Commentaires et
traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Tout l’intérêt
du naturel que l’on essaie de dissimuler, c’est qu’il a la fâcheuse tendance de
revenir au galop. Le ministre azerbaidjanais nous en a fait la démonstration
lors du Conseil des ministres à Dublin.
Après avoir joué
profil bas devant ses pairs, en disant ce qu’ils voulaient entendre, il a dévoilé au journaliste du Wall Street Journal qui l’interviewait, le fond de sa
pensée, ou plus exactement celle du clan Aliev.
Cela se résume à
deux idées forces :
1- Nous n'accepterons pas une division
territoriale de l'Azerbaïdjan. Notre intégrité territoriale n’est pas
négociable.
2- Le retrait militaire arménien de notre
territoire doit être complet, inconditionnel, et il doit avoir lieu
immédiatement.
Pour ceux et
celles qui pensaient et/ou qui pensent toujours que négocier avec les
dirigeants azéris signifie faire des compromis de part et d’autre en seront
pour leurs frais. Soyons plus clair :
Intégrité territoriale signifie pour
Bakou : - intangibilité des frontières héritées de l’époque
soviétique ; - que le droit à l’autodétermination des peuples ne
s’appliquera pas aux habitants du Haut-Karabakh, ou si il doit s’appliquer,
cela exclue toute idée d’indépendance. D’ailleurs pour ce faire le referendum
sur le statut définitif du Haut-Karabakh ne pourra se faire au mieux qu’une
quinzaine d’années après que l’accord de paix sera signé, c'est-à-dire lorsque
les 700.000 Azéris auront regagnés leur foyer à côté des 155.000 Arméniens.
Trouver l’erreur !
Retrait militaire du Haut-Karabakh et des sept districts
attenants signifie purement et
simplement la disparition complète des Arméniens de leurs territoires
ancestraux. Certes avec des casques ‘bleus’ déployés comme force d’interposition
dans la région, la disparition des Arméniens ne se fera pas par des massacres
de masses comme Bakou en a l’habitude, mais les tracasseries et la vie deviendront
tellement intenables sous une administration azerbaidjanaise, que les Arméniens
devront s’exiler. Il se produira le même phénomène qu’au Nakhitchevan où des 45%
d’Arméniens du début des années 20, il en restait moins de 2% à la fin des
années 80 ! Avec cette différence notable, c’est que la purge ne durera
pas 70 ans.
Aussi, lorsqu’on
entend les propos revanchards, racistes et xénophobes du potentat
azerbaidjanais envers l’Arménie et les Arméniens, et que l’on voit le
comportement de ses hommes de main le long de la frontière et/ou à la ligne de
contact, on comprend pourquoi le gouvernement arménien hésite
grandement à faire confiance à tel personnage.
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Traductions –
revue de presse
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La délégation arménienne dirigée par le ministre des
Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a participé à la 19e séance du Conseil
des ministres de l'OSCE à Dublin. Les ministres (ou délégués) des Affaires
étrangères des 57 Etats membres et de Hauts représentants d'une vingtaine
d'organisations internationales participaient à la réunion.
La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, la
responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Catherine Ashton,
ainsi que le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, faisaient
partie des invités à la réunion.
En marge du Conseil ministériel, Hillary Clinton, Sergueï
Lavrov, et le ministre
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La position
de l’Azerbaïdjan
Le ministre des Affaires étrangères azéri, Elmar Mammadyarov, a pris la parole
lors du Conseil des ministres, et comme prévu, la déclaration n’avait que peu
de points communs avec les remarques habituelles de Bakou. Ainsi, Bakou : "- est intéressé à poursuivre les
négociations pacifiques pour le règlement du conflit du Karabakh ; - a
décidé de soutenir
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En marge du sommet, Edouard Nalbandian, a eu une réunion
avec les coprésidents Robert Bradtke,
Igor Popov et Jacques Faure, ainsi que le Représentant personnel du
Président de l'OSCE, Andrzej Kasprzyk.
Les questions liées au processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh ont
été au cœur des discussions, et un accord
Commentaires
annexes
"Le processus
de règlement du conflit du Haut-Karabakh soulève de graves préoccupations.
J'espère que les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de
l'Azerbaïdjan se réuniront à Dublin et parviendront à atteindre une
compréhension mutuelle et sortiront une déclaration commune avec les
coprésidents du groupe Minsk pour aller de l'avant. Il est important de
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Extrait de Armenialiberty,
de Radiolour, de PanArmenian et de News.am