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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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En
1965, lors du cinquantenaire du génocide de leurs parents perpétré en 1915 par
le gouvernement ottoman des Jeunes-Turcs, la population d’Erevan est descendue
dans la rue le 24 Avril en criant «Մեր հողերը» [Nos terres]. Fallait le faire
en plein régime soviétique !
Cinquante
ans plus tard, la communauté arménienne de France a commencé les diverses
manifestations mémorielles qui se déclinent en conférences, exposés, débats,
colloques, expositions, projections, concerts, cérémonies religieuses,
inaugurations de stèles, de monuments, de rues, etc... . Auxquels n’oublions
pas d’ajouter des défilés dans les grandes villes le jour du 24 Avril. C’est
bien, cela fera connaître l’histoire et la culture arméniennes à celles et ceux
qui ne la connaissent pas et notamment aux non-Arméniens.
Un
siècle après, on reste essentiellement dans un contexte mémoriel.
Et
d’une manière générale :
-
Quid du volet politique ?
- Quid de la
pénalisation du déni de génocide par le gouvernement français ?
- Quid de l’action de
la France pour peser sur la Turquie directement, ou indirectement à travers
l’Union européenne ?
- Quid de l’action de
la France pour peser sur l’Azerbaïdjan en tant que coprésident du Groupe de
Minsk de l’OSCE dans le règlement pacifique du conflit du Karabakh.
- Quid du volet
revendicatif du peuple arménien ?
-
Quid du volet des réparations dues par la
Turquie ?
La
France a ouvert le chemin en reconnaissant le génocide arménien en Janvier 2001
sans citer l’auteur, c’était l’aboutissement d’un long combat. Tout comme on
peut se féliciter que des municipalités, des départements voire des régions
investissent en Arménie ou se lancent dans des partenariats ou des jumelages.
Aller
à Erevan le 24 Avril, c’est bien, mais en tant que citoyen français d’origine
arménienne, j’attends de mon gouvernement – quel qu’il soit, plus que des
promesses ou des gestes symboliques : des actes et surtout des résultats ;
et notamment sur les deux processus qui plombent l’Arménie : La
normalisation des relations arméno-turques et la résolution pacifique du
conflit du Karabakh.
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Traductions – revue de presse
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OSCE
Discours du ministre des Affaires étrangères
arménien, Edouard Nalbandian, devant
le Conseil permanent de l’OSCE.
«C’est un plaisir de m’adresser de nouveau au
Conseil permanent. La dernière fois que j’étais ici, c’était en 2013 en ma
qualité de Président du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. Je vais
commencer par la question la plus importante sur notre agenda national
aujourd'hui : la commémoration du centenaire du génocide arménien.
En mai 1915, les gouvernements de la France, de
la Grande-Bretagne et de la Russie ont qualifié les massacres arméniens comme étant
des «crimes contre l'humanité et la
civilisation." C’était une des premières fois qu’on utilisait
l'expression «crimes contre l'humanité"
au niveau international, l’élaborant comme un concept inhérent au système
juridique international.
Pour les contemporains du génocide arménien cela
peut vraiment ressembler à
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Parlement
européen
Le 12 Mars, le Parlement européen a
adopté le rapport annuel sur les droits de l'homme et de la démocratie dans le
monde en 2013.
Plusieurs clauses de ce document concernent
l'Arménie, en particulier le paragraphe 77 qui stipule : "à l'approche du 100e anniversaire du
génocide arménien, invite tous les États membres de l'Union à le reconnaître
sur le plan juridique et les encourage, ainsi que les institutions européennes,
à continuer à promouvoir sa reconnaissance;»
Les Amis Européens de l'Arménie (EuFoA) ont chaleureusement accueilli
ce rapport. Son Directeur, M. Eduardo
Lorenzo Ochoa, a déclaré : «Après une longue pause,
le Parlement européen réaffirme sa position sur le génocide arménien, et
réaffirme également que les génocides et leurs dénégations sont une question de
droits de l’homme. Au cours de cette année spéciale, nous
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OSCE
Le service de presse du ministère des
Affaires étrangères bélarusse a précisé que le 12 Mars Vladimir Makei a rencontré
les coprésidents du Groupe de Minsk
de l'OSCE: Igor Popov de la Fédération de Russie, James Warlick des États-Unis
d'Amérique, et Pierre Andrieu de la France. Ils ont été rejoints par le
représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice, Andrzej Kasprzyk.
Les coprésidents et le représentant personnel ont informé le ministre
biélorusse sur la situation dans la zone de conflit et le développement du processus
de négociation. Les perspectives de coopération future ont été discutées, y
compris une éventuelle assistance de la Biélorussie au processus de règlement.
Vladimir
Makei a indiqué : «Je vous confirme notre volonté d'accueillir les pourparlers
de paix sur le Haut-Karabakh. Si nécessaire, nous pouvons
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Artsakh
Le porte-parole du Président, David Babayan, a commenté la récente déclaration faite par le coprésident américain du groupe de Minsk de l'OSCE, James Warlick, qui stipulait que «les intérêts de la population du Haut-Karabakh devra être pris en compte dans les négociations.»
"Bien qu'il ne l’a pas dit explicitement, il est clair que le conflit ne peut être réglé sans la participation du Haut-Karabakh. Nous considérons cette déclaration comme importante. Personne ne peut représenter au mieux les intérêts de la population de l'Artsakh que les gens de l'Artsakh eux-mêmes.
La pratique a prouvé que
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Turquie
«L'Arménie est la cause des problèmes dans le
Sud-Caucase. Malgré que la Turquie a maintes fois tendu une main amicale aux
Arméniens, les autorités du pays l’ont rejeté systématiquement,» a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
«L'Arménie a des problèmes de relations avec
tous les pays voisins, elle doit reconsidérer sa politique étrangère.
En ce qui concerne les événements de 1915,
Ankara espère que les autorités américaines ne changeront leur position sur le
sujet, sinon les relations entre Washington et Ankara peuvent grandement se
détériorer,» a-t-il souligné.
En parlant des événements de 1915, le
président Barack Obama n'a jamais pas prononcé officiellement le mot
«génocide», même si personnellement il y est favorable.
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Azerbaïdjan
En réponse aux remarques du ministre des
Affaires étrangères arménien, la Mission permanente de l'Azerbaïdjan auprès de
l'OSCE a sorti le communiqué suivant :
«L’OSCE doit pousser l'Arménie à retirer ses
troupes des territoires occupés de l'Azerbaïdjan et commencer à travailler sur un
accord de paix. Cette réunion du Conseil permanent de l'OSCE peut créer une
occasion unique pour l'Arménie de comprendre l'inquiétude croissante des Etats
membres de l'organisation sur la violation en utilisant la force des frontières
internationalement reconnues.
L'Azerbaïdjan est engagé dans le processus de
règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh et soutient les
efforts du Groupe de Minsk de l'OSCE dans ce processus. Le pays estime que
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OTAN
Du 2 au 4 Mars, le groupe de l'OTAN
traitant de la mise en œuvre du Plan d'Arménie-OTAN
de l’action individuelle pour le Partenariat (IPAP) et du processus de
planification et d'examen (PARP), se trouvait à Erevan.
La visite, organisée conjointement par
le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Défense de la
République d'Arménie, visait à examiner les engagements mutuels de l'Arménie et
de l'OTAN et de révéler la coopération supplémentaires et des possibilités
d'assistance par les programmes IPAP et PARP.
Le premier vice-ministre de la Défense,
David Tonoyan, représentait le
gouvernement arménien. Une attention particulière a été accordée aux efforts du
ministère de la Défense dans les réformes en matière d'éducation militaire et de
gestion du personnel, au renforcement de la coopération et à l'élargissement du
champ des cercles de maintien de la paix internationale, ainsi que
l'amélioration du rôle des femmes dans la défense.
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Le
coin des experts et des observateurs
- Armen
Pétrossian : La reconnaissance du génocide dans les pays arabes.
- Hagop Badalian : De l’incidence des relations Etats-Unis-Iran.
- Hagop Badalian : De l’incidence de la Russie dans le conflit du Karabakh.
- Naira Hayroumian : Des tractations pour faire baisser la tension à la ligne decontact.
- Hrant Melik-Chahnazarian : Des alliances azerbaidjanaises.
- Gagik Haroutiounian : De la dérive azerbaidjanaise
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az et de News.az