***
Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
On ne peut pas être à la
fois pour une vision européenne et une vision eurasienne de l’Arménie. En clair
on ne peut pas bénéficier à la fois des facilités douanières avec l’Union
européenne (UE) et des mêmes facilités avec l’Union économique eurasienne (UEE).
Pour ce faire il aurait fallu que Bruxelles et Moscou soient sur la même
longueur d’onde sur le plan économique avec des accords douaniers très souples.
On est loin du compte quand de surcroit se mêlent les divergences politiques et
militaires.
Certes l’Arménie, comme
nombre de pays de la région, se trouve au confluent de l’Asie et de l’Europe.
On peut essayer de bénéficier des avantages de l’une et de l’autre, mais cette
politique a ses limites car il arrive un moment où il faut faire un choix.
Choix qui est déterminé par les priorités du pays.
Pour l’Arménie, sa sécurité passe avant tout. Car ce n’est certainement pas
les Occidentaux qui viendront l’aider si l’Azerbaïdjan se lance dans une
nouvelle guerre avec sa voisine. Sur le plan économique c’est encore la Russie
qui est son premier partenaire tant sur les exportations que sur les
importations. Les subventions de l’UE pour la bonne gouvernance et la mise en œuvre
des valeurs démocratiques ne font pas le poids face aux deux points précédents :
sécurité et économie.
La Géorgie a réglé ces problèmes suite à la guerre-éclair d’aout 2008
avec Moscou pour ce qui est de sa sécurité future et avec une aide pécuniaire intéressée de ses
voisins turcs et azéris pour ce qui est de son économie. D’où la possibilité pour
Tbilissi de signer l’accord d’association pour la création d’une zone de libre
échange avec l’UE.
L’Azerbaïdjan est persuadé que son surarmement le protège de toute
attaque, notamment arménienne, et que ses pétrodollars lui assurent une indépendance
économique. Aussi les Occidentaux ne l’intéressent pas plus que çà, d’autant qu’ils
mettent leur nez dans ses affaires intérieures concernant la démocratie et les
libertés. Par contre, rejoindre l’UEE peut s’avérer nettement plus intéressant
car il lui permettrait d’atteindre ses coreligionnaires d’Asie centrale, se s’approcher
du chef de file – Moscou, avec lequel il est en affaires sur de nombreux
domaines et cerise sur le gâteau, la possibilité de résoudre le conflit du
Karabakh à son avantage.
Quant à la Turquie, elle n’a toujours pas réussie
à trancher si elle est européenne ou non. Son néo-ottomanisme ne colle pas avec
ses négociations d’adhésion à l’UE. Son zéro problème avec ses voisins a fait
long feu. Son appartenance à l’OTAN est incompatible avec sa participation directe
et active à la montée en puissance du djihadisme dans la région. Malgré tout
cela, les Occidentaux continuent de la caresser dans le sens du poil.
***
Traductions
– revue de presse
***
Arménie
«Le conflit du Haut-Karabakh n'est toujours
pas résolu; L’Azerbaïdjan met en œuvre une politique militante en déclenchant
une course aux armements alimentée par les pétrodollars,» a déclaré dans son discours à Washington DC, le
Premier ministre arménien Hovig Abrahamian.
«La Turquie, quant à elle, manifeste une
approche extrêmement biaisée vis à vis du conflit du Karabakh et continue le
blocus de l'Arménie. Tous ces facteurs nous obligent à faire preuve de
souplesse et de circonspection dans la politique étrangère. L'Arménie est
engagée sur un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh, mais elle est
également prête à dûment contrer si une guerre lui est imposée.
Arménie-Artsakh-Diaspora; cette trinité est
la seule
***
Azerbaïdjan
Le Bureau du Procureur général de
l'Azerbaïdjan a interdit au journaliste Hatice
Ismailova, qui collabore avec le service de RFE/RL azerbaïdjanais, de quitter
le pays.
Ismailova a été arrêtée à l'aéroport
de Bakou, alors qu’elle se rendait en République tchèque, pour participer à une
conférence internationale.
La source médiatique a rappelé que le
4 Octobre, Hatice Ismailova avait déjà été brièvement interpellée, à son retour
de Strasbourg où elle
***
UEE
Les assurances sur la nécessité de
renforcer la coopération militaire
russo-azerbaïdjanaise commencent à se faire jour de plus en plus souvent.
Le
prochain sommet de l’Union Economique Eurasienne (UEE) est prévu en Décembre prochain à Moscou. Quel piège est en
préparation cette fois pour l'Arménie
et le Karabakh?
Rappelons que le traité UEE et la Charte
de l’Union douanière impliquent qu'un poste de douane soit créé entre l'Arménie
et l’Artsakh. Les affirmations sur ce qui est une formalité peuvent uniquement
être une politique pour justifier les caprices de Moscou dans tous les sens.
Le Kazakhstan qui vient de ratifier le
traité, avait par la voix de son président, Noursoultan Nazarbaïev,
sournoisement soulevé cette question à la demande d’Ilham Aliev lors de la
réunion de Mai dernier.
***
Etats-Unis
Le président Barack Obama a nommé cet
été Richard Mills Jr. comme prochain
ambassadeur américain en Arménie. L'un des défis du diplomate sera en 2015 le
100e anniversaire du génocide des Arméniens perpétré par les Turcs.
Mills a pris soin de ne pas utiliser
le mot "génocide" dans sa déclaration de confirmation, mais a noté
qu'il travaillerait pour "une reconnaissance
complète, franche et juste des faits afin que les deux pays puissent commencer
à établir une relation pacifique,
productive et prospère."
***
OSCE
Le 16 octobre, la mission de l’OSCE a effectué
sa surveillance de la ligne de contact
situé près du village de Bala Jafarli (district de Khazakh).
Côté Azerbaïdjan, le contrôle a été
mené sous la direction de Jiri Aberle et de Peter Svedberg.
Côté Karabakh, par Hristo Hristov et
Simon Tiller.
Au cours de la surveillance, ils ont
été rejoints par les coprésidents du groupe de Minsk accompagnés d’Andrzej
Kasprzyk, de David Salvo (Etats-Unis) et d’Elena Kravchenko (Russie), qui ont
***
Le coin des experts et des
observateurs
Stiopa
(Stépan) Safarian
Alexander
Iskandarian
Naira
Hayrumian
***
**
Extrait de
Radiolour, de PanArmenian, de News.am,
de Lragir.am et de News.az