La Turquie et le génocide arménien (suite et non fin)



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

"Arménie, je t'aime moi non plus", voilà en quelques mots résumée la pensée profonde des gouvernements turcs, et les derniers ne dérogent pas à la règle, loin de là. Se faire rappeler les sales pages de son histoire ne plait à personne, surtout si ces pages parlent, de rapines, d’exactions en tous genres, de massacres et son point d’orgue : le génocide. L’homme malade des valeurs européennes n’a vraiment rien à craindre de qui que ce soit pour distordre l’histoire. Les piqures de rappel effectuées tant par le parlement européen que par le Conseil de l'Europe, ne semblent émouvoir Ankara plus que cela. Si de surcroit les intérêts de la Turquie collent à ceux des Etats-Unis, grand pays défenseur des libertés devant l’Eternel et grand ami de pays oppresseurs - du moment que cela rentre dans sa géostratégie, la messe est quasiment dite.

Quant à la société civile, aux intellectuels et aux journalistes, la progression vis-à-vis du problème arménien est très lente due notamment aux obstacles gouvernementaux.

Dans cet état d’esprit, un sondage a été réalisé auprès de la population turque en décembre 2014, à la veille de la commémoration du centenaire du génocide arménien, par le Centre d’Etudes de la politique étrangère et économique.

On remarque les points suivants :

1) Pour les sympathisants des partis traditionnels turcs, la majorité des personnes interrogées ne se prononce pas.
2) Mis à part les sympathisants du parti kurde, peu de Turcs reconnaissent que les massacres de 1915 sont bel et bien un génocide.
3) Les sympathisants de l’AKP adoptent la position de leur leader à savoir celle du président et du gouvernement actuel en mettant tous les morts de 1915 au même niveau.
4) Les sympathisants pro-kurdes sont majoritairement en faveur de l’item 4 alors que les Kurdes n’ont pas été inquiétés sous l’empire ottoman, les massacres portaient essentiellement sur les minorités chrétiennes. Les exactions à leur égard ont commencé après l’instauration de la république turque et du traité de Lausanne.
5) Les nationalistes se distinguent par leur nette négation du génocide arménien (le pourcentage le plus bas) et leur fort désir de garder le statu quo (le pourcentage le plus haut).

Croire que la commémoration du génocide arménien changera quoi que ce soit à la position négationniste du gouvernement turc, est illusoire. Croire que la communauté internationale fera pression pour que cela change l’est tout aussi. Les grandes puissances prononceront de belles phrases renvoyant les protagonistes dos à dos et continueront à critiquer la porosité de la frontière turco-syrienne. Tout au plus quelques pays reconnaitront le génocide mais pas les Etats-Unis, trop d’intérêts en jeu. Cela s’appelle l’hypocrisie pardon la diplomatie.

Est-ce pour autant qu’il faut baisser les bras ? Certainement pas. Un peuple a été spolié, une injustice a été commise, ce sont des actes imprescriptibles.
 

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Traductions – revue de presse

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Turquie

Le président Recep Tayyip Erdoğan a réitéré son soutien à l'Azerbaïdjan lors d’une conférence de presse commune tenue avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, à Ankara jeudi: "Je tiens à mentionner une fois de plus que nous continuerons à soutenir l'Azerbaïdjan au sujet du conflit du Haut-Karabakh afin qu'il trouve sa solution dans l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan."

Soulignant l'échec du groupe de Minsk de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) mis en place dans les années 1990 pour régler le conflit du Haut-Karabakh, Erdoğan a poursuivi : "la Turquie est extrêmement sensible sur cette question, et


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Arménie

Réponse du président Serge Sarkissian au président Recep Tayyip Erdoğan

"Monsieur le Président,

J’ai reçu votre invitation à participer aux événements dédiés au 100e anniversaire de la bataille de Gallipoli.

Ainsi, à la bataille de Gallipoli, le capitaine Sarkis Torossian qui était artilleur arménien combattant dans les troupes ottomanes, et qui a consacré sa vie à la protection de l'Empire, a reçu les honneurs militaires par l'Empire ottoman pour ses actes. Parallèlement, la vague de massacre délibérément planifié et perpétré par le gouvernement ottoman n'a pas épargné ce même capitaine Sarkis Torossian. Parmi les 1,5 millions Arméniens morts dans le génocide étaient ses parents, tandis que sa sœur


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Relations Arménie-OTAN

Le ministre arménien de la Défense Seyran Ohanian a reçu le représentant spécial du Secrétaire général de l’OTAN pour le Caucase du Sud et l’Asie centrale, James Appathurai.

Les questions liées aux relations entre l'Arménie et l'OTAN ont été discutées. Les parties ont souligné la nécessité de maintenir la dynamique de développement de la coopération avec les principaux axes et formats – réformes de la défense, l'éducation militaire et formation, amélioration du code de conduite, etc.

James Appathurai a


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OSCE - Artsakh

« La violence sur la ligne de contact entre le Haut-Karabakh et les forces armées azerbaïdjanaises peut conduire à une escalade Toute opération militaire peut rendre inutile les efforts pour parvenir à un accord de paix dans le conflit du Karabakh. Pour entendre les opinions des côtés, nous visitons régulièrement la région. Toutefois, aucune date pour le prochain voyage n'a encore été arrêtée», a déclaré le coprésident américain du groupe de Minsk de l'OSCE, James Warlick.

«Les coprésidents vont bientôt rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Nous avons
 

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Parlement européen

Les députés s’inquiètent des attaques contre la liberté des médias et l’état de droit en Turquie.

Les députés condamnent les descentes policières et la mise en détention de plusieurs journalistes en Turquie en décembre, dans une résolution adoptée ce jeudi. Ils appellent le gouvernement turc à défendre la liberté des médias et rappellent «qu’une presse libre et plurielle est une composante essentielle de toute démocratie». Ils soulignent également que


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Conseil de l’Europe

Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui le rapport sur sa plus récente visite effectuée en Turquie du 9 au 21 juin 2013, ainsi que la réponse des autorités turques.

Au cours de cette visite périodique, le CPT a examiné le traitement et les conditions de détention des personnes privées de liberté par la police et la gendarmerie ainsi que la mise en œuvre dans la pratique des garanties fondamentales contre les mauvais traitements (telles que l'accès à un avocat). Une attention particulière a été accordée à


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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az et de Zaman