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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Noir par ses idées, Impair par
ses actes et Manque parce que les
Arméniens ne réagissent pas comme il l'espérait.
Une réunion sous l'égide du groupe de Minsk va avoir lieu aujourd'hui à
Paris entre les ministres arménien et azéri des Affaires étrangères. Et que
fait l'Azerbaïdjan la veille d'une telle réunion ? Il fait savoir son
mécontentement du travail effectué par les médiateurs internationaux non pas
par un communiqué mais par des violations massives du cessez-le-feu, par un tir
nourri sur toute la ligne de front et par l'envoi d'un commando de l'autre côté
des lignes. Et comble de l'ignominie, il met sur le dos de son ennemi ses
propres actes. Mais ce genre de comportement le clan Aliev connaît pour l'avoir
expérimenté à Khodjalou pendant la guerre du Karabakh.
"Chassez le naturel, il revient au galop" disait Destouches.
Il n'y a hélas pas grand-chose à faire : se retenir ou répliquer, mais
c'est exactement ce que désire le potentat de Bakou pour prendre prétexte et se
lancer dans une escalade de la violence et avec un peu de chance réactiver une
nouvelle guerre pour utiliser ses nouveaux "jouets" fournis aimablement
par les pays marchands d'armes. Pays marchands d'armes qui se trouvent être
également coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE. 'Ironie du sort' diront
certains.
Je pense surtout que les grandes puissances n'ont strictement rien à
foutre du conflit du Karabakh et que qu'ils sont bien contents que le statu quo
persiste avec quelques escarmouches par ci par là. Et à l'issue d'un G quelque
chose sortir des communiqués banaux et généralistes, évitant de désigner le
fauteur de troubles et versant à l'occasion quelques larmes de crocodile
lorsque le nombre de morts devient important.
La consigne est et reste : Surtout pas de vagues avec le pays
producteur de gaz et de pétrole.
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Traductions – revue de presse
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Haut-Karabakh
Les ministres des Affaires
étrangères de l'Arménie et de l'Artsakh, Edouard
Nalbandian et Karen Mirzoyan, se sont rencontrés à Erevan le 20 Janvier.
Les interlocuteurs ont discuté de
la coopération entre les deux Etats en 2013 et des projets pour 2014, et bien
évidemment du processus de règlement pacifique du conflit du Karabakh avec en
point d'orgue l'incident de lundi.
"Les
provocations à la frontière entravent les négociations sur le règlement
pacifique du conflit du Karabakh. Les négociations doivent se poursuivre car il
n'y a pas d'alternative aux négociations de paix.
Il
y a trois principes et cinq déclarations
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Relations UE-Russie
Le Vice-ministre russe des
Affaires étrangères et Secrétaire d'Etat, Grigori
Karassine, a rencontré le Représentant spécial de l'Union européenne pour
le Caucase du Sud, Philippe Lefort.
Ils ont échangé leurs points de vue sur les
perspectives de discussions de Genève II, sur la sécurité et la stabilité dans
le Sud-Caucase du Sud, ainsi que sur les questions urgentes de la région.
Rappelons que Philippe Lefort
termine son mandat à la fin du mois.
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Chypre
Le président de la république
turque de Chypre Nord est à blâmer pour l'échec d'un accord sur une déclaration
commune concernant les pourparlers de paix de l'ile scindée, selon le leader du
parti d'opposition chypriote grec.
L'accent mis par le président
chypriote turc, Dervis Eroglu, sur l'existence
deux Etats et son refus d'accepter une seule et indivisible souveraineté en est
la cause principale, selon le secrétaire général de l'AKEL, Andros Kyprianou.
"Le
moyen de sortir de l'impasse est
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Le coin des experts et des observateurs
Le turcologiste Artak Chakarian ne partage pas le point
de vue que les Etats-Unis reconnaîtrons le génocide arménien pour punir la
Turquie.
Selon l'analyste, les
arrestations et les pressions exercées sur les représentants des médias ainsi
que les scandales de corruption en Turquie sont mal perçus aux États-Unis parce
que la conception dominante, selon laquelle la Turquie est un modèle de démocratie
pour les autres pays musulmans, a en fait échoué.
Il reste convaincu que si les
États-Unis reconnaissaient un jour le génocide arménien, ce ne sera pas un
atout supplémentaire pour faire pression sur la Turquie.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de
Tert.am et de News.az