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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Et
ce, au sens propre comme au sens figuré, suite à la destruction d’un chasseur
bombardier russe à la frontière syrienne par la Turquie, qui a provoqué entres
autres l’abandon du gazoduc russo-turc South-Stream.
Si
les relations avec Moscou sont au plus mal, il n’en est pas de même pour celles
avec l’Occident - pour la coalition anti-Daech, pour celles avec les Etats-Unis
- pour des raisons géostratégiques et OTAN-esques, pour celles avec l’Union
européenne - pour des raisons
migratoires voire d’adhésion, ou enfin pour celles avec les pays du Golf - pour
des raisons religieuses et son corollaire anti-iranien. Et si l’on ajoute à tout
cela, le feu vert donné à Ankara par tous ces pays pour traquer les
terroristes, ce qu’Erdoğan a traduit par attaquer les Kurdes du PKK, le tableau
est quasiment complet.
Par
contre, dès que l’on franchit la frontière syrienne, on rentre dans un imbroglio
sans nom, vu que pour la Turquie les amis (les Kurdes) de mes amis (la
Coalition) ne sont pas forcément mes amis, pas plus que les ennemis (Daech) de
mes ennemis (les Kurdes) ne sont mes ennemis. En fait Ankara n’a pas
spécialement d’amis, il a avant tout des alliés de circonstance, l’Azerbaïdjan
étant l’exception qui confirme la règle ; «Deux Etats, une nation» comme l’ont déclaré à maintes reprises tous les dirigeants turcs et
azerbaidjanais.
Le
seul attrait de la Turquie aux yeux de l’Occident : sa position
géostratégique, son gros handicap héréditaire depuis la nuit des temps : son
mépris des minorités, et en plus maintenant celui des droits de l’homme et des
libertés. Mais fort heureusement (pour elle) par les temps qui courent, les
Occidentaux non seulement ferment les yeux sur ses manquements chroniques mais
lui octroie des milliards pour faire face au flot migratoire. Mais hélas quand
on voit l’usage qu’en est fait, on est en droit de se demander si l’Union
européenne est frappée de cécité. Le métier en vogue ces temps-ci en Turquie est
celui de garde-côte : les bakchichs des passeurs décuplent amplement
leur maigre salaire ?
Les
salamalecs d’Angela Merkel envers les dirigeants turcs, sixième rencontre
depuis Octobre dernier, ne semblent pas porter leurs fruits, au contraire. Tout
comme l’ouverture d’un quinzième chapitre des négociations d’adhésion - sur les
trente-cinq prévus seul un seul a été fermé, n’a rien changé au «retard à
l’allumage» des islamistes de l’AKP.
()
Habituellement
le génocide des Arméniens est instrumentalisé lorsqu’on veut faire pression sur
la Turquie, soit par sa reconnaissance, soit par sa pénalisation. C’est le cas
à Washington, dans de grandes capitales européennes, à Moscou et même à
Tel-Aviv, qui utilisent les relations Arménie-Turquie dès que leurs propres
relations avec Ankara se détériorent.
Avec
l’intervention des députés russes, Valery
Rashkin et Sergei Obukhov (Cf. § Relations russo-turques), la donne a
sensiblement changé puisque la menace porte sur le traité de Moscou de 1921 et
les territoires cédés à l’empire ottoman. Il est très peu probable que leur
requête soit votée par la Douma et encore moins vraisemblable que le camarade
Poutine dénonce le traité en question.
Toutefois,
cela reste révélateur qu’il existe bel et bien un vieux contentieux territorial
entre la Russie et la Turquie. Une pierre de plus dans le jardin d’Erdoğan si
l’on tient compte des contentieux déjà existants avec ses voisins. «Zéro
problème avec les voisins» disait le dénommé Ahmed Davutoğlu.
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Traductions – revue de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian et de News.am
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Arménie
«L'approche de l'Azerbaïdjan concernant le
règlement du conflit du Karabakh contredit non seulement celle de l'Arménie,
mais aussi celle les coprésidents du Groupe de Minsk", a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères
Edouard Nalbandian devant un parterre
d’ambassadeurs de l’UE.
"L’Arménie, en coopération avec le
Groupe de Minsk de l'OSCE, a maintenu les efforts visant à la résolution
pacifique du conflit du Karabakh. Alors que l'Azerbaïdjan n’a pas cessé de violer
le régime du cessez-le-feu et d’utiliser des armes lourdes.
Les deux rapports anti-arméniens examinés par
l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe il y a quelques jours viennent
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Artsakh
Le 3 Février, le ministre des Affaires
étrangères de la République du Haut-Karabakh, Karen Mirzoyan, a reçu le Représentant personnel du Président en
exercice de l'OSCE, l'Ambassadeur Andrzej
Kasprzyk.
Au cours de la réunion, les parties
ont échangé leurs vues sur un éventail de questions d'intérêt commun, en
particulier, sur la situation sur la ligne de contact entre les forces armées
du Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan, ainsi que
Suite
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OSCE
L
e Président en exercice de l'OSCE, le
ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter
Steinmeier, a appelé à la création d'un mécanisme d’enquête sur les
violations du cessez-le-feu dans la zone de conflit du Karabakh.
"En ce qui concerne le conflit du
Haut-Karabakh, les affrontements armés le long de la ligne de contact et de la
frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan nous inquiètent.
L'Allemagne fait campagne pour une
intensification des négociations sous les auspices du Groupe de Minsk de l'OSCE.
Une étape importante à cette fin serait
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Russie
Le Vice-ministre des Affaires
étrangères russe Grigory Karasin a
rencontré le représentant de l'Union européenne pour le Caucase du Sud et la
crise en Géorgie, Herbert Salber.
Les parties ont examiné la situation
dans le cadre de la complexité de la situation internationale, de la lutte
contre le terrorisme, des menaces à la sécurité et la stabilité dans la région.
Une attention particulière a été accordée à la situation aux frontières de
l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.
Les interlocuteurs ont échangé des
vues sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.
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Relations
Turquie-Russie
Le porte-parole présidentiel turc,
İbrahim Kalın, a annoncé que le président Recep Tayyip Erdoğan essayait en vain d'appeler le président russe Vladimir Poutine.
"Le 29 Janvier, la Russie a une fois de
plus violé l'espace aérien turc. Suite à quoi, le président Erdogan a tenté de
communiquer avec Vladimir Poutine, mais la partie russe n’a pas répondu," a indiqué İbrahim
Kalın.
Suite
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Union
économique eurasienne
Un membre éminent du conseil d'administration
de la Commission économique eurasienne (CEE), a exclu tout plan pour l'adoption
d'une monnaie commune, en invoquant des raisons économiques comme un obstacle
sérieux.
Tatyana
Valovaya - la ministre en charge
du développement de l'intégration et de la macroéconomie de la CEE, a déclaré
qu'un tel passage, si elle est approuvée, aurait des conséquences économiques
négatives au stade actuel.
Suite
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Turquie
La Commission planification-budget du
Parlement turc a abordé la question de l'augmentation du nombre de centres
commerciaux.
Devant la Commission, l’élu arménien
du HDP, Garo Paylan, a abordé la
question de la frontière fermée entre l'Arménie et la Turquie, notant qu’avec
son ouverture l’Arménie serait un excellent partenaire commercial de la
Turquie.
"La frontière avec l'Arménie est fermée
depuis 23ans maintenant. Si la frontière était ouverte, l’Arménie serait en
troisième/quatrième rang pour ses échanges avec la Turquie. La population franchirait
la frontière et les relations se développeraient.
Cela aiderait aussi à résoudre la question du
Karabakh. Le développement des relations bénéficierait aux deux parties,» a-t-il précisé.
[Ndlt : Cela change de son
collègue Markar Essayan, membre du parti islamiste AKP, qui lors de la session
d’hiver de l’APCE a voté avec la délégation turque le retrait des forces
arméniennes de l’Artsakh et la restitution de tous les territoires à l’Azerbaïdjan.]
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Le
coin des analystes et des observateurs
SosoTsintsadze : Sécurité du Sud-Caucase
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian et de News.am