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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
"Le pervers narcissique
renvoie à l'autre ce qui le dérange chez lui. Il affabule sa victime des
défauts, intentions qu'il a en lui et qu'il ne peut gérer. Plus ses sentiments
sont puissants, plus la projection est forte et plus l'agressivité croit en
conséquence." (Geneviève
Schmit - psychologue)
C'est l'effet miroir. Tout ce que l'Arménie reproche à l'Azerbaïdjan,
est repris à l'identique par Bakou en inversant les rôles. Ainsi :
- c'est l'Arménie qui est l'agresseur alors
que ces sont les Azéris qui ont attaqué les Arméniens en premier parce qu'ils
voulaient plus de liberté et notamment être rattachés à l'Arménie conformément
à la législation et au droit soviétique. Ce sont les Azéris (Omon, civils et
militaires) qui ont sauvagement massacré les Arméniens pour cause de
"rébellion" - pogroms de Sumgaït, Bakou, Maragha, Mingechaur,
Kirovabad et dans de nombreux villages -, et que l'Arménie a du intervenir pour
éviter l'anéantissement des Karabakhis.
- c'est l'Arménie qui a commis un génocide
(!!!) à Khodjalou alors que ce sont les Azerbaidjanais qui ont utilisé la
population civile, et notamment les Turcs Mechkhets, comme bouclier humain au lieu de les laisser
partir par le corridor humanitaire. Au moment des faits, Khodjalou était sous
administration azerbaidjanaise. Pour cacher sa forte dissension avec
Moutalibov, Elchibay a fait porter le chapeau aux Arméniens.
- ce sont les Arméniens qui violent régulièrement
l'accord de cessez-le-feu alors que
c'est Bakou qui met systématiquement en
avant l'intégrité territoriale du pays et demande aux troupes arméniennes de quitter
la région. La provocation des Azéris poursuit un but précis : Trouver un bon
prétexte pour déclencher une nouvelle guerre.
- ce sont les Arméniens qui bloquent les
négociations de paix alors que les dirigeants Azéris ne veulent pas entendre
parler du droit à l'autodétermination des peuples, refusent de retirer les
tireurs d'élite de la ligne de front en menacent en permanence d'user de la
force, rejetant ainsi les 2/3 des propositions des médiateurs internationaux.
Il est exact que l'Arménie refuse de mettre en œuvre les quatre
résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unis, votées en 1992 au plus
fort de la guerre et donc avant la signature du cessez-le-feu de Bichkek en
1994. Se retirer de la zone tampon de sécurité, c'est-à-dire des sept districts
entourant le Haut-Karabakh, et à plus forte raison du Haut-Karabakh, reviendrait
à laisser les mains libres au potentat Aliev pour se venger de toutes les
humiliations et mettre à exécution son arménophobie. Et ce n'est certes pas les
beaux parleurs occidentaux qui enverraient des soldats de maintien de la paix
et encore moins des forces pour contenir les militaires azerbaidjanais.
A ce jour aucune solution politique ne pointe à l'horizon, les
positions des antagonistes sont trop éloignées les unes des autres. Toutefois,
il existe quelques lueurs d'espoir auprès des sociétés civiles, d'intellectuels
et scientifiques.
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Traductions – revue de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de Today.az
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L'Azerbaïdjan applique à sa manière les consignes d'apaisement.
"Le
Groupe de Minsk de l'OSCE est un "cadavre", du fait que ses efforts sont
absolument vains pour mettre fin au litige territorial du Haut-Karabakh. Sommes-nous
censés attendre encore 20 ans pour le règlement du conflit du Haut-Karabakh?"
a déclaré le vice-président du parlement azerbaïdjanais Ziafet Askerov.
Il a lié les délais de règlement
du conflit avec l'impuissance du pays.
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Relations UE-Arménie
"L'Union
européenne est prête à continuer d'aider les réformes en cours en
Arménie", a déclaré l'Ambassadeur Traian Hristea, chef de la délégation de l'UE en Arménie à la
réunion du Conseil consultatif UE-Arménie.
Le diplomate a souligné que les réalisations
couvrent l'accord UE-Arménie sur la réadmission et l'assouplissement des
procédures de visa, en vigueur depuis le 1er Janvier, lesquels sont une étape
très importante.
Le Conseil consultatif, crée en
2009, travaille activement sur
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Le coin des experts et
des observateurs
Le 22 Février 2014, une session
élargie du Conseil de l'Association Arménienne de Science Politique (PAAS) a eu
lieu sur les falsifications azéries concernant les événements d'Aghdam
(Khodjalou). Le président de la PAAS, le politologue Haig Kotanjian a fait la déclaration suivante :
"Le
26 Février 1992, les événements Aghdam ont eu lieu, qui sont présentés par la
partie azerbaïdjanaise comme le "massacre-génocide de Khodjalou", au
cours desquels des habitants de Khodjalou ont été froidement abattus, ni par
les Arméniens, ni par les Russes, mais par les forces paramilitaires
azerbaïdjanaises dans les territoires sous leur contrôle.
Voulant
renverser le président Mutalibov, l'opposition 'Front populaire d'Azerbaïdjan' a
utilisé
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de Today.az