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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Surtout ne brusquer personne et certainement pas le fauteur de troubles. Le plus important pour les coprésidents du groupe de Minsk, c’est qu’Ilham Aliev participe à des rencontres au sommet et qu’il se retienne de lancer ses troupes contre les Arméniens. Il n’est pas question de contrarier le potentat azéri, pourvoyeur d’énergie et de diverses mannes aux européens. Et surtout on n’ira pas vérifier sur le terrain si Bakou respecte ses engagements sur la non-violation du cessez-le-feu. Quant aux civils tués, quelques larmes de crocodile suffisent, histoire de passer du baume sur le cœur des Arméniens.
Quant
à trouver un début de commencement de solution au conflit du Karabakh, c’est
peine perdue. Le despote azéri a fait sienne la devise : Ce que Staline a généreusement
donné [morceler pour régner] à l’Azerbaïdjan, les Arméniens ne peuvent le
reprendre, même si le territoire en question faisait partie de la république d’Arménie.
C’est ce que lİlham Heydər oğlu Əliyev appelle l’intangibilité des frontières.
Partant
de là, il est clair que la position du rejeton d’Heydar a peu de chance de
changer.
1- Bakou a accepté le
cessez-le-feu de 1994 car il ne pouvait faire autrement. les troupes
arméniennes auraient gagné encore plus de terrain, l’armée azérie étant en
quasi déroute. D’où le gout amer de la défaite, et une idée bien ancrée de
vengeance.
2-
Bakou ne veut pas tenir compte des propositions des
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE car elles comportent des points
inacceptables comme par exemple : le droit à l’autodétermination des
peuples.
3-
Bakou s’appuie essentiellement sur les quatre
résolutions prises en 1993 par le Conseil de sécurité de l’ONU, c’est-à-dire au
plus fort de la guerre arméno-azerbaidjanaise, et donc bien avant le
cessez-le-feu en mai 1994 et la nomination du groupe de Minsk et des trois
coprésidents pour résoudre le conflit par voie diplomatique. Par cette
acceptation d’arbitrage, la mise en œuvre des résolutions onusiennes devient
caduque, ce qui est confirmée par le Secrétaire général de l’ONU et les membres
permanents du Conseil de sécurité.
4-
Bakou considère les troupes arméniennes qui se trouvent
dans les districts entourant le Haut-Karabakh comme étant une troupe d’occupation,
qui de surcroit mitraillent les azerbaidjanais se trouvant à la ligne de
contact. Ainsi par leur présence, les violeurs du cessez-le-feu sont les
Arméniens et donc les militaires azéris ne font que répliquer aux tirs des
«occupants».
5- Bakou ne compte pas
changer de stratégie sachant pertinemment que ni les Occidentaux ni les Russes
ne s’immisceront militairement dans le conflit.
Mais
alors pourquoi l’Arménie ne se retire-t-elle pas des districts entourant le
Haut-Karabakh pour faire avancer le processus de négociateur comme le
réclame l’Azerbaïdjan ?
La
réponse se trouve dans les déclarations du mégalomane azéri : «tout Arménien, où qu'il
se trouve, doit être considéré comme l'ennemi public numéro un des Azéris. () Les Arméniens et la Diaspora arménienne sont
nos pires ennemis. () L'Arménie est ...un pays négligeable...une colonie, un
poste avancé géré depuis l'étranger, un territoire artificiel créé sur d'anciennes
terres azerbaïdjanaises. Etc. etc.»
Et
surtout que l’on ne vienne pas dire que c’est un discours destiné à la
population azerbaidjanaise voire électoraliste, alors qu’il est prononcé en
permanente et appuyé par des actes belliqueux.
Ce
que bon nombre d’Occidentaux ne veulent pas comprendre, c’est que l’Azerbaïdjan
comme bon nombre de pays islamiques ou islamistes, ne partage pas les valeurs
occidentales. Alors essayer de mettre en œuvre des mesures s’appuyant sur ces
valeurs est une vision idyllique et angélique de la politique. Sauf peut-être
Poutine qui ne s’embarrasse pas dans des salamalecs obséquieux.
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Traductions – revue de presse
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Arménie
«Nous condamnons fermement l'aggravation sans
précédent de la situation à la ligne de contact, qui a conduit à un certain
nombre de pertes humaines à la veille de la réunion des Présidents arménien et
azerbaïdjanais prévue le 19 Décembre,»
a déclaré le ministre arménien des Affaires Etrangères Edouard Nalbandian.
"Nous exprimons nos profondes
condoléances aux familles des soldats tués de l'Armée de défense de la RHK.
La montée de tensions à la veille de chaque
réunion de haut niveau est devenue habituelle. Bakou chérit
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OTAN
Le représentant spécial du Secrétaire
général de l'OTAN pour le Caucase et l'Asie centrale James Appathurai a discuté sur un éventuel déploiement de forces de
maintien de la paix au Haut-Karabakh, lequel était totalement prématuré,
précisant :
"Le déploiement d'unités de maintien de
la paix au Haut-Karabakh est une possibilité d'un règlement politique, mais
aucune entente n'a encore été entamée à ce jour.
Donc il est très prématuré de
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Etats-Unis
«La proposition du Département d'État des
États-Unis, qui a été faite en vue de la réunion de samedi à Berne entre les
présidents arménien et azerbaïdjanais, concernant la proposition sur de
dispositifs sensibles à installer sur la frontière et qui enregistre les
incidents et les fusillades, n'a pas été faite à l'improviste,» a déclaré un haut fonctionnaire.
"C’est un carton jaune à l'Azerbaïdjan.
En outre, le côté américain est bien conscient que l'Azerbaïdjan ne sera pas
d'accord avec cela. Mais ceci est un mouvement tactique pour attirer
l'Azerbaïdjan loin de la Russie, de faire comprendre que le plan de M. Lavrov,
à savoir que «les promesses russes» dont les Azerbaïdjanais se gargarisent,
sont une illusion.
Les Etats-Unis savent très bien que les
relations Azerbaïdjan-Turquie sont très tendues en ce moment, et ils tentent de
prendre le contrôle du processus Karabakh, en attendant un changement sérieux
dans le comportement d’Ilham Aliev, et un virage vers l'Ouest.
Est-ce que ces attentes occidentales arriveront
à terme lors de la prochaine réunion des présidents ? Je ne le pense pas,» a conclut le haut-fonctionnaire.
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Azerbaïdjan
En vertu de la décision du
gouvernement arménien, la Mosquée bleue d'Erevan sera concédée aux iraniens
avec un bail de 99 ans.
A la suite de quoi, un dignitaire
religieux azéri, qui s’est levé du pied gauche, a décidé de déclarer l'Arménie :
"ennemie de l'Islam."
Se référant aux discussions du
gouvernement arménien avec l'Iran concernant la Mosquée Bleue, le président du
Comité d'Etat pour le travail avec les organisations religieuses Mubariz Gurbanli, a fait valoir des
droits sur toutes les mosquées située sur le territoire arménien au motif que "les anciennes mosquées en Arménie sont des mosquées
azerbaïdjanaises" et
d’ajouter :
«L'Arménie est dans l'ensemble l'ennemie des
Turcs et des musulmans. Les pourparlers de l'Arménie avec l'Iran sur le sort de
la Mosquée Bleue sont menés pour le spectacle. Le but est de détourner les
monuments culturels iraniens.»
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Rencontre
Sarkissian-Aliev
Les négociations entre les présidents
arménien et azerbaïdjanais, Serge
Sarkissian et Ilham Aliev ont eu lieu dans la capitale suisse, Berne.
Les pourparlers de médiation ont commencé par la
rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de
l'Azerbaïdjan, Edouard Nalbandian et Elmar Mammadyarov, en présence des coprésidents
du Groupe de Minsk, Igor Popov (Russie), James Warlick (USA), Pierre Andrieu
(France) ainsi que du Représentant personnel du Président en exercice de l’OSCE,
Andrzej Kasprzyk. Puis, les présidents sont intervenus.
Les négociations ont
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Le
coin des experts et des observateurs
Ruben Safrastian : La politique de l'Azerbaïdjan
Gagik Haroutounian : Les Etats-Unis et l'Azerbaïdjan
Fikret Sadigov : Les propositions de l'Azerbaïdjan pour résoudre le conflit
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de Today.az