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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Le
Président en exercice de l'OSCE, Ivica
Dačić, vient d’effectuer une tournée dans les trois pays du Sud-Caucase
pour prendre la température et prodiguer ses conseils. Quel bilan en
tirer ?
Dans
le cas de la Géorgie, il est hautement improbable que Tbilissi recouvre sa
souveraineté territoriale, c'est-à-dire réintègre l’Abkhazie et l’Ossétie du
Sud en son sein. Ces régions se sont non seulement déclarées indépendantes, mais
surtout Moscou a reconnu ces indépendances en établissant des relations
diplomatiques et passant des accords économiques et surtout militaires.
Conséquences de la guerre russo-géorgienne de 2008, elle-même conséquences de
l’indépendance du Kossovo reconnue par les Occidentaux. Aussi, l’UE fait son
possible pour garder la Géorgie dans son giron par l’intermédiaire du
partenariat oriental. Toutefois cette main tendue ne va pas jusqu’à entamer des
négociations d’adhésion pas plus qu’une intégration dans l’OTAN. Il y a des
lignes rouges qu’il est préférable de ne pas franchir. La pomme de discorde
ukrainienne est déjà suffisamment grave.
Quid
des deux autres pays ? Là aussi le différend est important, sans doute
moins grave qu’en Ukraine, mais plus profond, car plus qu’un dialogue de sourds
on frise la quadrature du cercle. Dans le cas ukrainien comme dans le cas
géorgien c’est une confrontation Est-Ouest par pays interposés. Dans le cas du
Karabakh c’est une confrontation non pas géopolitique entre deux géants, mais
entre l’Arménie et la Turquie par Azerbaïdjan interposé. Le contentieux
arméno-turc date de plus d’un siècle et la solution du conflit du Karabakh est
dans les mains de la Sublime Porte.
Bakou
au fil des ans est devenu le bras armé d’Ankara. Ce que la Turquie, membre de
l’OTAN, membre du G20 et candidate à l’UE, ne peut pas faire militairement,
c’est l’Azerbaïdjan qui s’en charge. Le Karabakh n’est qu’un prétexte. Il
suffit de voir le ballet entre Erdoğan et Aliev, entre le maître et son valet.
Il suffit de se rappeler le blocus imposé à l’Arménie depuis 1993. Il suffit de
se rappeler la condition imposée pour la ratification des protocoles de
normalisation des relations arméno-turques.
A
ce jour, la société civile turque n’est pas suffisamment forte pour infléchir
la politique du gouvernement. Seuls Washington et Moscou peuvent influer sur Ankara
et par voie de conséquence sur le comportement de Bakou.
Dans
ces conditions toutes les personnes haut placées de bonne volonté et/ou
organisations - UE, CoE, APCE, OSCE ou ONU, peuvent défiler en Arménie et en
Azerbaïdjan, hélas elles ne changeront rien.
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Traductions – revue de presse
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OSCE
Le Président en exercice de l'OSCE, également
vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Serbie, Ivica Dačić, est arrivé dans le Sud-Caucase. Il
a commencé sa tournée par l’Azerbaïdjan le 1er juin, la Géorgie le 2
et l’Arménie le 3 juin.
(...)
Le Président Ilham Aliev a reçu une délégation conduite par le président de
l'OSCE, Ivica Dačić.
Rappelant avec satisfaction sa
dernière rencontre avec Ivica Dačić, le
chef de l'Etat a souligné l'importance de sa visite en Azerbaïdjan.
Ivica Dačić a salué son interlocuteur au nom du
Président de la République serbe, Tomislav Nikolic, et du Premier ministre
Aleksandar Vucic ; Il a confirmé sa présence à la cérémonie d'ouverture
des premiers Jeux européennes qui se tiendront à Bakou.
Les parties ont discuté des
perspectives de la coopération Azerbaïdjan-OSCE, du
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Brésil
Le Sénat fédéral du Brésil a adopté une résolution condamnant le
génocide arménien, devenant ainsi le 24ème pays à le reconnaître.
Selon le ministère des Affaires
étrangères arménien, la résolution a été adoptée à l'unanimité : «Le Sénat fédéral reconnaît le génocide
arménien, dont le centenaire a été commémoré le 24 Avril 2015. Le Sénat rend
hommage à la mémoire des victimes du génocide et apprécie hautement la
contribution à l'économie et à la culture des survivants du génocide et de leurs
héritiers, qui ont trouvé refuge au Brésil. Les génocides ne doivent pas être
oubliés».
Le ministre des Affaires étrangères
Edouard Nalbandian a souligné : «Le
processus irréversible de la reconnaissance internationale du génocide arménien
continue. Le Brésil a apporté sa contribution à la prévention des crimes contre
l'humanité".
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France
Le porte-parole du ministère français
des Affaires étrangères, Romain Nadal,
a déclaré le 31 mai que la position de la France sur le conflit du
Haut-Karabakh est claire et immuable : "Nous
ne reconnaissons pas l'indépendance du Haut-Karabakh et n’avons pas de
relations avec les personnes qui se disent dirigeants."
Le responsable français a fait ces
remarques dans le cadre de la signature d’une «charte amicale» avec des villes
françaises lors de la récente visite du «président» du Haut-Karabakh. Bakou avait
envoyé une note de protestation à la France suite à la visite de Bako Sahakian.
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OCI
L'Organisation
de la coopération islamique, a exigé de
l'Arménie qu’elle retire ses troupes des territoires azerbaïdjanais.
La résolution a été adoptée le 29 mai lors
de la 42ème session des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de
l'OCI.
Elle condamne la poursuite de
l'agression de l'Arménie contre l'Azerbaïdjan et la nécessite de mettre en
œuvre toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur le
conflit du Haut-Karabakh. Le document reconnaît également le droit de l'Azerbaïdjan
à exiger une compensation de l'Arménie pour les dommages causés au cours du
conflit. L'OCI condamne la destruction par l’Arménie de monuments historiques,
culturels et religieux dans les territoires occupés. En outre, la déclaration
finale de l'OCI souligne le respect de la souveraineté et de l'intégrité
territoriale de l'Azerbaïdjan.
L'organisation a également reconnu,
une fois de plus, la tragédie de Khojaly comme un acte de génocide.
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Azerbaïdjan
«L’Azerbaïdjan peut utiliser le potentiel de
son arsenal de l'espace à des fins de défense au moyen d'images obtenues par le
satellite en orbite basse AzerSky.»
Un atelier dédié à l'application de
l'imagerie par satellite acquis par Azersky, un satellite d'observation de la
Terre dotée d’une haute résolution optique, pouvant servir à la défense et à la
sécurité, s’est déroulé à la station de contrôle au sol en partenariat avec
Airbus Défense et espace.
L'atelier visait à sensibiliser les
bénéficiaires potentiels. Organisé de manière interactive, l'atelier a réuni
des représentants des structures de pouvoir de l'Azerbaïdjan, tels que le
Ministère de la sécurité nationale, le ministère des Situations d'urgence, le ministère
de l'Intérieur, le ministère de la Défense, et le Service national des
frontières.
Le satellite est en mesure de traiter
une zone de six millions de km² par jour. La résolution des images est de 1,5 m.
Pendant les 18 prochains mois, plus de
25 professionnels azerbaidjanais seront formés en France sur les opérations
satellitaires optiques, le développement de produits, la ventes et la
commercialisation de services de géo-information.
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APCE
L’ancien député conservateur britannique,
Robert Walter, qui a été chargé l'an
dernier par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) d'un
rapport sur le conflit du
Haut-Karabakh est devenu citoyen turc.
C’est le ministre des Affaires
étrangères Mevlut Cavuşoğlu qui a remis personnellement la semaine dernière une
carte d'identité turque au député anglais, à l'ambassade de Turquie de Londres.
Walter, qui est marié à une femme turque, a
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Parlement
européen
A l'initiative du Groupe d'amitié UE-Arménie du Parlement européen et de la
Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie (FEAJD), un panel de discussion intitulé
«Les conflits et le droit à
l'autodétermination" a eu lieu à Strasbourg le 3 Juin. La discussion a
porté sur le conflit du Haut-Karabakh, sa structure, les aspects historiques et
juridiques avec un accent spécial sur le droit à l'autodétermination.
Le président de la FEAJD Kaspar Karampetian a ouvert les débats.
Il a remercié l’eurodéputée Eleni Theocharous, Présidente du Groupe d'amitié
UE-Arménie au PE pour l’aide apportée à la réalisation de la manifestation, et
a exprimé sa satisfaction concernant les orateurs et invités de haut niveau présents.
Il a souligné la
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Turquie
«Le Parti démocratique des peuples (HDP) prône
la normalisation des relations avec l'Arménie en cas de succès aux élections
parlementaires. Le HDP appuiera également la campagne pour la reconnaissance du
génocide des Arméniens,» a déclaré le
vice-président du parti, Nazmi Gur.
"Nous soutenons la mise en œuvre des
protocoles de normalisation des relations avec l'Arménie et l'ouverture de la
frontière. Les relations turco-arméniennes ne doivent pas dépendre du règlement
du conflit du Karabakh - cette question doit être résolue entre les peuples
arménien et azerbaïdjanais à travers des négociations.
() Notre parti soutiendra la mise en œuvre
conjointe du projet de gazoduc Flux avec la Russie. Par contre, nous sommes
opposés au développement de projets d'énergie nucléaire en Turquie, car liés à
des risques environnementaux",
a-t-il ajouté.
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Le
coin des analystes et des observateurs
En Mars 2003, Recep Tayyip Erdoğan est
devenu Premier ministre de la Turquie, en remplacement d’Abdullah Gül, lequel a
occupé le poste de ministre des Affaires étrangères. Quant à Ahmet Davutoğlu,
il est devenu le principal conseiller de la politique étrangère du Premier
ministre. Ce triumvirat a été façonné pour assurer la politique étrangère
turque pour la prochaine décennie. «L'ouverture arménienne" était l'une
des tâches les plus difficiles pour ces décideurs de la politique étrangère
d'Ankara.
Erdoğan, diplômé de l’Ecole religieuse
d’'Imam Hatip et ancien joueur semi-professionnel de football, était la figure
la plus puissante du trio, mais il a eu un rôle relativement passif dans
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Lrakir, de Today.az, de News.az, de Trend, de APA, et de l'OSCE