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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Depuis
les mois de Mars-Avril, les argumentaires négationnistes d’Erdoğan et de son
gouvernement commencent à ressembler au turkey de la farce. Si Washington
venait à couper le maigre fil du G-word qui lui permet de continuer ses
arrogances, c’en serait fini de la Sublime Porte et de ses rêves néo-ottomans. Ce
n’est pas en niant et en falsifiant la vérité historique, ou bien en occupant
militairement un pays de l’Union européenne, qu’Ankara peut espérer s’attirer
la sympathie de ses voisins et atteindre le ‘zéro problème’ avec eux.
C’est
pourquoi, elle confie ses basses besognes à encore plus vils qu’elle :
L’Azerbaïdjan pour plomber l’économie arménienne et agir sur le moral des
habitants, et le Daesh pour éliminer les Arméniens du Moyen-Orient.
Bakou
s’occupe de maintenir la pression sur l’Arménie et le Haut-Karabakh en
dépensant des millions en armement offensif, en effectuant des incursions
mortelles ou à défaut en abattant toute personne se trouvant à portée de tir – fort
heureusement pas toujours avec succès. En
jouant au chat et à la souris avec les médiateurs internationaux du groupe de
Minsk de l’OSCE, leur faisant croire que ces sont les Arméniens qui sont non
seulement coupables de tout, voire génocidaire, mais aussi les mauvais élèves
dans les négociations de paix. En récompense de l’aide militaire apportée par
Ankara, en plus du blocus et du soutien sur le plan international, Bakou
rétribue grassement la Turquie par ses investissements et ses prix énergétiques
compétitifs.
L’état
islamique ne peut avoir que des atomes crochus avec l’AKP, parti islamique qui
n’a de modéré que le nom, et qui défend bec et ongle les Sunnites turcs. Les
Alévis et autres Shiites ne sont pas les bienvenus, quant aux autres, Chrétiens
et Juifs, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident, ce sont avant tout des Infidèles
et donc des citoyens de seconde zone.
Ce
qui est évident pour nombre d’observateurs et analystes, avisés ou non, ne l’est
pas pour la diplomatie occidentale et leurs alliés du Golf, qui persistent et
signent à caresser la Turquie dans le sens du poil, et à fournir aide et assistance
aux Djihadistes et aux rebelles syriens. L’exemple irakien et libyen n’a toujours
pas servi de leçon.
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Traductions – revue de presse
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Les
dirigeants arméniens à Washington
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"Le Cognac arménien ne peut pas vraiment
être vendu à Paris. Mais il se vend bien dans la Fédération de Russie.
En d'autres termes, nous avons pris une
"décision pragmatique." Un tiers des exportations de l'Arménie se
fait vers la Russie et ses partenaires, y compris les produits agricoles dont dépendent
des milliers d'emplois. En outre, la Russie vend du gaz naturel à très bon prix
à l’Arménie, enclavée et pauvre en énergie.
()… L'Arménie entretient toujours de bonnes
relations avec l'Union européenne. Mais un
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Conflit
du Haut-Karabakh
Le 12 mai marque le 21e anniversaire de l'accord de cessez-le-feu
entre le Haut-Karabakh, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Le 5 mai 1994, l'Assemblée
interparlementaire de la CEI, le Parlement du Kirghizistan, le ministère des Affaires
étrangères et l'Assemblée fédérale russe ont initié une réunion qui a abouti à la
signature du protocole de Bichkek
par les représentants du Conseil suprême d'Arménie, du Karabakh et du parlement
(Milli Mejlis) de l'Azerbaïdjan. Le protocole prévoyait un cessez-le-feu le 8 mai
à minuit.
Le 9 mai, le représentant
plénipotentiaire du Président russe au Haut-Karabakh, Vladimir Kazimirov, a
rédigé l'accord de cessez-le-feu. Le ministre de la défense azerbaïdjanais
Mamedrafi Mammadov
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Turquie
Dans une déclaration écrite sur le
vote du parlement luxembourgeois sur les massacres de 1915, le ministère turc des Affaires étrangères a
condamné et rejeté fermement la résolution adoptée par le parlement
luxembourgeois, et qu’elle a été prise en déformant les faits et le droit
historique. L’ambassadeur Levent Şahinkaya
a été rappelé pour consultations.
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Azerbaïdjan
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Russie
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«Il me semble que les munitions ne peuvent
être fournies pour être utilisées dans la zone de conflit [Haut-Karabakh] ; elles
doivent être destinées à la défense générale. Les armes défensives sont une
chose, les offensives une autre ; autrement dit, ces questions ont besoin de
plus de clarté.
À la requête de clarification sur le fait de savoir
si la partie russe peut demander à la partie azerbaïdjanaise certaines
contraintes, c’est « oui ». Selon moi, les ventes d'armes aux deux côtés du
conflit — mais en fait c’est même trois côtés — devraient être subordonnées à
certaines conditions, » a poursuivi
Vladimir Kazimirov.
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Le
coin des analystes et des observateurs
Hagop Badalian
De toute évidence, cette amitié et ce
voisinage sont à risque. En fait, le risque est plus grave qu’il n’y paraît à
première vue. Les dommages envers
Suite
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, de News.az, et de Zaman