pour trouver une solution aux
conflits en Géorgie vont augmenter. Deuxièmement, l'absence de solution aux
conflits du Caucase et plus généralement dans la région, a un impact négatif
sur les conflits au sein de nos frontières, et entraine souvent des effets
négatifs. Il est vital pour nous de
solutionner pacifiquement le conflit du Haut-Karabakh et éviter une
confrontation militaire dans la région," a déclaré le ministre
géorgien des Affaires étrangères, Grigol
Vashadze.
Pour le ministre géorgien, en cas de guerre entre l’Arménie
et l’Azerbaïdjan, le seul vainqueur sera la Russie.
"Nous pouvons
également affirmer que la Géorgie sera la plus touchée – vu que la Russie
n'hésitera pas à utiliser la force face à une situation d'instabilité et sous
prétexte de réponse au conflit du Haut-Karabakh. J’espère que les toutes les
parties concernées feront preuve de discernement dans le Sud-Caucase, afin
qu'une nouvelle guerre soit évitée," a conclu le ministre.
* Brève Suisse
*
"Nous espérons
toujours que les protocoles signés par l’Arménie et la Turquie seront ratifiés
et mis en œuvre par les deux pays. Nous sommes confiants qu'ils peuvent s’en
servir comme base de normalisation des relations. Nous ne commentons pas leurs
décisions, prenant en considération le fait que nous avons assumé un rôle de
médiateur entre l'Arménie et la Turquie. Donc, on se doit d’être impartial,"
a déclaré l’Ambassadeur Suisse en Arménie, Konstantin
Obolensky.
(Ndlt : Ponce Pilate s’était même lavé les mains...)
* Brève de
France *
La députée Valérie Boyer s’est attelée à la rédaction d’un nouveau
projet de loi pénalisant la négation du génocide arménien. Elle a promis que le
nouveau texte sera conforme aux exigences constitutionnelles,
c'est-à-dire : "qu’il évitera
la violation inconstitutionnelle de la pratique de la liberté d'expression et
de communication."
* Soutien
de l’Estonie et du Portugal au GM *
De visite à Bakou, le ministre des Affaires étrangères du Portugal,
Paolo Portas, a exhorté les parties à
redoubler d'efforts pour le règlement du conflit du Karabakh sous la médiation
du Groupe de Minsk de l’OSCE.
Il a affirmé que son pays a une expérience significative
dans le règlement des conflits dans le cadre de l'UE et de l’OTAN, et a offert l'assistance de son pays dans la résolution du
conflit du Karabakh. Comme tous les pays européens, le Portugal soutient la
position de l'UE dans le conflit du Karabakh.
(...)
"L’Estonie
soutient également le règlement pacifique du conflit du Karabakh sur la base
des principes internationaux et des résolutions du Conseil de sécurité,"
a déclaré à Bakou le ministre de l'Economie et de la communication, Juhan Parts.
L’Estonie va essayer d’apporter ses propres contributions à
la résolution du conflit du Karabakh.
* Brève du
Canada *
Le 27 Juin, l’Ambassadeur d'Arménie au Canada, Armen Yeganian a rencontré le Président
du Sénat, Noel Kinsella.
Lors de la réunion a porté sur les relations interparlementaires
Arménie-Canada.
L'Ambassadeur a informé le Président sur l’avancement du
processus de règlement du Karabakh, remerciant le Canada pour sa position
équilibrée sur la question. Il a exprimé sa gratitude au gouvernement d'Ottawa
pour sa reconnaissance du génocide arménien, notant que la condamnation
internationale de ce crime contre l'humanité est une question universelle.
Il a également informé son interlocuteur du rapprochement
arméno-turc en attente, vu que le Parlement turc ignore les Protocoles signés en
vue de normaliser les relations, suivant en cela la résolution préalable du
conflit du Karabakh.
***
*
Extrait de Radiolour
et de PanArmenian