Commentaires et
traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Le déplacement
en Arménie du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, n’est
pas totalement innocent. Certes il y avait la réunion d’une délégation du PPE -
le plus grand groupe parlementaire européen avec 269 députés sur 752, dont se
réclame le Parti du Président arménien. Mais surtout ce sont les messages et
les
‘conseils’ transmis par Barroso qui sont importants.
L’Arménie, comme
d’ailleurs ses deux autres voisins sud-caucasiens, est caressée dans le sens du
poil par l’UE. Mais pas du tout pour mêmes raisons.
L’Azerbaïdjan, on s’en doute, intéresse l’UE pour des
raisons essentiellement économiques et plus particulièrement énergétiques.
Aucun sentiment là-dedans, cela reste au niveau des affaires, voire avec une petite
touche de géostratégie - si tant est que l’UE puisse avancer ses pions face aux
deux supers grands. On voit mal en effet
Barroso parler de l’apport des Azéris à la culture occidentale, et
encore moins aux valeurs occidentales. Par contre, on voit très bien l’apport
financier de Bakou à la culture occidentale. N’a-t-on pas vu Ilham Aliev
inaugurer ‘les arts de l’Islam’ avec François Hollande au Louvre ou
sa femme Meriban Alieva devenir ambassadrice de l’UNESCO ? Il y a l’être et le paraître.
Que représentent quelques millions à sortir pour paraître policé, à côté des
milliards empochés tous les ans !
La Géorgie, n’ayant aucune richesse, n’est pas importante
en tant que telle par rapport à ses voisins, notamment russes et azerbaidjanais.
Elle est à soigner car ayant subi un gros revers en 2008 en perdant l’Abkhazie
et l’Ossétie du Sud au profit de Moscou, puis délaissée par l’OTAN, elle s’est
tournée vers Bakou. Le représentant de l’UE dans la région, Philippe Lefort, qui
a son siège à Tbilissi, travaille à approcher les points de vue des antagonistes.
Les financements des infrastructures et autres axes de transit, les alliés
Turcs, ottomans et azéris, s’en occupant, reste bien évidemment la mise en
œuvre des valeurs de l’UE. C’est à coup sûr beaucoup plus facile qu’en
Azerbaïdjan, voire même qu’en Arménie ; si le nationalisme reste très
fort, les sphères dirigeantes sont nettement moins corrompues que les deux
précités.
Pas plus que la
Géorgie, l’Arménie est importante en
tant que telle. Si le conflit du Haut-Karabakh n’existait plus, et donc le
danger qui plane sur les approvisionnements énergétiques, ce serait
certainement la mieux lotie des pays transcaucasiens, gangrène postsoviétique –
appelée ‘business’, mise à part. Car l’UE n’a que faire du contentieux arméno-azéri,
pas plus d’ailleurs que du contentieux arméno-turc ; c’est tellement plus facile
de dire ‘faites la paix’ sans se préoccuper des causes.
En politique
comme dans d’autres domaines on ne peut pas avancer si l’on cherche
systématiquement à ne froisser personne, le ‘consensuel’ a ses limites. À un
moment ou à un autre il devient nécessaire de trancher et d’appeler un chat un
chat, un agresseur un agresseur, un falsificateur un falsificateur. Le tout
bien évidemment de façon diplomatique.
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Traductions –
revue de presse
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Le président de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, est
arrivé à Erevan vendredi pour assister au Centre d'Art Moderne Gafesjian, au
Sommet des dirigeants du Parti populaire européen (PPE) des Etats membres du
Partenariat oriental. Le Sommet a
réuni en plus du président Barroso, le président Serge Sarkissian - chef du
Parti républicain d’Arménie, le président du
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Coopération interparlementaire UE-Arménie
"La
déclaration adoptée lors de la réunion de coopération interparlementaire UE-Arménie
à Bruxelles souligne qu'il n'y a pas d'alternative au règlement pacifique du
conflit de Haut-Karabakh. Le document, vu l'absence de progrès dans les
pourparlers de règlement des conflits, insiste sur la nécessité d'abandonner le
statu quo en faveur d'un avenir plus sûr," a indiqué le président
de la commission, Samuel Farmanian.
Notant que
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Arménie-Turquie : Inspection militaire
Une délégation d’officiers arméniens a visité des bases militaires
turques déployées le long de la frontière turco-arménienne pour vérifier
qu’Ankara est conforme au traité de contrôle international des armes.
Le ministère arménien de la
Défense a annoncé
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Rencontre Hongrie-Azerbaïdjan
Bakou et surtout Budapest semblent
déjà recueillir les fruits de l'extradition de l’officier meurtrier Ramil
Safarov.
Une délégation hongroise conduite
par le député Péter Szijjártó, coprésident
de la Commission économique intergouvernementale Azerbaïdjan-Hongrie,
effectuera une visite
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Le coin des experts
"L'Arménie,
l'Azerbaïdjan et la Russie peuvent s’isoler de plus en plus du règlement du
conflit du Karabakh dans le cas où les Etats-Unis intensifient leur implication
dans le processus.
Pour
l'Arménie, la partie la plus difficile sera
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Extrait de Armenialiberty,
de Radiolour, de PanArmenian et de News.am