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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Les événements de Crimée ont remis au-devant de la scène les deux
principes qui cohabitent très difficilement : le droit des peuples à
s'autodéterminer et celui de l'intégrité territoriale. Bien évidemment Bakou a
sauté à pieds joints sur l'intangibilité des frontières, alors qu'Erevan a
réaffirmé le droit des peuples à choisir eux-mêmes leur destinée. S'autodéterminer
ne signifie pas demander aux autorités en place si elles veulent bien que l'on s'affranchisse
de leur tutelle. Les Américains, si prompt à donner des leçons de démocratie et
de morale, ont-ils demandé dans les années 80 aux Anglais s'ils pouvaient se défaire
de sa gracieuse majesté ? Et plus près de nous le Kossovo a-t-il suivi le droit
et les normes internationales pour déclarer son indépendance et se détacher de
la Serbie ? Soyons sérieux, comme le déclare
un politologue azéri : "Les Américains veulent nous faire croire
qu'ils font tout cela seulement pour le bien des idéaux de justice et de
démocratie". Quant à Moscou, on
sait très bien que Vladimir Poutine n'est pas un saint et que son rêve est de
restaurer l'empire russe.
Quel impact sur le conflit du Haut-Karabakh ?
Primo, la nature du référendum. La région autonome du Haut-Karabakh a
demandé officiellement, par un vote unanime de son parlement, son rattachement
à l'Arménie en 1988 conformément à la Constitution et aux lois soviétiques en vigueur,
c'est-à-dire dans le cadre de l'URSS; refusé bien évidemment. Dans le cas de la
Crimée, aucune demande n'a été formulée vue que la constitution ukrainienne ne
prévoit pas le cas d'une part et que le différend a lieu entre deux Etats
souverains, l'Ukraine et la Russie d'autre part; donc les deux événements ne
sont pas comparables.
Deusio, le Groupe de Minsk de l'OSCE - coprésidé par les Etats-Unis, la
Russie et la France, est en charge des négociations de paix entre l'Arménie et
l'Azerbaïdjan sur le conflit du Karabakh. Ajoutons également que l'Arménie n'a
pas reconnu la république autoproclamée du Haut-Karabakh et encore moins voté
une quelconque annexion du Haut-Karabakh. Bien que les pourparlers peinent à
progresser le dialogue n'est pas rompu.
Tercio l'approvisionnement en gaz de l'Europe provient essentiellement
de la Russie. Les derniers événements font faire accélérer la diversification
des sources. Les gazoducs en provenance de la Caspienne et n'empruntant pas le
territoire russe vont prendre encore plus d'importance et par voie de
conséquence leur sécurisation. D'où la nécessité de pacifier rapidement les
régions traversées. Une nouvelle guerre déclenchée par Bakou le ne sera
certainement pas du goût de l'UE. Ça serait peut-être l'occasion de faire
comprendre au potentat azéri que négocier ne signifie pas : je satisfais 99% de
mes exigences et toi tu te contentes du 1% restant.
(…)
Les observations des analystes azéris peuvent être intéressantes
surtout lorsque qu'elles ne portent pas sur les causes et le devenir du conflit
du Haut-Karabakh, où il est de bon ton d'accuser les Arméniens de tous les maux
et de toutes les vilénies, et d'être des
agresseurs sauvages et sanguinaires, alors que ce sont les forces azerbaidjanaises qui se sont
livrés à des exactions sur la population arménienne et que c'est seulement
après que l'Arménie est intervenue au Karabakh pour éviter un bain de sang,
instaurant par la même occasion une zone-tampon de sécurité autour du
Haut-Karabakh.
Donc, lorsque les dites observations portent sur la géopolitique des
grandes puissances et plus particulièrement sur celle des Occidentaux, elles
mettent bien en évidence la guerre d'influence entre l'Est et l'Ouest basée sur
des enjeux politico-économiques. L'important restant pour ces analystes de ne
surtout pas critiquer le pouvoir en place.
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Traductions – revue de presse
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Echange téléphonique Poutine-Sarkissian
Le président Serge Sarkissian a
eu une conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine. La
discussion a porté sur des questions liées aux relations bilatérales, et
notamment sur l'adhésion de l'Arménie à l'Union douanière ainsi que sur les
questions régionales et internationales.
Les présidents ont échangé leurs
vues sur la crise ukrainienne et ses suites. Ils ont évoqué la situation créée
après le référendum en Crimée et ont
souligné que c'est encore un autre exemple de mise en œuvre du droit à
l'autodétermination des peuples par
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Points de vue
"A
la veille du 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale, les grandes puissances
tentent de restaurer les guerres russo-turques et de Crimée par des processus
différents. Les événements fatals pour les petites nations ont toujours lieu
dans un contexte d'évolutions géopolitiques complexes, comme ce fut le cas avec
la Crimée," a déclaré
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Haut-Karabakh
Le 19 Mars, conformément à
l'accord conclu avec les autorités de la République du Haut-Karabakh, la
Mission de l'OSCE a mené une surveillance
de la ligne de contact entre les forces armées du Haut-Karabakh et celles
de l'Azerbaïdjan du côté d'Askéran près du village de Bash Karvend.
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Relations Arménie-Ukraine
"L'Ukraine
est un Etat pacifique, et toutes les actions militaires contre la Crimée ne
sont pas planifiées. Nous sommes prêts à nous s'asseoir à la table de
négociation avec la Russie et les représentants de la Crimée. Nous sommes tout
disposés pour donner une plus large autonomie à la Crimée. Je pense que cela
est juste. Les efforts diplomatiques ne sont pas été épuisés," a
déclaré
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François Hollande au Sud-Caucase
Le président François Hollande va
commencer sa visite du Sud-Caucase par l'Azerbaïdjan les 11 et 12 mai.
Il sera accompagné d'une
délégation de représentants de plusieurs entreprises françaises. Le
développement des relations bilatérales sera discuté lors de la visite, de même
que les problèmes régionaux. En tant coprésident du groupe de Minsk de l'OSCE,
le conflit du Haut-Karabakh sera bien évidemment abordé.
Il poursuivra sa visite par
l'Arménie puis la Géorgie.
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Le coin des experts et des observateurs azéris
"Les
États-Unis poursuivent leurs propres intérêts lors des récents événements de
Crimée, tout comme dans le passé concernant le Haut-Karabakh," a
déclaré le politologue Rasim Agaïev.
Commentant la position de
l'Occident par rapport à ces deux problèmes, il a fait remarquer que, même dans
les années 90, à la veille du conflit du Haut-Karabakh, les Etats-Unis, avec le
concours de
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az et de Today.az