Traductions et
commentaires de Gérard Merdjanian
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Commentaires
On se souvient que la
visite de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton en Juin dernier avait donné lieu
de la part de Bakou à une recrudescence des attaques tant sur la frontière avec
l’Arménie qu’avec la ligne de contact du Haut-Karabakh, attaques qui avaient
fait plusieurs morts de part et d’autre et inquiété sérieusement la communauté
internationale et plus particulièrement les trois pays coprésidents du Groupe
de Minsk de l’OSCE.
Le clan Aliev,
persuadé qu’il est, que l’ensemble des territoires perdus au cours de la guerre
de 1992-1994, Haut-Karabakh compris, lui sera retourné, agit partout où il peut
pour accélérer ce retour, faisant fi de l’évolution de l’espace postsoviétique
et des principes de base proposés par les médiateurs internationaux. Si pour certains ne pas avoir de pétrole
donne des idées, pour d’autres avoir du pétrole abétifie.
Croire qu’en violant X
fois par semaine le régime du cessez-le-feu, par des tirs de snippers, d’armes
lourdes ou en lançant des commandos, tant sur l’Arménie que sur le
Haut-Karabakh, l’Arménie va accepter ses conditions, est un calcul non
seulement totalement erroné mais insensé. Cette région ne présente aucun
avantage pour l’Azerbaïdjan, elle n’occupe ni une position stratégique ni ne
regorge de richesses. Plutôt que négocier sur tout ou partie des sept districts
entourant le Haut-Karabakh - alors que l’Arménie et la RHK seraient probablement
prêtes à rendre sous réserve d’une paix véritable, des villes comme Djebraïl,
Fizuli, ou Aghdam, qui sont des villes mortes occupées par des militaires, -, le
potentat de Bakou risque de tout perdre, voire plus encore, pour une histoire
d’amour-propre mal placé.
Monsieur Aliev refuse
tout compromis car cela doit signifier pour lui perdre la face et donc le
pouvoir, aussi il compte bel et bien attaquer non pas l’Arménie à cause des
accords militaires arméno-russes, mais le Haut-Karabakh, puisque dans sa
logique ce territoire fait partie de l’Azerbaïdjan et qu’il est persuadé que
son surarmement va lui assurer la victoire, et qu’il sera aidé par le grand frère
ottoman, voire par des islamistes de tous poils (comme c’est le cas
actuellement en Syrie). Seulement c’est oublier un peu vite l’agitation et les
tensions qui règnent déjà dans la région et qu’ajouter un nouveau front ne sera
certainement pas du goût des grandes puissances, Moscou en tête.
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Traductions
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Tournée
d’inspection
"L'Arménie a
renforcé ses fortifications militaires le long de sa frontière N-E avec
l'Azerbaïdjan où des combats meurtriers se sont déroulés en Juin. Le ministre
de la Défense, Seyran Ohanian, a s’est rendu mercredi dans la province de Tavouch,
sur la bordure Ouest de l'Azerbaïdjan, pour inspecter ‘les travaux de
construction’ réalisés sur les premières lignes de front, et vérifier ‘la
fiabilité des fortifications’.
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Les
Arméniens restent toujours des ‘têtes de turcs’ en Turquie
Le ministre de l'Intérieur turc, Idris Naim Şahin, a publié
une déclaration, affirmant que "170
terroristes du PKK ont été tués récemment, et que parmi il y avait des citoyens
arméniens, iraniens, syriens, irakiens et israéliens."
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Syrie
(extraits de presse)
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton était en Turquie samedi pour des entretiens avec
des responsables turcs - le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le
président Abdullah Gul et le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, et
des militants de l'opposition syrienne, en vue de préparer une transition
démocratique dans une Syrie post-Assad, selon des responsables américains.
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Syrie (La vision de la DGSE)
La
communauté internationale n’est pas unanime sur ce qui convient de faire en
Syrie. Si Paris marche dans les pas de Washington, cela ne signifie pas que
tous les français sont d’accord avec cette position. Ainsi Alain Chouet, ex-directeur de la DGSE, nous donne une vision
différente des événements.
"Les pires
conjectures formulées au premier semestre 2011 concernant les mouvements de
révolte arabes deviennent aujourd'hui réalité. Je les avais largement exposées
dans divers ouvrages et revues [1] à contre courant d'une opinion occidentale
généralement enthousiaste et surtout naïve. Car il fallait tout de même être
naïf pour croire que, dans des pays soumis depuis un demi-siècle à des
dictatures qui avaient éliminé toute forme d'opposition libérale et pluraliste,
la démocratie et la liberté allaient jaillir comme le génie de la lampe par la
seule vertu d'un Internet auquel n'a accès qu'une infime minorité de
privilégiés de ces sociétés. Une fois passé le bouillonnement libertaire et
l'agitation des adeptes de Facebook, il a bien fallu se rendre à l'évidence."
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Le coin des
politiques
* Grigory Karasin
(Russie)
La Russie espère que les années 2012-2013 verront des
progrès sensibles se réaliser dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh,
suite aux activités des médiateurs du groupe de Minsk de l'OSCE.
* Jonathan Hecht
(Etats-Unis)
Les Etats-Unis en tant que pays coprésident du Groupe de
Minsk de l'OSCE, comptent poursuivre les travaux avec l'Arménie et
l'Azerbaïdjan pour arriver à un règlement pacifique, stable et équitable du conflit
du Haut-Karabakh.
* Abbas Araghchi (Iran)
L'Iran s’est dit prêt à plusieurs reprises, à contribuer au
règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh. Le Vice-ministre iranien des
Affaires étrangères, Abbas Araghchi,
a déclaré :
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Extrait de PanArmenian, de Armenpress et de News.am