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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
En se limitant à la région Caucase, Proche et Moyen-Orient, on pourrait
résumer l’amour porté par Washington comme suit :
- Relations
Etats-Unis-Arménie : un peu
- Relations Etats-Unis-Turquie : beaucoup
- Relations Etats-Unis-Pays du Golf :
passionnément
- Relations Etats-Unis-Israël : à la
folie
- Relations Etats-Unis-Moyen-Orient : pas
du tout
Le "un peu" se traduit par "pas grand-chose". En
ces temps de crise, Washington ne
fournit que le stricte nécessaire, c'est-à-dire reconduit d’une année sur l’autre ses subventions, ce qui n’est certes pas mal quand on voit les coupes budgétaires pour d’autres. Mais l’attente des Arméniens du monde entier ne se limite pas aux aspects financiers et/ou économiques. Ils attendent des Etats-Unis qu’ils interviennent plus efficacement sur les deux processus dans lesquels ils sont partie prenante : le conflit du Karabakh et les protocoles de normalisation arméno-turcs.
Si sur le premier, ils se reposent grandement sur le travail de Moscou,
car après tout ce sont deux ex-Républiques soviétiques qui se disputent un
territoire lui-même ex-soviétique, cela ne les empêche pas de mettre leur grain
de sel dans les affaires énergétiques de Bakou et/ou de livrer des armes
directement ou indirectement par l’entremise de la Turquie ou d’Israël. Mais
aucun geste pour calmer les ardeurs des dirigeants azéris.
Sur le second, c’est tout le contraire. Les États-Unis ont tenté un
premier rapprochement en soutenant une structure semi-officielle appelé CRAT (Commission
de Réconciliation Arméno-Turque, 2001-2004), financée par le Département d’Etat
américain et présidée par David Philips, qui s’est avéré être un outil monté
par la Turquie pour arrêter le processus de reconnaissance du génocide arménien
auprès des différentes instances politiques dans le monde.
Après le fiasco de cette structure, les Etats-Unis ont poussé la
Turquie et l’Arménie en 2009 à signer à Zurich un accord sur la mise en œuvre
de Protocoles de normalisation entre les deux pays, avec l’ouverture de la
frontière, devant un parterre de grandes puissances. Si Erevan bien qu’échaudé a
signé des deux mains, Ankara a aussitôt mis une condition concernant le conflit
du Karabakh pour ratifier le document, ce qui a entrainé le blocage immédiat du
processus.
Les relations Washington-Ankara ont toujours pris le pas sur celles
Washington-Erevan (ce qui n’était pas le cas des relations Washington-Constantinople)
et il n’est pas question de se mettre à dos la Turquie, membre de l’OTAN mais
surtout avant-poste face aux pays du Moyen-Orient, Syrie, Iran, Irak. Reconnaître
le génocide arménien va automatiquement briser ce lien privilégié, entrainant
un basculement de la Turquie vers les pays musulmans, d’autant que l’adhésion
avec l’UE bat sérieusement de l’aile.
Le jour où l’amour de l’Oncle Sam envers la Sublime Porte passera de "beaucoup" à "un peu",
la reconnaissance du génocide arménien passera de "pas du tout" à "un
peu". Et même "un peu" ce sera insupportable pour les négationnistes.
Un magnifique cadeau que pourrait faire Obama pour le centenaire.
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Traductions –revue de presse
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Brèves des Etats-Unis
Aujourd'hui, Adam Schiff (D-Burbank) a rencontré plusieurs stagiaires du Comité
National Arménien d'Amérique dans son bureau de Washington DC. Les stagiaires
ont discuté de leur travail à l'ANCA et des priorités de la communauté
arméno-américaine, à la fois au Congrès et dans leur région. Ils ont également
eu la chance de poser des questions à l’élu sur son travail au sein du Congrès
et de proposer des idées pour
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Relations UE-Arménie
Catherine Ashton, La Haute Représentante de l'Union pour les
Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, et Štefan Füle, le Commissaire européen à l'Elargissement et la
Politique européenne de Voisinage, ont fait la déclaration suivante concernant
l'achèvement des négociations sur le futur Accord d'association avec l'Arménie
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OCSE –Karabakh
Le 24 Juillet, conformément à
l'accord conclu avec les autorités de la République du Haut-Karabakh, la Mission de l'OSCE a mené une
surveillance de la ligne de contact entre les forces armées du Haut-Karabakh et
l'Azerbaïdjan dans la région de Mardouni.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian et de News.am