Commentaires et
traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
La politique
extérieure de la France est active dans l’Union européenne et dans ses
anciennes colonies notamment africaines. Sortie de là, les choses se passent plus
difficilement et plus particulièrement dans le Proche et le Moyen-Orient dans le
tourbillon des ‘printemps’ arabes.
Alors qu’au
lendemain de la première guerre mondiale, elle avait le protectorat du Liban et
de la Syrie et où elle avait encore il y a quelques décennies, un certain renom
voire un prestige certain auprès de ces populations, la politique
pro-américaine menée ces dernières années a complètement terni son image. Et
bien évidemment, je laisse de côté
sa totale in-influence sur les pays arabo-anglophones.
Donc, voulant
redorer son blason et se faire une place dans la région aux côtés des grandes
puissances, la France a essayé de réitérer la manip libyenne sur la Syrie.
Ainsi, Paris peut se targuer d’être premier pays occidental à avoir reconnu (mercredi)
la coalition de l'opposition syrienne, à la suite des monarchies du Golfe, a avoir
tenté jeudi d'entraîner ses partenaires européens dans son sillage, mais
certains d'entre eux se sont montrés circonspects. Toutefois, elle a été
rejointe par la Turquie, qui ne demandait pas mieux que le renversement du régime
syrien. De plus la question de l'armement défensif devrait être posée au sein
de l'Union européenne, puisque "la nouvelle coalition de l'opposition syrienne nous l'a
demandé" (dixit Laurent Fabius).
Les Etats-Unis se
contenté de déclarer que la coalition était "une représentante légitime du peuple
syrien", le président Barack Obama
affirmant ne pas être prêt à la reconnaître comme exécutif provisoire,
ajoutant : "Nous
sommes sur nos gardes (...) afin de ne pas mettre d'armes entre les mains de
gens qui pourraient porter atteinte aux Américains ou aux Israéliens."
On se souvient de la manière donc la France a géré le
mandat qu’elle avait sur la Syrie et octroyant dans les années
20 purement et simplement un morceau du territoire syrien - le golfe
d’Alexandrette, à la Turquie, pourtant pays vaincu, histoire d’éviter
qu’Atatürk bascule vers Moscou. La gestion de la crise syrienne se présente
hélas sous des auspices analogues. Certes
ne n’est plus du territoire, qui ne vous appartient pas, qu’on charcute, mais
le devenir d’une nation et des ses minorités, religieuses ou non, ce qui est
autrement plus grave.
En donnant les clés de ce pays multimillénaire aux
islamistes, l’Etat français joue aux apprentis sorciers. Car croire que
ce faisant les violences et les tueries vont cesser est signe d’une profonde méconnaissance
des spécificités et du patchwork régional, ainsi que du vrai visage des ‘islamistes’,
connus également sous le nom de ‘frères musulmans’ !
(…)
Visite en demi-teinte du président Serge Sarkissian en
France.
Si sur le plan
commercial, la délégation arménienne a réussi à consolider un certain nombre de
liens, voire signer quelques contrats ; sur le plan européen obtenir des
assurances de la France pour pousser à un meilleur partenariat voire
association ; sur le plan politique et plus particulièrement sur les deux
processus majeurs de la politique étrangère arménienne que sont les relations
arméno-turques et les relations arméno-azéries, le gain est nul, voire même
négatif.
On se souvient
de la venue du président azerbaidjanais Ilham Aliev à Paris pour inaugurer avec
François Hollande l’aile du Louvre consacrée au monde de l’Islam et ce,
quelques semaines après avoir libéré et glorifié l’officier Ramil Safarov,
condamné à perpétuité pour le meurtre sanglant d’un collègue de chambrée simplement
parce qu’il était Arménien. Certes si la réception à l’Elysées était sans
grande pompe, le communiqué plutôt laconique, les accords sur le plan
commercial étaient nettement plus positifs. Que ne ferait-on pas envers ce
petit potentat si riche en gisements de gaz ?
Donc, la France
ne pouvait pas faire moins que de recevoir également le président de l’Arménie,
vu qu’elle est coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE. Comme Paris ne
comptait pas faire grand-chose sur les deux processus sus cités, François
Hollande a accueilli chaleureusement son hôte avec une prise de parole bon
enfant sur le perron de l’Elysées et un communiqué final très BCBG.
Si on cherche le
négatif dans tout ça, il faut regarder dans les propositions de la France sur
le conflit du Karabakh. Paris est on ne peut plus solidaire des trois principes
de base pour le règlement du conflit, ce qui est normal, et donc souhaite
ardemment arriver à un accord de paix, aussi a-t-elle poussé le président
Sarkissian à une rencontre rapide avec Aliev, en gros : mettre la charrue
avant les bœufs. Qu’il y ait des
élections présidentielles en Février prochain en Arménie et huit mois après en
Azerbaïdjan, ne semble pas le perturber ; pas plus que le refus par les
dirigeants azéris de deux des trois principes de bases ; pas plus
d’ailleurs que le surarmement excessif de Bakou en vue d’une prochaine
confrontation. C’est pour le moins étonnant d’un ‘ami’ qui vous veut du bien.
Que la France
veuille faire entendre sa voix dans le Groupe de Minsk de l’OSCE face aux deux
super grands, on peut le comprendre, mais de grâce pas en jouant avec la
sécurité de la population du Karabakh. A croire que Paris a fait table rase de
l’historique et du pourquoi de cette situation.
C’est bien beau
d’être consensuel, mais il y a des limites.
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Traductions –
revue de presse
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Serge Sarkissian en France
En visite officielle pour trois
jours en France, le président arménien Serge Sarkissian a eu une réunion avec
son homologue François Hollande
Les présidents ont salué le haut
niveau des relations arméno-françaises, soulignant que les liens chaleureux
d'amitié entre les deux peuples constituent une base solide pour le
développement et le
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ONU : Mise au point de la RKH
La lettre du ministre des
Affaires étrangères de la République du Haut-Karabakh, Garen Mirzoyan, a été distribuée comme document de travail lors de l'Assemblée
générale et du Conseil de sécurité de l'ONU.
Cette lettre explique pourquoi l'Azerbaïdjan
a lancé une campagne de dénigrement visant à tromper la communauté
internationale et justifier ainsi
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Le coin des experts
"Aucun
changement n’est attendu pour la fin de l'année dans le processus de règlement
du conflit du Haut-Karabakh. La plus grande réussite de l'année dans ce
processus a été la préservation des pourparlers de paix, qui auraient pu être
suspendus en raison des mesures prises par l'Azerbaïdjan et notamment avec le
cas du meurtrier Ramil Safarov," a déclaré le Directeur adjoint de
l’Institute Caucase, Sergei Minassian.
"Les
actuels pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE n'ont pas
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Les Azéris manifestent
Deux fois en une semaine !
Après la manifestation turco-azérie de Paris contre la visite en France du
président Serge Sarkissian qui a réuni une centaine de personnes, l'Organisation
de la jeunesse azerbaïdjanaise des Pays-Bas (AzJN), les étudiants
azerbaïdjanais et des anciens de
Suite
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Jorge Orrico au Karabakh
Le 13 Novembre, le président de
la République du Haut-Karabakh, Bako
Sahakian, a reçu la délégation de la Chambre des Représentants uruguayen
conduite par son président, Jorge Orrico.
Un large éventail de questions
liées au développement des relations bilatérales a été discuté lors de la
réunion. Selon Bako Sahakian,
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APCE
Les parties ont échangé des vues
sur le conflit du Haut-Karabakh et la situation régionale, avec l'espoir que le
chef de l'APCE s’exprime pour une solution rapide du conflit grâce aux efforts
de médiation du Groupe de Minsk de l'OSCE.
M. Mignon a souligné l'importance
de réunions similaires pour le règlement du conflit.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian et de News.am