Traductions et
commentaires de Gérard Merdjanian
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Commentaires
La liberté
d’expression - en parole, en écrit ou en acte, était déjà fortement limitée
dans le pays du pétrole-gaz roi. Il faut ajouter à cette liste celle de
circuler.
Si l’on admet
que la zone de contact avec le Karabakh ou à la frontière arménienne peuvent
être dangereuses, on peut honnêtement se demander qui ou quoi est susceptible
de menacer un diplomate dans un vieux cimetière désaffecté et totalement
détruit. De deux choses l’une : soit ce sont les fantômes des morts, soit
ce sont les gardes-frontières iraniens puisque le cimetière est attenant au
fleuve Araxe, séparant le Nakhitchevan et l’Iran.
En fait de
sécurité, c’est
de devoir expliquer au diplomate que détruire un cimetière multiséculaire, qui ne dérangerait personne et situé dans un coin reculé du Nakhitchevan, était exclusivement un acte de vengeance envers les Arméniens. Le tout, bien évidemment, camouflé pour des raisons militaires à savoir : implanter un champ de tir.
de devoir expliquer au diplomate que détruire un cimetière multiséculaire, qui ne dérangerait personne et situé dans un coin reculé du Nakhitchevan, était exclusivement un acte de vengeance envers les Arméniens. Le tout, bien évidemment, camouflé pour des raisons militaires à savoir : implanter un champ de tir.
Manque de
chance, déjà, la scène de destruction a été filmée, (Video1) et (Video2), depuis la rive iranienne.
Je dis ‘déjà’ car le potentat Aliev pensait que cela passerait inaperçu, comme
avec la libération du meurtrier Safarov.
Dans les deux
cas pour éviter les remarques, le clan Aliev a versé des fortes sommes d’argent :
- à l’UNESCO sous forme de dons en plus d’Alieva (la femme d’Ilham) comme ambassadrice ;
- à la Hongrie par l’achat de titres souverains, c'est-à-dire de la dette du
pays. L’argent ouvre des portes et fait taire des consciences.
Ce qu’il a de
bien avec nombre d’organismes internationaux, c’est qu’ils sont pétris de
charité chrétienne. Quand le dictateur Aliev leur donne une gifle sur la joue,
ils tendent l’autre joue.
Le potentat n’a
aucune raison de craindre qui que ce soit, l’exemple vient de haut. La plus
grande puissance démocratique et chrétienne du monde applique à sa manière les
évangiles et les commandements de Dieu. C’est vrai que foutre la pagaille chez
les autres n’est pas interdit par la Bible !
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Traductions –
revue de presse
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Les autorités azerbaïdjanaises
poursuivent la politique de dissimulation des faits réels à la communauté internationale.
Il y des sujets tabous en Azerbaïdjan qu’il vaut mieux ne pas aborder. L’ambassadeur
américain vient d’en faire les frais.
Selon la déclaration officielle,
les autorités du Nakhitchevan ont rejeté la demande de l'ambassadeur américain
en Azerbaïdjan, Richard Morningstar,
d’aller visiter le cimetière arménien de Djoulfa, pour des «problèmes de sécurité».
Suite se souvient que les mêmes autorités
azéries avaient également interdit l’accès du site à un autre ambassadeur des Etats-Unis,
Matthew Bryza.
Suite à quoi, Richard Morningstar
a publié une déclaration sur la protection du patrimoine culturel dans la
région.
"Après
ma nomination, j'ai commencé à m’informer sur la culture et l'histoire du pays.
J'ai récemment visité le Nakhitchevan, Lenkoran, Shaki, Oghuz, Guba et Lahij.
Ces visites m'ont donné une meilleure chance de me familiariser avec le
patrimoine culturel du pays. La région a une histoire compliquée. Le conflit de
Haut-Karabakh a coûté des milliers de vies, et sérieusement affecté les lieux
ayant une importance historique, religieuse et culturelle dans la région. Lors
de ma visite au Nakhitchevan, j'ai eu des discussions avec les autorités
locales sur la destruction du vieux cimetière arménien de Djougha. Je regrette
que les autorités ne m’aient pas permis de visiter l'endroit, invoquant des
raisons de sécurité. En raison du conflit
du Haut-Karabakh, la région a déjà perdu beaucoup de monuments. La
protection du patrimoine de la région est essentielle pour la paix
future."
L’ambassadeur a encore salué les
efforts déployés par les deux parties pour la protection du patrimoine culturel
de l'autre.
"Aujourd'hui,
par exemple, j'ai visité l’église arménienne Saint-Grégoire l'Illuminateur à
Bakou, où j'ai été informé sur l'histoire de l'église, les livres et les
manuscrits en langue arménienne. Les Etats-Unis soutiennent les efforts de
l'Arménie et de l'Azerbaïdjan pour protéger les archives historiques des unes
et des autres communautés dans leur pays. Par exemple la semaine prochaine, les
archivistes arméniens et azerbaïdjanais seront aux Etats-Unis sur un programme
commun pour apprendre davantage sur la préservation des objets culturels. Les efforts
de ce genre sont encourageants et nous ferons de notre mieux pour soutenir de
telles initiatives dans l'avenir."
L'église arménienne de Bakou a
été construite en 1887. La croix sur le dessus de l'édifice a été enlevée par
les Azerbaïdjanais en 1990.
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Des menaces azéries sur l’aéroport du Karabakh
"Stepanakert
ne va pas céder aux menaces azerbaïdjanaises d’abattre des avions civils si l’aéroport
est exploité. Si l'Azerbaïdjan s’en
prend à l'aéroport, il y aura un casus belli – cela équivaudra à une déclaration
de guerre, et impliquera une reprise à grande échelle des activités militaires.
Un tel pas de l'Azerbaïdjan sera considéré non pas comme une raison, mais comme
une opportunité." a déclaré David
Babayan, le porte-parole du président de l’Artsakh, et de rappeler les
propos du ministre de la Défense du Haut-Karabakh, Movsès Hagopian et ceux de
la porte-parole du Département d’Etat, Victoria Nuland.
Interrogé sur les lois
internationales réglementant le domaine, le porte-parole a souligné qu'elles s'inscrivent
principalement dans le cadre du Conseil de sécurité avec l'Arménie et
l'Azerbaïdjan - membre non-permanent du CS-ONU. "Il
y a des principes de base qui vont valables pour tous les Etats, indépendamment
de savoir si ils sont reconnus ou non. Cela signifie qu’en ouvrant l'aéroport,
nous ne violons aucun droit et norme internationale."
Pour Babayan, le message des
Etats-Unis (trouver une solution diplomatique) s'adressait principalement à
l'Azerbaïdjan. Rappelons que l’aéroport de Stepanakert est fermé depuis 1992.
"Quant
Bakou dit que la réouverture de l'aéroport est inadmissible, il oublie
volontairement qu’il a établi une communication aérienne avec République turque
de Chypre du Nord, pourtant non reconnue, d'une part, et qu’il a récemment reconnu
le Sud-Soudan, d'autre part."
En attendant, le porte-parole a
refusé de donner de date d’ouverture précise afin d'éviter les différentes spéculations.
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Rencontre OTAN-Arménie
"Je suis guidé par les propositions du groupe de Minsk de
l'OSCE. Les pays doivent s'abstenir de provocations. Les attaques d’avions
civiles sont inacceptables", a déclaré l’ambassadeur
des Etats-Unis en Arménie, John Heffern.
Le diplomate participait au séminaire de
l'OTAN sur le renforcement de la coopération et sur la nouvelle politique
de partenariat de l'OTAN, qui s'est tenue dans le cadre de la semaine de l'OTAN
en Arménie.
En ce
qui concerne le rôle de l'OTAN dans le règlement du conflit du Karabakh, John
Heffern a indiqué que l'Organisation ne cherchait pas un rôle direct sur la
question. "Nous
avons confiance dans l'OSCE, et le groupe de Minsk est le meilleur format pour
cela," a-t-il souligné.
"Les deux plus importants domaines de coopération
Arménie-OTAN portent sur les opérations et les réformes de la défense.
L'Arménie a contribué à un bon nombre de troupes très qualifiées d'opérations
de l'OTAN en Afghanistan et a repris sa contribution à la KFOR. L'OTAN
encourage l'armée arménienne à se professionnaliser.
Il n'y a pas de concurrence entre les États-Unis et la Russie
dans la région. Pas plus qu’entre l'Organisation du Traité de Sécurité
Collective (OTSC) et l'OTAN Nous travaillons très étroitement avec elle, en
particulier sur le processus du groupe de Minsk,
L’Arménie a une relation privilégiée avec la Russie et l'OTSC,
et a aussi un important partenariat avec l'OTAN. Je ne vois là aucun motif de conflit
entre les deux," a-t-il ajouté.
Le représentant
spécial du Secrétaire général pour le Sud-Caucase et l’Asie centrale, James Appaturai, a déclaré pour sa part
que l'OTAN accordait une grande attention à la coopération avec l'Arménie.
(…)
Entre
deux séances, le représentant a été reçu par le ministre arménien des Affaires
étrangères, Edouard Nalbandian.
Le
ministre s’est grandement félicité des résultats obtenus dans la coopération
Arménie-OTAN, soulignant l'importance de la semaine de l'OTAN qui se tient
traditionnellement en Arménie chaque année.
Au
cours de la réunion les côtés ont abordé un certain nombre de questions liées à
l'interaction entre l'Arménie et de l'Alliance, la coopération dans le cadre de
la participation du Conseil de partenariat euro-atlantique, du Plan d'Action de
partenariat individuel (IPAP) et de l'Arménie dans les opérations de maintien
de la paix.
Le chef
de la diplomatie arménienne a présenté les derniers développements dans le
règlement du conflit du Haut-Karabakh. James Appaturai a réaffirmé le plein
soutien de l'Organisation pour les efforts déployés par les coprésidents du
groupe de Minsk l'OSCE.
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Djavaghk
"L'installation
des Turcs meskhètes n'est pas dangereuse pour la Géorgie ni pour les Arméniens.
Conformément à la loi géorgienne il ne leur est pas nécessaire de retourner
vivre dans les territoires où ils vivaient autrefois, notamment au Djavaghk"
a déclaré le président de l’organisation Géorgie Multinationale Arnold Stepanian.
"Conformément
à la loi, la date limite pour les demandes de statut de rapatrié a pris fin le 1er
Juillet 2010, par conséquent, plus personne ne peut présenter de demande de retour.
A ce jour le nombre de candidats est environ 8.900, ce qui est un petit nombre.
Ils habiteront dans différentes régions de la Géorgie. Cela dit, c'est leur
droit, nonobstant que cette procédure a été encouragée par certaines puissances
étrangères," a-t-il ajouté.
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OSCE
Le Vice-ministre des Affaires
étrangères arménien, Achod Hovaguimian
est intervenu devant le Conseil permanent de l'OSCE à Vienne pour présenter les
impératifs de la politique étrangère de l'Arménie portant sur la sécurité
régionale et la vision du pays sur les perspectives de développement de
l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe.
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Extrait de Armenialiberty,
de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Times.am, de Today.az et de
News.az