***
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
***
La
semaine a été dominée par le Sommet du partenariat de l’Est qui prévoit
l'association politique et l'intégration économique de l'UE avec six pays
ex-soviétiques : l’Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la
Moldavie et l'Ukraine. Seuls les trois derniers pays ont signé cet accord de
partenariat avec l'UE en 2014.
-
La Biélorussie et l'Arménie étant membres de l’Union
Economique Eurasienne ne peuvent signer en l’état l’accord pour des raisons
juridiques et douanières.
- L’Azerbaïdjan n’est
pas à proprement parlée intéressée d’aller plus loin, se sentant suffisamment
autonome sur le plan politique et surtout économique.
- La Géorgie depuis
sa guerre éclair avec la Russie concernant les régions sécessionnistes d’Abkhazie
et d’Ossétie du Sud, rêve d’intégrer non seulement l’UE mais également l’OTAN.
- La Moldavie ayant
aussi quelques problèmes avec Moscou, espère un fort soutien de l’UE dans sa
crise avec la Transnistrie pro-russe.
-
Quant à l’Ukraine, les accrochages permanents avec les
régions orientales pro-russes et l’annexion de la Crimée par Moscou, a toutes
les raisons d’intégrer l’UE.
L’événement
majeur du Sommet de Riga a été la confrontation entre l’Arménie et
l’Azerbaïdjan portant sur le conflit du Haut-Karabakh, au point que le ministre
azerbaidjanais des Affaires étrangères a quitté la table de réunion. Différent
qui en soi n’est pas nouveau, mais qui a permis de mettre encore plus
précisément les points sur les «i» et montrer le fossé profond qui sépare les
protagonistes.
Pour
l’Arménie comme l’a clairement indiqué le président Sarkissian dans son
discours, «Le Haut-Karabakh n'a
aucun lien que ce soit avec l’intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan puisqu'il
n'a jamais constitué une partie de l'Azerbaïdjan indépendant.» Alors que pour la
communauté internationale le territoire azerbaidjanais, est un copier-coller de
la RSS d’Azerbaïdjan. Par voie de conséquence la région autonome du
Haut-Karabakh n’est pas négociable, mais seulement les districts
environnants ; et encore sous certaines conditions. Quant aux trois propositions
de base des pays coprésidents du groupe de Minsk – Etats-Unis, Russie et France
-, Erevan y adhère totalement.
Pour
l’Azerbaïdjan seule le principe de l’intégrité territoriale compte et pas
question d’un quelconque principe du droit à l’autodétermination des peuples,
sauf à poser la question de l’indépendance d’ici quinze à vingt ans, aux 1.000.000
d’Azéris réfugiés + 160.000 Arméniens du Karabakh. Quant aux 200.000 Arméniens
qui ont fui l’Azerbaïdjan lors des pogroms, ils passent dans pertes et profits.
Et tant qu’Erevan n’acceptera cette approche, Bakou mettra la pression sur sa
frontière avec l’Arménie et sur la ligne de contact avec les forces armées du Haut-Karabakh,
en total mépris du dernier principe de base, le non-usage de la force ou de sa
menace. Et comme l’usage de la force ne donne pas entière satisfaction, les
dirigeants azéris menacent de reprendre les hostilités à une plus grande
échelle en envahissant même la république d’Arménie.
Ses
exigences n’ayant pas été acceptées, on comprend pourquoi l’Azerbaïdjan a finalement
signé de mauvaise grâce la déclaration finale, tout en rejetant certains termes
et en sortant un communiqué officiel. Comme la Turquie au moment de la
signature des protocoles de normalisation des relations avec l’Arménie, en
octobre 2009.
Rappelons
toutefois, que l’Arménie comme la Biélorussie ont soulevé quelques objections
concernant la mention «annexion illégale
de la Crimée.»
***
Traductions – revue de presse
***
Les
relations UE-Arménie
«Un nouvel accord entre l'Arménie et l'Union
européenne peut être élaboré au Sommet du Partenariat oriental à Riga. L’UE
apportera son soutien à la Géorgie, à l'Ukraine et à la Moldavie dans la mise
en œuvre des accords d'association. Dans le même temps une offre spéciale sera
faite à l'Arménie, à l'Azerbaïdjan et à la Biélorussie. Nous voulons construire
des relations sur des principes d'égalité,»
a déclaré l’ambassadeur Juris Poikans, chargé
du partenariat oriental au ministère letton des Affaires étrangères.
Poikans a souligné que le prochain
sommet de Riga est un événement important pour la Représentation de la Lettonie
à la fois dans l'UE et dans l'Europe, en général, que des changements
considérables
***
Extraits
du discours du président Sarkissian au Sommet de Riga et déclaration finale
«La résolution pacifique du conflit du
Haut-Karabakh est également importante pour construire l'Europe sans lignes de
démarcation. L'approche de l'Arménie est en harmonie avec la position de la
communauté internationale, qui s'est reflétée dans les déclarations des
dirigeants des nations coprésidentes du groupe de Minsk de l'OSCE. Il est bien
connu que les parties qui négocient sous les auspices du processus de Minsk de
l'OSCE ont convenu que le conflit du Haut-Karabakh est traité sur les
dispositions de la Charte des Nations Unies et de l'acte Final d'Helsinki, en
particulier celles qui se rapportent au droit à l'autodétermination des
peuples, à l’abstention de la menace ou l'emploi de la force et à
Suite
***
OSCE
Le président en exercice de l’OSCE, le
ministre des Affaires étrangères de la Serbie, Ivica Dačić, a reçu à Belgrade les trois coprésidents du groupe de
Minsk de l'OSCE – les ambassadeurs Igor Popov, James Warlick et Pierre Andrieu,
accompagnés de son représentant personnel sur le conflit, l’ambassadeur Andrzej
Kasprzyk, et de son représentant spécial pour le Caucase du Sud, l'ambassadeur
Angelo Gnädinger.
Dačić a promis le soutien de la
présidence serbe à ses représentants et aux coprésidents du groupe de Minsk, et
a exprimé sa gratitude pour leur travail.
***
Artsakh
Le 22 mai, conformément aux accords
conclus avec les autorités de la République du Haut-Karabakh, la Mission de l'OSCE a effectué une
surveillance prévue de la ligne de Contact entre les forces armées du Haut-Karabakh
et l'Azerbaïdjan dans la région de Hadrut près de Horadiz.
Le suivi côté Artsakh a été mené
Yevgeny Sharov (Ukraine) et Khristo Khristov (Bulgarie).
Côté Azerbaïdjan, ce sont Peter
Svedberg (Suède) et Simon Tiller (Grande-Bretagne) qui ont effectué la
surveillance.
Aucune violation du régime de
cessez-le-feu n’a été enregistrée. Toutefois, le côté azerbaïdjanais n’a pas conduit
la mission de l'OSCE à ses lignes de front.
***
Turquie
Le célèbre député kurde, Altan Tan, du parti HDP, a discuté de l'évolution de la situation pré-électorale en Turquie, condamnant les attaques continuelles contre le parti kurde.
En réponse à la question d'un
journaliste sur les massacres de Circassiens en 1864, Altan Tan a déclaré: "De grandes tragédies ont eu lieu dans cette région. Par
exemple, le 24 avril, nous avons parlé du génocide arménien. Le génocide
arménien ne sera jamais oublié, pas plus que
Suite
***
Azerbaïdjan
«Il existe des doubles-normes au niveau du
droit international. Il y a des pays qui occupent constamment les territoires
au-delà de leurs frontières en utilisant l'immunité partielle,» a déclaré la sénatrice française Nathalie Goulet, membre de la commission des Affaires étrangères et
de la défense lors du 3e Forum mondial sur le dialogue interculturel de Bakou.
«Sous la menace croissante du terrorisme dans
le monde moderne, une telle approche est inacceptable, et la communauté
internationale doit
***
Le coin des analystes et
des observateurs
«Moscou se méfie de toute initiative
concernant les relations de l'Arménie avec l'Europe. Est-ce juste une visite,
des négociations sur un accord voire une entente ? Avant de signer tout accord, le leader arménien demandera la
permission de Poutine. L’Arménie, malheureusement ne maitrise pas sa politique
étrangère, laquelle qui est dirigée de Moscou.
Par conséquent, nous devrions être prêts à
tout scénario autorisé par Poutine. Sarkissian pourra ou pas
***
**
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, de News.az et de APA.az