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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Si la Turquie parle peu du
centenaire du génocide arménien, elle ne reste pas pour autant les bras
croisés. Ses divers émissaires et ambassadeurs travaillent d’arrache pied pour
contrer l’activité des Arméniens, nationaux et surtout diasporiques.
Avec le conflit du
Karabakh, qui lui a permis de fermer sa frontière et couper toute normalisation
avec l’Arménie, elle est aidée dans son entreprise de dénégation par son allié fidèle
l’Azerbaïdjan, qui faute d’avoir une audience internationale équivalente à
Ankara, lui apporte ses pétrodollars. A choisir entre une Arménie pauvre,
chrétienne et revendicatrice et un Azerbaïdjan islamiste, riche et généreux, la
question ne se pose pas.
Le terme de sözde
(soi-disant) qui précédait ‘génocide arménien’, et qui avait quelque peu disparu
du vocabulaire officiel des dirigeants turcs, est revenu à la mode avec l’élection
d’Erdogan comme président de la république. A lire la diatribe de l’ambassadeur
turc d’Azerbaïdjan.
Bien évidemment le
comportement revanchard de Bakou qui, dès qu’il s’agit des Arméniens, vomit sa
xénophobie et sa rancœur, accompagnées de tirs mortels sur les frontaliers, n’a
rien à voir avec la méthode plus policée ottomane. Ainsi on a vu dernièrement
le premier ministre Ahmed Davutoglu prendre comme conseiller principal
l’arménien Etyen Mahçupian, histoire de faire bonne figure devant les détracteurs
de sa politique. Mais cela ne change rien sur le fond, puisque comme l’a
rappelé Erdogan à plusieurs reprises, les archives turques sont ouvertes et
c’est aux historiens d’étudier l’histoire et non aux politiques, et de plus ce
n’est pas dans les gènes de la Turquie de perpétrer un génocide (sic).
La Turquie comme à son
accoutumée joue sur deux tableaux, faisant miroiter aux Occidentaux, OTAN en
tête, son appartenance au club euro-atlantique ; et collaborant en
sous-main, quand ce n’est pas ouvertement, avec le monde islamique, jusqu’à
aider les Djihadistes de tout poil, du moment qu’ils servent ses intérêts à
savoir : s’en prendre aux Kurdes, aux chrétiens de tous bords, notamment
les communautés arméniennes, et à l’occasion aux chiites et autre alaouite.
L’hypocrite n’est pas celui qu’on croit, mais l’Occident qui passe son temps en
salamalec pour des raisons géopolitiques et/ou bassement économiques.
Même si un nombre
croissant de pays reconnaissent que les massacres de masses de 1915 sont bel et
bien un génocide, et malgré que de plus en plus de Turcs de la société civile utilisent
le mot ‘génocide’ pour qualifier ces événements, il est peu probable qu’Ankara
reconnaisse sa responsabilité en tant que successeur de l’empire ottoman et
surtout qu’il ouvre la boite de pandore des réparations ; car longue est
la liste des sacrifiés sur lesquels s’est construit la Turquie dite ‘moderne’.
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Traductions
– revue de presse
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Relations
Arménie-Grande-Bretagne
Le ministre des Affaires étrangères Edouard Nalbandian a reçu le ministre
britannique chargé de l'Europe, David
Lidington. Les deux ministres ont discuté d'un large éventail de questions
liées au développement des relations bilatérales, du règlement du conflit du
Haut-Karabakh, de la situation au Moyen-Orient, etc.
"La deuxième visite dans une capacité
ministérielle est en soi une illustration de la forte relation bilatérale qui
existe entre l'Arménie et le Royaume-Uni. Nous soutenons fermement les efforts
déployés par les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour tenter de
trouver un moyen d'avancer vers
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OSCE
Le 5 novembre, conformément aux accords,
la Mission de l'OSCE a effectué une surveillance
de la ligne de contact entre les forces armées du Haut-Karabakh et
l'Azerbaïdjan à l'Est de Seisulan de la région de Mardakert.
Côté Artsakh, le suivi a été mené par
Yevgeny Sharov (Ukraine) et Khristo Khristov (Bulgarie).
Côté opposé, la surveillance a été
réalisée Jiri Aberle (République tchèque) et Simon Tiller (Grande-Bretagne).
Aucune violation du régime de
cessez-le-feu n’a été enregistrée. Cependant, le côté azerbaïdjanais n’a pas
autorisé la mission de l'OSCE à se rendre sur le ligne de front.
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Azerbaïdjan
«Une des principales réussites de la récente réunion
des Présidents azerbaïdjanais et arménien a été l'appel du Président François
Hollande aux deux parties en conflit à commencer à travailler sur un traité de
paix global,» a déclaré le ministre des Affaires
étrangères de l'Azerbaïdjan Elmar Mammadyarov.
Il a souligné que l'Azerbaïdjan a
exprimé à maintes reprises qu'il était prêt à commencer les travaux dans ce
sens. Il a déclaré qu’au cours de la réunion, les négociations se sont été
tenues en plusieurs étapes, axées sur des questions sur lesquelles
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Turquie
Le président Recep Tayyip Erdogan a fait une série de déclarations sur le
centenaire du génocide arménien et la politique d'Ankara lors de son discours
du 31 octobre à l'Institut Français des Relations internationales (IFRI).
Il a rappelé l'offre faite en 2005 au
président arménien Robert Kotcharian d’étudier les archives, regrettant que les
"Bonnes intentions" d'Ankara restent incomprises.
"Nous avons ouvert nos archives et avons
divulgué plus d’un million de documents. Si l'Arménie a
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Le
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