Le processus de paix du Haut-Karabakh


 

Commentaires et traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

‘La patience est mère de vertu’ ou ‘tout vient à point pour qui sait attendre’. Les deux formules pourraient s’appliquer aux négociations de paix menées sous l’égide de l’OSCE entre Arméniens et Azéris. La question est de savoir combien de temps faut-il attendre pour arriver à un début de commencement d’une solution ?

 

Ce ne sont pas les exemples régionaux qui manquent, en commençant par le conflit

israélo-palestinien, commencé en 1947, ou celui turco-chypriote, commencé en 1974. Le conflit du Karabakh commencé en 1988 fait sans doute figure d’adolescent mais draine comme son ainé, hélas, son cortège de morts hebdomadaires.

 

Les deux présidents Serge Sarkissian et Ilham Aliev n’ont plus grand-chose à se dire, tout comme d’ailleurs leurs ministres des Affaires étrangères depuis le flop du 24 Juin 2011 (1). Les rencontres servent essentiellement à écouter poliment l’argumentaire de l’autre, l’Arménie s’arcboutant sur le droit à l’autodétermination des habitants du Haut-Karabakh (droit à l’indépendance) et l’Azerbaïdjan sur l’intégrité territoriale  (intangibilité des frontières).

 

En attendant et pour la première fois, les médiateurs ont commencé leur tournée par Stépanaguerd, ce qui dénote un changement dans leur comportement, car pendant des années ce fut une étape court-circuitée, ce n’est que récemment et sur l’insistance de l’Arménie que le groupe de Minsk a commencé à prendre en compte la population du Haut-Karabakh. Ce qui est un comble, car les premiers concernés par les négociations ce sont eux et non les habitants de l’Arménie ou de l’Azerbaïdjan, et que de plus, dans les accords de cessez-feu de 1994, les Karabakhis étaient conviés à la table des négociations.

 

Autre nouveauté : Je n’ai vu (ou lu) nulle part que les médiateurs dans le cadre de leur tournée régionale devaient passer également par Bakou. Soit c’est un problème de restriction budgétaire, soit ils en ont assez de se cogner la tête contre un mur de refus. Je vous laisse deviner. Dernière minute : Ils sont arrivés en fait le samedi 24, mais l'info n'a été diffusée que le lundi 26. Mais cela ne change rien à l'idée fixe d'Aliev.

 

Donc pour en revenir à la question posée plus haut, j’apporterai la même réponse que Fernand Raynaud à celle de savoir ‘combien de temps met le fut d’un canon pour refroidir ?’ (2).

 

 

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Traductions – revue de presse

 

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Le Groupe de Minsk en visite

 

Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE -Robert Bradtke (Etats-Unis), Igor Popov (Fédération de Russie), et Jacques Faure (France), étaient à Erevan le 23 Novembre. Ils n'ont pas donné plus de lumière sur l'avenir incertain du processus de paix du Haut-Karabakh au sortir de leur rencontre avec les dirigeants arméniens.

 


 

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De la nouvelle loi de pénalisation du déni de génocide

 

Dans une interview accordée à RFE/RL, Mme Hilda Tchoboian, ex-présidente de la Fédération Euro-arménienne et conseillère régionale de Rhône-Alpes a exprimé sa préoccupation au sujet de l'opinion publique française qui n'est pas favorable à une nouvelle loi pénalisant la négation du génocide arménien. Procéder à une nouvelle loi, alors que la précédente a été annulée début 2012 par le Conseil constitutionnel,

 


 

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Allemagne : Conférence sur le Haut-Karabakh

 

Le Peace Research Institute Frankfurt (PRIF) - département de recherche «Gouvernance et paix sociale», organise une conférence internationale ayant pour thème : «processus de paix au Haut-Karabakh : le rôle de la Justice pour la résolution des conflits». La conférence, qui est soutenu par l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD), aura lieu du 23 au 27 Novembre 2012 à l'Arnoldshain Evangelische Akademie près de

 




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Mise au point du département d’Etat

 

"Le règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh est une question prioritaire à l'ordre du jour de l'administration Obama. Les États-Unis soutiennent une solution juste et durable à cette douloureuse situation qui dure depuis 20 ans. Les Etats-Unis s’efforceront au mieux pour parvenir à

 

 
 
 
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Le coin des experts

 

"La normalisation des relations russo-géorgiennes sur un certain nombre de problèmes pour relancer le processus, a longtemps été un sujet de discussions entre politiciens et experts," a déclaré le politologue, spécialiste du Caucase, Alexander Krylov.

 

Le questionnement s’est intensifié après la victoire de l'opposition aux élections législatives géorgiennes.

 


 

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L’Arménie réagit aux propos d’Ilham Aliev

 

Le président Ilham Aliev s’est défoulé sur l’Arménie sur son compte Twitter. La plupart des courts messages a été extraite du long discours qu’il a prononcé la semaine dernière, mais la bordée d’invectives n’a été ‘postée’ que mardi après-midi :

 
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OSCE

 

Le Secrétaire général de l'OSCE, M. Lamberto Zannier a rappelé qu'il avait essayé de transmettre trois messages aux ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan au cours de leurs réunions de Juillet.

 
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Raffi Hovannisian à Bakou

 

Le président du parti d’opposition ‘Héritage’, Raffi Hovannisian, qui se trouvait à Bakou pour assister à la Conférence internationale des partis politiques asiatiques (CIPPA), a déclaré aux médias locaux :

 


 

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Extrait de Armenialiberty, de Radiolour, de PanArmenian et de News.am

 

(1)        : Tout le monde s’attendait à une percée lors de la rencontre trilatérale de Kazan entre les présidents Medvedev, Sarkissian et Aliev. Non seulement elle n’a pas eu lieu, mais Bakou a présenté dix nouvelles propositions, non discutées, ce qui a conduit la réunion dans une impasse et porté un mauvais aux négociations.

(2)         : Un certain temps.