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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Pourquoi
se retenir quand en face on a des timorés ?
Le
président turc Recep Tayyip Erdoğan joue sur du velours.
L’Union
Européenne le caresse dans le sens du poil, empêtrés qu’elle est avec les
réfugiés. Depuis 10 ans la Turquie frappe hypocritement à sa porte sachant
pertinent qu’elle n’est pas prête de s’ouvrir. En attendant des milliards d’euros
pleuvent sur Ankara que ce soit pour aider à une hypothétique adhésion ou plus
récemment pour retenir les réfugiés sur son sol.
Quant aux Etats-Unis, non seulement Ankara fait partie de l’OTAN mais reste, du moins officiellement, l’allié fidèle de Washington dans la région au même titre qu’Israël. Aussi quel que soit le locataire de la Maison Blanche, les exactions commises par les dirigeants ottomans sont allègrement couvertes, voire justifiées surtout lorsqu’il s’agit de la Russie. La géopolitique ne se soucie pas des libertés ou des droits de l’homme.
Fort
de ces soutiens, Erdoğan peut se permettre de franchir allègrement la ligne
rouge en soutenant économiquement l’Etat islamique, en fomentant des attentats
meurtriers contre la minorité kurde par Daech interposé, en envoyant des
soldats turcs sur le sol irakien (Cf. article du Figaro). Et
comme tout cela ne suffisait pas, il bombarde le PKK en Irak et en Syrie au
motif de combattre l’EI, avec le point d’orgue : abattre un chasseur russe,
à la frontière syrienne.
L’exemple
venant de haut, le petit frère azéri marche dans ses pas.
Fort
de l’impunité exercée par les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE,
le président İlham Heydər oğlu Əliyev multiplie les violations du
cessez-le-feu, que ce soit à la frontière avec l’Arménie ou à la ligne de
contact avec le Karabakh. Et quand approche une réunion ou une visite
importante, ce qui est le cas prochainement, les tirs s’intensifient avec
l’emploi de nouvelles armes. Ainsi, les Azéris ont commencé par des tirs de snippers,
puis sont passés aux lance-grenades, et en 2015 a vu arriver les mortiers, les
cannons anti-aériens, et pour terminer par des tirs à partir de blindés. Si on
ne stoppe pas ce docteur Folamour, il ne se gênera pas pour utiliser des
missiles ou pire déclencher les hostilités sur une grande échelle.
Le
despote de Bakou aurait tort de se priver. L’argent permet énormément de choses,
à commencer par graisser la patte de certains élus européens, à soudoyer des
organisations internationales sous des airs de bienfaisance, à acheter des
clubs sportifs, et bien évidemment investir à l’étranger les profits de la
famille Aliev. Sortir des déclarations génériques sans désigner personne et n’exercer
aucune pression ne risquent pas d’effrayer le potentat, d’autant qu’il a la
haute main sur les robinets énergétiques.
Cette
situation risque fort de perdurer encore un bon bout de temps, les Occidentaux
adorent se gargariser de belles paroles mais lorsqu’il s’agit de passer aux
actes les tergiversations prennent le pas. Sauf lorsqu’on touche aux
approvisionnements énergétiques ou que l’on se défend contre les attentats
terroristes. Les potentats régionaux ont encore de beaux jours devant eux.
Comme
disait Georges Bernanos : “Les démocraties ne peuvent pas plus se passer d'être
hypocrites que les dictatures d'être cyniques.”
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Traductions – revue de presse
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OSCE
Le 22e Conseil ministériel de l'OSCE s'est terminé. Plus d'une dizaine de
programmes ont été débattus. Edouard Nalbandian représentait l'Arménie.
Le président en exercice de l'OSCE, Ivica Dačić, qui est également vice-Premier
ministre et ministre des Affaires étrangères de Serbie, s’est félicité de la
bonne tenue du Conseil et des
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Relations Arménie-UE
Edouard
Nalbandian et le Haut-Représentant
de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité,
vice-présidente de la Commission, Federica
Mogherini, ont annoncé le lancement des négociations sur un nouvel
accord-cadre entre l'Arménie et l'Union européenne. Le ministre a déclaré en
substance :
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Turquie
Le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré que son pays peut se passer de
l'approvisionnement énergétique de la Russie, en faisant appel à d’autres
fournisseurs comme le Qatar ou l'Azerbaïdjan pour le pétrole et le gaz.
Après les sanctions antiturques de la
Russie en réponse au chasseur-bombardier Su-24 abattu, Ankara a lancé des
pourparlers avec
Suite
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Arménie
«Par ses déclarations sur la libération des territoires,
Ankara souligne une fois de plus son soutien à Bakou afin d’en tirer des bénéfices
en retour,» a déclaré le Vice-président
du Parlement arménien et porte-parole du parti républicain d'Arménie (RPA) Edouard Sharmazanov, commentant les
propos d’Ahmet Davutoğlu sur le Karabakh.
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Etats-Unis
«Les Etats-Unis appellent les parties en
conflit à prendre toutes les mesures pour éviter la violence et pour améliorer
l'atmosphère des négociations,» a déclaré le porte-parole
du Département d'Etat John Kirby.
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Le
coin des analystes et des observateurs
Stephen
Blank, qui est analyste senior au
Conseil de politique étrangère des Etats-Unis, estime que le conflit du Haut-Karabakh
ne peut être résolu uniquement que si les Etats-Unis participent plus
activement dans le processus de règlement.
Selon l'analyste, une telle
perspective est devenue
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, ainsi que de la presse française.