Traductions et
commentaires de Gérard Merdjanian
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Commentaires
A quoi cela sert-il «d’engager la population civile» si derrière la
propagande officielle déverse à longueur de temps des contre-vérités, des
discours haineux et racistes envers les Arméniens. Même si la population
azerbaidjanaise prenait conscience, fera-t-elle pression sur les dirigeants pour
changer cet état de fait ? C’est peu probable et les occidentaux ne sont pas
chauds du tout pour créer un nouveau ‘printemps’ dans cette région.
Faire un procès d’intention alors que le projet est sur les rails
depuis 18 mois, est probablement déplacé, attendons de voir le résultat. Dans l’absolu,
c’est toujours mieux que
de fournir des armes, comme l’Occident le fait indirectement aux islamistes du pays d’à côté ; islamistes que, bien évidemment, il combattra dans quelques années !
En lisant attentivement le compte-rendu des activités, on retrouve
notamment cette confirmation de la sollicitude envers l’Arménie : «à cause de l'importance de la région pour
les besoins énergétiques de l'Europe.» Ce qui semble inquiéter l’UE et le groupe EPNK n’est pas tant de voir
Bakou persister dans son refus de retirer ses tireurs d’élite des lignes de
contact ou rejeter deux des trois principes de bases proposés par les
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, mais que le conflit en
s’intensifiant risque de porter préjudice aux conduits énergétiques. On est
loin de l’altruisme … .
Que l’on soit politique ou pas, ONG ou pas, c’est le principe d’égalité qui prévaut sur le principe d’équité, dire :
«rhétorique combative des deux côtés» signifie que l’on ne veut vexer personne, aussi met-on Erevan et Bakou dans
le même sac. En accusant tout le monde, ‘on’ n’accuse personne et surtout ‘on’
évite que le belliqueux Aliev se venge sur les robinets énergétiques.
Et bien évidemment l’EPNK, tout comme l’UE ou la communauté
internationale, se fiche royalement du pourquoi de ce conflit ou qui a commencé
les exactions, bref de s’intéresser aux causes ; l’important c’est la
paix. Seulement on ne peut pas construire l’avenir sur des fondations non
stables, même si c’est la société civile qui pousse les politiques.
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Projet EPNK
Historique
L’EPNK est une initiative de la
société civile européenne qui travaille avec des partenaires locaux dans le
Sud-Caucase sur un large éventail d'activités de consolidation pour avoir un
impact positif sur le processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh.
Les cinq ONG membres du
partenariat sont :
Première réunion : bilan et perspectives
L’EPNK a organisé une réunion de
haut niveau avec un panel au Parlement européen le 19 Octobre 2011. Le CMI(1) et les quatre autres membres, a participé à une
table ronde sur le conflit du Haut-Karabakh, traitant des résultats des travaux
qui ont été menés, et sur l'avenir de la région.
Lors de la réunion, les
différents membres du Parlement européen et du Service des Actions externes de
l'UE ont
Achèvement de la première phase du projet
Dans la première phase (octobre 2011
– octobre 2012) qui ciblait les jeunes à travers la fracture, un certain nombre
d'activités visant à reconstruire un espace de communication dans la région, en
vue de préparer les sociétés des deux bords à la coexistence future, a été mis
en œuvre.
Différents projets ont été
élaborés par les jeunes acteurs, tels que:
Lancement de la deuxième phase du projet
Communiqué de presse du 6 Novembre 2012 :
L’Union européenne continue d’apporter son soutien
aux efforts de consolidation de la paix déployés par la société civile au