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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Les dirigeants turcs ont
fait leur un vers de l’Internationale : «du
passé faisons table rase».
Un peu trop facile de
tenir des propos apaisants et lénifiants envers les Arméniens quand on –
c'est-à-dire l’Etat turc, a déporté et massacré un million et demi d’entre eux,
et qu’on s’est accaparé leurs biens et leurs territoires millénaires ;
aussi mettre les compteurs à zéro est impossible. Tout crime implique un châtiment
et des réparations.
Mais la négation ne
s’arrête pas là. Décaler d’un jour la commémoration de la victoire de Gallipoli pour qu’elle
coïncide avec le centenaire du génocide arménien, en invitant le président de
la république d’Arménie ce n’est plus du déni, c’est du cynisme.
La ficelle est un peu
grosse, mais cela n’a pas d’importance du moment que les Occidentaux avalent systématiquement
les promesses des dirigeants turcs, qu’ils soient laïcs ou islamistes. Car ne
nous y trompons pas, ils seront tous là le 24 Avril pour commémorer … au fait quoi ?
La victoire de l’empire ottoman sur les Forces de l'Entente, c'est-à-dire sur les
Alliés de la Première Guerre mondiale. Que ne ferait-on pas pour honorer ses soldats
morts. Il est même certain que l’on verra des chefs d’Etat qui n’ont rien à
voir avec ces événements comme par exemple le turc azéri du coin, Ilham Aliev.
Quelques rares têtes
d’affiche seront toutefois présentes à Erevan ce jour-là, du moins ceux qui ont
reconnu le génocide, les autres se contenteront d’envoyer au mieux un ministre,
voire leur ambassadeur, et au pire une déclaration compatissante. Maigre
consolation.
(…)
Puisque j’ai cité le
potentat du Far-East caucasien, je ne puis passer sous silence ses sautes
d’humeur mortelles sur les lignes de front avec l’Arménie et le Karabakh. Le
nombre de violations du cessez-le-feu se comptent hebdomadairement par milliers
maintenant, sans compter les tentatives d’incursion. Tuer des Arméniens à distance
ne suffit plus, il faut franchir la ligne ennemie. Le satrape azéri apporte à
son grand frère ottoman sa contribution à l’effort de guerre, entendez par
là : «vu que
militairement t’es gêné, toi tu fais le gentil et moi le méchant».
L’important est de ne pas
succomber à cette provocation permanente et ne pas se lancer dans une escalade
dont personne ne sortira vainqueur. Il est à noter que la ligne de front n’a
pas bougé depuis le début des hostilités, mais hélas, cela a un prix : des
soldats arméniens victimes de leur devoir.
Et que font nos chers
coprésidents du groupe de Minsk ? Ils se lamentent en
déclarant : «Ce n’est
pas bien, il ne faut pas déroger à ses engagements», et pour appuyer ces propos gentillets,
Washington, Paris et surtout Moscou vendent des armes au camarade Aliev. Plus
hypocrite tu meurs !
«En ce monde, on est à tel point accoutumé à l'hypocrisie que c'est le naturel
qui finit par sembler le comble de l'affectation. »
(Henry de Montherlant)
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Traductions
– revue de presse
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Relations
Arménie-UE
Le Conseil de coopération entre l'Union européenne et l'Arménie a tenu
sa quinzième réunion, le mardi 20 Janvier. L'UE et l'Arménie ont confirmé leur
volonté commune de renforcer et d'approfondir leur coopération dans tous les
domaines possibles et compatible avec les nouvelles obligations internationales
de l'Arménie, suite à son adhésion à l’UEE.
Le Conseil de coopération a examiné
les réformes politiques et sociales récentes en Arménie. Elle a pris note des
progrès accomplis dans la mise en œuvre de ces réformes, tout en encourageant
en même temps l'Arménie à accélérer les réformes dans des domaines spécifiques,
notamment la démocratie et la primauté du droit, la lutte contre la corruption,
les droits de l’homme et des libertés fondamentales, la réforme
constitutionnelle et judiciaire. Une attention particulière a été portée sur la
nécessité d'une réforme du système électoral, de la nécessité d'assurer la
liberté des médias, et
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Turquie
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoğlu a appelé tous les
Arméniens à rechercher ensemble les moyens de résoudre leurs différences
historiques avec la Turquie.
"Il est possible à deux peuples anciens
d'avoir la maturité nécessaire pour comprendre l'autre et regarder ensemble
vers l'avenir. Les Turcs et les Arméniens, partageant la même géographie et une
longue histoire, peuvent parler entre eux de leurs problèmes et chercher
ensemble les moyens de les résoudre. C’est une nécessité pour nous de développer
la confiance mutuelle et la coopération, de connaitre l'autre à nouveau à la
lumière de nos 800 ans d'histoire commune, et à s’engager dans une relation
humaine», a-t-il déclaré un jour
après le huitième anniversaire de l'assassinat du journaliste turco-arménien
Hrant Dink.
"Grâce à cette compréhension, nous
invitons nos amis arméniens à venir plus souvent en Turquie afin d'éliminer les
préjugés réciproques. La Turquie continuera à
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Allemagne
«L'Allemagne est pour un règlement pacifique
du conflit du Haut-Karabakh et cherche à apporter une contribution immédiate au
processus. L'Allemagne cherche à jouer un rôle de médiateur dans la résolution
du conflit. Nous considérons que le Conseil de l'Europe et l'Union européenne peuvent
présenter une initiative dans ce sens, et apporter une certaine contribution au
règlement du conflit. L’Azerbaïdjan tient des consultations avec la Commission
européenne à cet égard," a déclaré la
chancelière allemande Angela Merkel,
lors d'une conférence de presse conjointe avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev.
"L'Allemagne est membre du Groupe de
Minsk de l'OSCE et soutient les négociations entre les dirigeants de l'Arménie
et de l'Azerbaïdjan menées sous les auspices des pays coprésidents - France,
Russie et États-Unis. Il n'y a pas d'alternative à une résolution pacifique de
ce conflit. Les fréquentes violations du régime de cessez-le-feu sont,
naturellement, un facteur négatif. La Russie joue un certain rôle ici. Je veux
juste parler de cela", a-t-elle souligné.
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Artsakh
250 violations du cessez-le-feu ont été relevées dans la nuit du 24 janvier,
suivi de 800 la nuit suivante, sur la ligne de contact entre le Haut-Karabakh
et les forces armées azerbaïdjanaises. Ce qui porte le chiffre à 3500
violations pour la semaine du 18 au 25 janvier.
Les unités arméniennes de première
ligne ont riposté à l'attaque, faisant trois morts et deux blessés côté azéri. Aucune
perte n’a été signalée du côté Karabakh.
Le Ministère azerbaïdjanais de la
Défense a reconnu la mort de ses soldats et les a décoré à titre posthume.
Toutefois il n’a rien indiqué sur la tentative de sabotage.
Compte-tenu de la récente escalade, le
coprésident américain du groupe de Minsk de l'OSCE, James Warlick, a lancé un
appel sur
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OSCE
Le Président en exercice de l'OSCE et
ministre des Affaires étrangères de la Serbie, Ivica Dačić, s'est déclaré préoccupé des récents développements à
la frontière arméno-azerbaidjanaise et la ligne de contact.
«J’exhorte les parties à assurer un
cessez-le-feu complet et à cesser les hostilités comme stipulé dans l'accord de
mai 1994. Je déplore la recrudescence des actes de violence entraînant la perte
de vies, et je demande aux côtés de faire preuve de responsabilité et d’éviter
toute mesure qui conduirait à une nouvelle escalade.
Un contact direct, non seulement entre les
présidents, mais aussi à d'autres niveaux, demeure essentiel au progrès et doit
être soutenu par un cessez-le-feu complet et une cessation des hostilités. Les
rencontres en 2014 entre les présidents de l'Arménie et l'Azerbaïdjan à Sotchi,
Newport et Paris ont été des mesures positives dans la bonne direction. L'OSCE
continue de faciliter les contacts directs, mais ce sont
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Le
coin des experts et des observateurs.
Haïg Demoyan.
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Extrait de
Radiolour, de PanArmenian, de Today.az et de Zaman