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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Une fois n'est pas coutume, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont
rencontrés sous l'égide des médiateurs internationaux. Après Vienne en
Novembre, Kiev en Décembre, voici Paris en Janvier. Qu'en est-il sorti ?
Il suffit pour cela de lire le communiqué des coprésidents (ci-après),
les déclarations et les commentaires faits par les deux camps, pour se rendre
compte qu'aucun pas sérieux n'a été accompli. Les mises en garde habituelles
ont été rappelées en insistant de nouveau sur le second principe de base : 'Non
usage de la force ou de la menace de son usage'.
Que ce soit l'Arménie ou l'Azerbaïdjan, aucun des antagonistes n'a
changé de position.
Bakou réclame la mise en œuvre des résolutions du Conseil de Sécurité des
Nations-Unis avec notamment le retrait inconditionnel des troupes arméniennes
des territoires occupés et l'application du premier principe de base : 'respect
de l'intégrité territoriale', entendez
par là le Haut-Karabakh proprement dit et les sept districts autour font partie
de l'Azerbaïdjan.
Erevan demande la mise en œuvre de tous les
principes de base et plus particulièrement du troisième : 'droit à
l'autodétermination des peuples', lequel a été en fait déjà réalisé par le
référendum de Décembre 1991 et la déclaration d'indépendance de la Réplique du
Haut-Karabakh qui s'en est suivie le 6 Janvier 1992.
Partant de là, il est clair que les négociations ne peuvent pas
progresser puisqu'on ne peut opposer la notion d'intégrité territoriale, qui ne
souffre d'aucune cession du territoire, avec celle du droit à l'autodétermination
qui permet à un peuple de décider de son statut et de son avenir.
Négocier signifie faire des compromis, or la politique de l'Azerbaïdjan
c'est tout ou rien. Le clan Aliev répètent inlassablement que pas un pouce du
territoire azéri ne sera cédé à l'Arménie et que les Arméniens qui vivent au
Haut-Karabakh passeront du statut d'autonomie classique à celui d'une grande
autonomie. Plus récemment, ils ont même ajouté que l'Arménie était une terre
azérie … .
Leur dirigeants refusent obstinément d'admettre que les temps et les
mentalités ont changé et que l'on ne peut plus faire un arrêt sur image d'il y
a 25 ans au moment de l'implosion de l'URSS. Staline leur avait gentiment
octroyé le Nakhitchevan et le Haut-Karabakh. Ils ont réussi à vider les
Arméniens du premier mais ont échoué sur le second pensant qu'ils pouvaient
mieux les contrôler vue que la région autonome était enclavée dans le pays. Ce
qui ne les a pas empêchés pendant des décennies de la laisser dans un état de
semi-abandon.
Il ne fait aucun doute que les coprésidents connaissent tout cela et certainement
plus à partir des sources diplomatiques et militaires. Seulement ils ont en
face d'eux un potentat local qui ne veut rien entendre, qui est prêt à régaler
qui veut bien le soutenir, et qui fournit aux européens des matières premières énergétiques,
contrebalançant ainsi l'influence russe. Il est clair que les médiateurs ne peuvent
pas rabaisser un tel individu même s'il est infréquentable. Alors on met tout
le monde dans le même sac avec des communiqués passe-partout et insipides.
Pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire simple ?
(…)
François Hollande se rend en Turquie. Objectif officiel, traiter les
divers problèmes : adhésion UE-Turquie, crise syrienne, etc. Objectif réel : consolider
de nouveaux marchés. Le reste c'est du bla-bla.
On se souvient que la censure par le Conseil constitutionnel, en
février 2012, de la loi réprimant "la négation des génocides reconnus par
la France" et donc le génocide arménien, avait permis de décrisper un peu
les tensions. Mais certains, y compris dans l’entourage du président, redoutent
que la question ne revienne dans le cadre de la transposition d’une directive
européenne de 2008 sur la "lutte contre le racisme et la xénophobie",
susceptible de réactiver une nouvelle loi.
Quant à la manifestation d'hier sur le 'parvis des droits de l'homme'
du Trocadéro à Paris, sur le thème 'contre cette Turquie dans l'Europe', le cri inaudible des 300 présents a eu
l'effet d'un 'pet de souris naine' dans le landernau médiatique et sur François
Hollande.
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Traductions – revue de presse
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Communiqué des coprésidents
Les coprésidents du Groupe de
Minsk de l'OSCE - les ambassadeurs Igor
Popov de la Fédération de Russie, Jacques
Faure de la France, et James Warlick
des Etats-Unis, ainsi que le Représentant personnel du Président de l'OSCE en
exercice, l'ambassadeur Andrzej Kasprzyk,
se sont réunis avec les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie, Edouard Nalbandian, et de
l'Azerbaïdjan, Elmar Mammadyarov, pour
poursuivre les négociations sur le règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh.
Les discussions ont porté sur
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Relations Grande-Bretagne-Arménie
"Nous
suivons les événements de très près. Et nous sommes préoccupés par les
différents rapports d'affrontements sur la ligne de front. Nous regrettons la
mort de militaires impliqués dans ces affrontements. Le gouvernement britannique
soutient le processus du Groupe de Minsk, et nous sommes impatients de
connaître les résultats de la réunion entre les ministres des Affaires
étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan à Paris", a déclaré
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Relations France-Turquie
Le président François Hollande, va se rendre en Turquie lundi 27 Janvier. Ce
sera le premier président français à effectuer une visite d'Etat en Turquie
depuis 22 ans.
Hollande va "essayer d'éviter la question du génocide
pour améliorer les relations avec Ankara," écrit un quotidien turc. Il
est donc prévu de donner des messages de réconciliation tels que "le gouvernement turc agit pour
discuter avec l'Arménie, avec laquelle elle n'a pas de relations diplomatiques.
(…) La réunion de Hollande avec la veuve
de Hrant Dink, qui est actuellement à la tête de la Fondation Hrant Dink, fait également
partie de cette politique."
Il est également attendu à
l'Université de Galatasaray où il prendra la parole.
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Serge Sarkissian précise ses craintes
Le président Serge Sarkissian a été interrogé sur les menaces constantes d'Ilham
Aliev de reprendre les hostilités, sur les rapports des médias concernant
l'accumulation d'armement et sur les actions de l'Arménie pour contrer cela.
"L'Arménie
ne veut pas la guerre. Même dans cet état d'esprit, je ne peux pas exclure la
probabilité des hostilités, car au moins deux personnes dans notre pays - le
président et le ministre de la Défense - doivent considérer que les hostilités
vont reprendre. Mais je n'en vois pas la probabilité dans un avenir proche.
Toutefois, si
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Le coin des experts et des observateurs
"La
situation de guerre avec l'Azerbaïdjan reprendra, dès que la Russie, alliée de
l'Arménie, cessera de se manifester. Si Moscou disait : 'Si les combats reprennent en Artsakh, nous ne prendrions pas partie', alors
l'Arménie serait dans une impasse. Car à ce jour le bras de fer [de Bakou] a
lieu avec l'Arménie. Il s'avère que la base militaire russe de Gumri ne servirait
pas son but," a déclaré l'ex-candidat présidentiel et président du
parti d'opposition Union pour une autodétermination nationale, Baruyr Hayrikian.
"En
fait il y a une autre impasse : - Si la guerre reprend et que la Russie y participe
comme alliée de l'Arménie, elle sera détestée par tout le monde. A contrario tout
le monde sympathisera automatiquement avec l'Azerbaïdjan", a conclu
Baruyr Hayrikian.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am et de News.az