Traductions et
commentaires de Gérard Merdjanian
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Commentaires
On avait oublié
qu’en dehors des frontières européennes, la France pouvait avoir un point de
vue clair et distinct sur certains sujets. François Hollande l’a prouvé au
Mali.
Sans doute
est-ce là l’exception française, propre à l’Afrique francophone, car lorsqu’on
arrive au Moyen-Orient et plus particulièrement au Caucase, la voix de la France n’a plus rien
d’exceptionnelle si tant est qu’elle soit audible. Il suffit de reprendre
les propos d’Obama, ou les communiqués du Département d’Etat pour savoir ce que pense Paris.
les propos d’Obama, ou les communiqués du Département d’Etat pour savoir ce que pense Paris.
La réponse donnée
par le Quai d’Orsay à Mme Valery Boyer (Cf. ci-dessous) en est un exemple
parfait. Ce qui ‘préoccupe’ la France n’est pas tant qu’on ait libéré et
glorifié un assassin sanguinaire au grand dam des règles internationales, mais
les éventuelles conséquences sur les négociations de paix arméno-azéries. Pour
le pays qui se targue d’être le berceau des droits de l’homme, on attendait
mieux qu’un texte diplomatique passe-partout.
Seulement voilà,
la France a décidé depuis des années de ne plus être moteur dans le Groupe de
Minsk de l’OSCE, laissant ce rôle à Moscou, et se contentant d’appliquer les
décisions de l’UE sur le sujet ; ce qui permet à la Russie de s’assurer de
la bonne démarche de son alliée l’Arménie et de peser sur l’Azerbaïdjan,
ex-républiques soviétiques. Quant au troisième coprésident, Washington, il pilote
à distance les uns et les autres dans le cadre de sa géostratégie régionale,
géostratégie qui englobe les relations avec la Turquie et avec Israël, puisque
ces deux pays sont non seulement les pourvoyeurs principaux en armements de
l’Azerbaïdjan mais également des conseillers techniques voire militaires. Et si
un régime déplait au défenseur des libertés dans le monde, les pays du golf
sont là pour générer la pagaille et renverser le pouvoir en place au nom de la
‘démocratie’ et des ‘droits de l’homme’ (Sic), quelles qu’en soient les
conséquences. La CIA agissait de même dans les années 50-60 en Amérique du Sud,
seuls les moyens ont changé.
Mais ne soyons
pas trop critique, dans le cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE la prochaine
rencontre entre les ministres arménien et azerbaidjanais, Edouard Nalbandian et
Elmar Mammediarov, aura lieu à Paris en Novembre en la présence de Laurent
Fabius. Sans préjuger du résultat final, le seul point positif est que les
négociations de paix se poursuivent, même si c’est un dialogue de sourds. Tout
le monde en est conscient, et si évolution il y a, elle viendra de la société
civile.
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Traductions –
revue de presse
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Surtout pas de vagues
Le ministère des Affaires étrangères a répondu à la
demande d’éclaircissement envoyée par la députée Valérie Boyer concernant l'extradition et la grâce octroyée au criminel
azéri Ramil Safarov.
"La France fait part de sa
préoccupation à la suite de l’annonce de la mesure de grâce octroyée vendredi
31 août par les autorités azerbaïdjanaises au bénéfice de M. Safarov.
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BP rejoint la liste des ennemis de l'Azerbaïdjan
British Petroleum (BP) a rejoint la liste des
"malintentionnés", voire des ennemis. Aliev a accusé la compagnie de
réduire de façon drastique la production venant des champs pétrolifères de la
mer Caspienne Azéri et Chirag.
S'exprimant lors d'une session
gouvernementale portant sur le développement socio-économique du pays au cours
des neuf premiers mois de l'année, Aliev a déclaré :
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Bakou allié objectif du tandem Etats-Unis-Israël
Cacher des rumeurs sur des installations militaires toute l'année devenait absolument impossible. L’agence Reuters a finalement dévoilé le «secret» : l'Azerbaïdjan installe des bases militaires israéliennes et américaines, en vue d'une attaque éventuelle contre Iran. Bakou dispose de quatre bases aériennes ex-soviétiques qui pourraient convenir aux avions israéliens, à savoir Kyurdamir au centre, Ganja à l'Ouest, Nasosny et Gala à l'Est.
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Sommet de l’Organisation Internationale
de la Francophonie
L'Arménie et l'Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF) ont signé deux accords, l’un vendredi et l’autre lors Sommet
de l'OIF à Kinshasa (RDC).
Le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, et le Secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, ont signé l'accord de coopération entre l'Arménie et l'Organisation sur la langue française. En outre,
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Extrait de PanArmenian et de News.am