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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Erdoğan
voit filer entre ses doigts l’intransigeance de la Turquie envers sa voisine.
La signature des protocoles arméno-turcs de normalisation des relations avec
l’Arménie sans la condition préalable concernant le Karabakh, lui avait déjà
donné un avant-goût des limites de sa politique. Avril 2015 en a rajouté une
couche avec son cortège de reconnaissance du génocide par des Etats ou des
parlements, un rappel à l’ordre par le Parlement européen une autre couche, et pour
terminer le 7 juin avec l’arrivée des minorités à la grande assemblée nationale
turque sous la bannière du HDP. Et même dans la société civile – ONG, médias,
intellectuels -, il n’y a plus grand monde pour valider sa vision de l’histoire
et ses relations avec l’Arménie.
L’ouverture
des jeux européens à Bakou n’a pas eu l’effet escompté par les dirigeants
azerbaidjanais. Certes il y a eu beaucoup de monde surtout des sportifs mais
très peu de chefs d’Etat importants si l’on excepte les présidents russe et
turc. Le premier était présent pour des raisons géostratégiques ne tient pas à voir
l’Azerbaïdjan verser dans le giron occidental ; le second, pour des
raisons pour partie économiques mais surtout diplomatico-anti-arméniennes avec
un volet militaire.
Le
rôle joué par la Russie a toujours été claire, surtout sous la direction de
Vladimir Poutine. Autant Moscou a laissé « filer» les pays satellite de
l’URSS, une Europe de l’Est que les Occidentaux se sont empressés d’accaparer
par l’intermédiaire de l’UE (huit pays de l’Est intégrés en 2004 et deux de
plus en 2007) ou par l’OTAN (trois pays de l’Est intégrés en 1999 et sept de
plus en 2004). Et comme cela ne suffisait pas, l’UE s’est intéressée aux
ex-républiques soviétiques par le biais de la Politique Européenne de Voisinage
et le Partenariat oriental. Et lorsque des accords d’association ont été
proposés, ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase russe et déclenchée
la mise en œuvre de la crise ukrainienne et la création de l’Union Economique
Eurasienne.
Le
style Poutine consiste à souffler le chaud et le froid que ce soit en Ukraine
ou au Sud-Caucase. Ce qui s’est traduit par sa présence à Erevan le 24 Avril pour
les commémorations du centenaire du génocide et le 12 Juin à Bakou pour
l’inauguration des Jeux européens. Moscou veut avoir le beurre et l’agent du
beurre, c'est-à-dire garder l’Arménie sous sa coupe - réalisé en grande partie
sur tous les plans : économique, politique et militaire -, mais également
l’Azerbaïdjan pour des raisons essentiellement économiques (armement et
énergie) et géostratégiques.
Donc
attendre de Moscou qu’il veuille bien agir effectivement pour la résolution
pacifique du conflit du Karabakh n’est pas pour demain. Comme disent les
observateurs avertis, si les Etats-Unis la Russie et la France avaient
réellement voulus régler le conflit, celui-ci ne continuerait pas de trainer
depuis vingt-un ans.
Est-ce
pour autant que la situation est définitivement bloquée ? Non, certainement
pas. Comme en Turquie, il y a la société civile qui peut changer les choses,
encore faudrait-il qu’elle puisse s’exprimer, il y a également la pression que
peuvent exercer les Occidentaux sur le potentat Aliev plutôt que le caresser
dans le sens du poil pour des raisons bassement matérielles. Reste bien
évidemment l’influence prédominante de la Turquie, laquelle est liée indirectement
à la politique de Washington. Une reconnaissance du génocide des Arméniens
et/ou une prise de position de l’OTAN changerai totalement la donne dans la
région.
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Traductions – revue de presse
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Les
dessous des Jeux européens de Bakou
Les première Jeux européens se sont
ouverts Vendredi à Bakou, mais l'événement a été éclipsé par situation, dans l’ancienne
république soviétique connue pour grande richesse pétrolière, de la tolérance
zéro de la dissidence, du bafouage des droits de l’homme et des allégations de
corruption gouvernementale.
L’Azerbaïdjan a dépensé près d’un
milliard de dollars pour recevoir les 6000 athlètes de 50 pays, selon le
ministre des Sports Azad Rahimov :
"Ces Jeux européens devrait être une
célébration de l'amitié. Nous disons toujours que les sports doivent signifier
la paix et doivent
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Turquie
and Co
Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que des élections anticipées seraient
«inévitables» si les deux partis, l’AKP au pouvoir et le principal parti
d'opposition, échouent pour la formation d’un nouveau gouvernement dans la
limite constitutionnelle de 45 jours.
«Vu que ni le premier parti [AKP] ni le
second [CHP] ne sont capables de gouverner seuls ... la probabilité de refaire
des élections sera inévitable conformément à la constitution. Je ne peux pas
appeler cela un sondage de pression mais une
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Grande-Bretagne
Le 16 juin, la Chambre des Lords a débattu
de la reconnaissance du génocide arménien.
«Le gouvernement de sa Majesté reconnaît les
terribles souffrances infligées au peuple arménien et aux autres groupes vivant
dans l'Empire Ottoman au début du XXe siècle. Tout en se souvenant et en
honorant les victimes du passé, nous croyons que la priorité du Royaume-Uni se
doit d’aider les peuples et les gouvernements de la Turquie et l'Arménie pour
faire face ensemble à leur histoire commune»,
a déclaré le comte James Stopford,
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Le
coin des analystes et des observateurs
Ilya
Lozovsky - Tamara Grigoryeva : L'Azerbaïdjan et les droits de l'homme
Paul Goble : Le devenir du Karabakh
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de Today.az