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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Quatre points ont plus particulièrement mon attention.
1 - Les officiels russes sont restés muets pour le 20ème
anniversaire du cessez-le-feu alors que la
Russie en est l'instigatrice et probablement la plus concernée. Tout le travail
de Moscou consiste à observer les antagonistes et vérifier que les escarmouches
ne dégénèrent pas en guerre franche. Ce qui ne l'empêche pas d'armer les uns et
les autres. Les affaires sont les affaires.
Quant à la France et les Etats-Unis ils ont rappelé leur position, la
première par François Hollande, les seconds par James Warlick. Même le
Royaume-Uni a donné son point de vue alors qu'il ne fait pas partie du Groupe
de Minsk de l'OSCE. Ce qui l'inquiète ce n'est pas tant que l'Arménie et
l'Azerbaïdjan soient dans un état de guerre larvée mais plutôt que le théâtre
des opérations se situe à proximité des champs pétrolifères et gaziers. Les
affaires sont les affaires.
Rappelons au passage que sans le Protocole de Bichkek, l'armée
arménienne allait progresser plus en avant en territoire azéri, vu que la
majorité des lignes de front avait cédé. L'agression civile et militaire envers
la population arménienne est revenue comme un boomerang à la face des
dirigeants azéris.
2 – Les coprésidents du Groupe de Minsk n'ont rien proposé de nouveau
depuis des années, ou plus exactement ont du mal à faire partager leurs
propositions par tout le monde, Bakou préférant retenir que quelques points.
Leur mission consiste à rapprocher les points de vue et à surtout éviter que
les hostilités ne reprennent. Si le voyage du coprésident français n'a rien
apporté de neuf sur le sujet, il a par contre conforté la position de la France
concernant le génocide arménien.
3 – Les années passant il est impossible de ne pas voir
le développement du Haut-Karabakh, lequel s'est autodéterminé avant l'heure, puisque par référendum la population a choisi la voie de l'indépendance. Que la République autoproclamée ne soit reconnue par personne est une chose, mais cela ne doit pas l'empêcher de participer de plein droit aux négociations de paix, comme il est stipulé dans le protocole de Bichkek. Autre élément dont qu'il convient de tenir compte : la RHK n'acceptera jamais de retourner sous administration azérie. Ce qui m'amère naturellement au quatrième point.
4 – Le président Aliev, face à son interlocuteur français, a réitéré sa
vision de l'avenir en contradiction totale avec deux des trois principes de
base, proposés et validés par la communauté internationale. Je le cite : "Nous
ne permettrons pas la mise en place d'un deuxième Etat arménien sur le
territoire de l'Azerbaïdjan." Ce qui signifie que le Haut-Karabakh
appartient et appartiendra à l'Azerbaïdjan et que le principe
d'autodétermination, donc d'une éventuelle indépendance, ne s'applique pas à ce
territoire. Etant sûr de lui, il s'est même permis d'ajouter : "Le
conflit sera bientôt résolu et les gens retourneront sur leurs terres."
Sous-entendu "si vous n'arrivez pas à le résoudre par votre méthode, nous
le résoudrons à notre manière". Au moins cela a le mérite d'être clair.
Quant au non-usage de la force ou de sa menace, les médiateurs peuvent en faire
leur deuil.
Le président Aliev a raison, il ne peut exister deux Etats arméniens
distants de quelques kilomètres. Un seul Etat suffit. Donc il faut rendre à
l'Arménie (actuelle) ce qui était à la République indépendante d'Arménie (de
1920) et non le contraire.
N'oublions pas que ce sont les Bolchevicks qui par leurs
"charcutages" territoriaux ont cédé non seulement le Haut-Karabakh mais
également le Nakhitchevan à la RSS d'Azerbaïdjan.
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Réaction de l'Arménie aux propos de James Warlick et position la communauté internationale
Le ministre des Affaires
étrangères arménien Edouard Nalbandian a commenté les propos du coprésident
américain du Groupe de Minsk de l'OSCE James Warlick à la Fondation Carnegie de
Washington.
"Contrairement
à l'Azerbaïdjan, l'Arménie à de nombreuses reprises a félicité et a souligné
l'importance des efforts constants des pays coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE - Etats-Unis, Russie et France -, en soutenant les parties en conflit
pour arriver à un règlement exclusivement pacifique du problème du Haut
-Karabakh.
Effectivement,
les parties sont tombées d'accord sur un certain nombre de points, et le Sommet
de Kazan en 2011 en est le dernier exemple.
Il
est bien connu qu'à cause des louvoiements de Bakou, de ses tentatives pour
arracher des avantages unilatéraux, il a été impossible de
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François Hollande au Sud-Caucase
A Bakou, le président François
Hollande a déclaré que certains problèmes continuent d'empêcher la résolution
du conflit du Karabakh.
"Mes
visites en Azerbaïdjan et l'Arménie visent à la résolution de ce conflit. La
France a des relations amicales avec l'Azerbaïdjan et l'Arménie, nous ne
pouvons pas choisir entre les deux. La France fera tout son possible pour
régler le conflit du Karabakh. Nous avons offert à reconsidérer la résolution
du conflit lors de la réunion des présidents azerbaïdjanais et arménien. La
France a toujours initié la résolution du conflit. Nous envisageons également
la question de l'Ukraine. Nous allons prendre la décision finale sur la crise
en Ukraine dans les prochains jours".
Le président français a ajouté
que la situation actuelle dans le Haut-Karabakh est toujours très tendue.
"Pourquoi?
Parce que 20 ans se sont écoulés depuis
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Haut-Karabakh : La Grande-Bretagne donne son avis
Le Ministre britannique pour
l'Europe, David Lidington, a appelé
à intensifier les efforts de toutes les parties pour trouver une solution permanente
au conflit du Haut-Karabakh.
"Aujourd'hui
marque les 20 ans depuis l'accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh. Alors
qu'il a mis fin à la férocité des combats, la vraie paix n'est pas encore
atteinte. Les snipers continuent de prendre des vies des deux côtés ; souvent
les soldats qui se battent sont plus jeunes que le cessez-le-feu lui-même. Une
crise humanitaire se poursuit alors que des centaines de milliers de personnes
déplacées n'ont toujours pas trouvé une solution pérenne à leur sort. La paix
ne sera possible que
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L'égérie française de l'Azerbaïdjan insiste sur la notion d'intégrité
territoriale
"L'Azerbaïdjan
devient de plus en plus important pour le monde entier, en particulier après la
crise ukrainienne," a déclaré la sénatrice Nathalie Goulet, membre
de la délégation française à Bakou.
"La
crise ukrainienne a montré la véritable position de nombreux pays. Le soutien
de l'Azerbaïdjan à l'intégrité territoriale de l'Ukraine lors du vote à
l'Assemblée générale des Nations Unies sur la question de la Crimée montre que
l'Azerbaïdjan est un allié digne de confiance dans la région Sud-Caucase. Après
les événements ukrainiens nous regardons avec une attention particulière les
pays de la région, et il est satisfaisant pour l'Azerbaïdjan.
La
crise de Crimée a beaucoup aidé l'Azerbaïdjan, comme il a montré au monde
entier que l'Azerbaïdjan est un allié digne de confiance, à la fois dans les
questions diplomatiques et dans le partenariat stratégique.
L'Assemblée
générale de l'ONU a voté massivement une résolution déclarant le référendum du
16 Mars organisé en Crimée sur son annexion par la Russie, comme invalide. Si
l'Arménie a voté contre la résolution comme dix autres pays dont la Russie,
l'Azerbaïdjan comme 100 autres pays a voté pour."
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Turquie
Suite à une plainte déposée par
Chypre en 1994, le 12 mai la Cour
européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la Turquie pour avoir
violé les accords européens des droits de l'homme, affirmant que le sort de
1491 Chypriotes grecs était encore inconnu et que 211000 Chypriotes grecs ont
été chassés de chez eux après l'intervention armée de la Turquie à Chypre en
1974. La CEDH a condamné la Turquie à payer 30 millions d'euros aux parents des
personnes portées disparues, et 60 millions en dommages et intérêts aux "résidents
Chypriotes grecs enclavés dans la péninsule de Karpas."
"Nous ne comptons pas payer cette somme à un
pays que nous ne reconnaissons pas. De plus, cette décision est mal
intentionnée car la CEDH doit se prononcer sur tous les cas de personnes
disparues, y compris les Chypriotes turcs. Le moment est mal choisi, car cela
porte un coup énorme aux pourparlers de paix globaux", a déclaré le
ministre turc Ahmed Davutoğlu, se
référant aux négociations récemment renouvelées entre les deux côtés de l'île.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am et de News.az