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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Comme
il fallait s’y attendre, les délégués arméniens et azerbaidjanais se sont
renvoyés la faute sur qui a fait quoi début Avril, lors de la session de
L’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe. Selon leur bonne habitude,
les Azéris ont repris les mêmes arguments que les Arméniens et les ont accusé d’avoir
commencé, d’avoir tué des civils et même d’avoir commis des pratiques barbares.
Bref une image inversée de leurs actions.
Quant
au Président de l’Assemblée, Pedro Agramunt, il a mis de l’eau dans son vin en évitant
de reprendre l’argumentaire de Bakou pour rester dans les généralités et les
respects des normes internationales. (Cf. son discours dans le § APCE). On se
souvient de ses propos d’il y a quelques semaines qui stipulaient «l’application des
résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU de 1993 et le retrait des troupes
arméniennes des territoires occupés» ; faisant fi des propositions des
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
Si
René Rouquet, parlementaire français, a comme à son habitude plaidé la cause
des Arméniens, la surprise est venue du Président de la Commission européenne,
Jean-Claude Junker, qui a expressément demandé à la députée azérie qui
l’interrogeait : «Arrêter de tirer et cesser les combats. Respectez le
cessez-le-feu ».
Il
ne faut pas attendre plus de l’APCE qu’une condamnation générique des
événements, car elle n’a aucun mandat pour intervenir dans la résolution du
conflit. Toutefois, une résolution émanant de cette Assemblée peut inciter le
contrevenant à y regarder à deux fois avant de commettre ses méfaits, et le
rejet d’une résolution reste toujours un coup dur pour son auteur. Ce qui
explique le comportement du potentat de Bakou qui bien qu’ayant obtenu gain de
cause sur la gestion du réservoir de Sarsang, s’est vu rejeter la résolution
sur le conflit du Haut-Karabakh.
Par
contre c’est le travail de l’OSCE, et plus précisément de son groupe de Minsk,
de convaincre les antagonistes de négocier, en clair d’accepter des compromis. Encore
faudrait-il pour cela que les Etats coprésidents du dit groupe fassent pression
sur le pays réfractaire à toutes les propositions non conformes à ses visées.
Mais cela ne semble pas être dans l’air du temps des Occidentaux, sauf bien
évidemment quand il s’agit de mener la vie dure au locataire du Kremlin. Un
Poutine qui souffle le chaud et froid sur son allié arménien tout en ménageant
la chèvre et le chou.
Pour
plus de détails sur les échanges entre les parlementaires, voir le compte-rendu
du lundi après-midi et celui du mardi matin.
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Traductions – revue de presse
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Arménie
«Ignorant les nombreux appels lancés par la
communauté internationale au cours des derniers jours, l'Azerbaïdjan continue
les violations du cessez-le-feu le long de la ligne de contact entre le
Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan et à la frontière de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan,
utilisant des armes de différents calibres, notamment des mortiers et des
lance-grenades, entrainant la mort de deux soldats,» a déclaré le porte-parole du
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Etats-Unis
Le Département d'Etat américain a
publié son rapport sur les droits de
l’homme pour 2015.
Concernant
l'Arménie, il est noté : «Les plus importants problèmes de droits de
l'homme au cours de l'année ont été l'utilisation par les dirigeants des
ressources gouvernementales pour maintenir la domination du parti au pouvoir,
le Parti républicain
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APCE
Les délégués arméniens auront un
travail sérieux à faire la semaine prochaine, lorsque de la session de
printemps de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe du 18 au 22 Avril. Trois demandes de débat d'actualité sur
le Haut-Karabakh ont été soumises par les délégués, azerbaïdjanais, arméniens et
français. Le Bureau décidera laquelle des trois demandes sera examinée. Les
délégués arméniens sont résolus à présenter la vérité sur la guerre de quatre
jours.
La première demande intitulée «L'escalade récente et tragique du conflit
du Haut-Karabakh» a été présentée par
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Russie
«La Russie ne permettra pas que l'OTAN
d'intervienne dans une opposition insensée,»
a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, et de poursuivre :
«Nous observons une accumulation sans
précédent de l'activité militaire depuis la fin de la guerre froide, la
présence de l'OTAN sur le soi-disant flanc oriental de l'Alliance avec comme
but inavoué d’exercer une pression militaire et politique sur la Russie. Tout
cela est suivi par
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Relations
Turquie-Biélorussie
Bien que les relations de l’alliée de la
Biélorussie (Russie) et la Turquie soient tendues, et malgré le fait que le Bélarusse
soit membre de l'Organisation Traité de sécurité collective (OTSC) et de
l’Union Economique Eurasienne (UEE), son président Alexander Lukashenko s’est rendu à Istanbul pour prendre part à la
13e session de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Le Président Recep Tayyip Erdoğan a eu des entretiens bilatéraux avec son
homologue biélorusse.
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Union
européenne
Turquie
: Des réformes nécessaires de toute urgence dans les domaines clés, estiment
les eurodéputés
La coopération UE-Turquie en matière
de migration devrait être découplée du processus de négociation d'adhésion à
l'UE, disent les députés dans une résolution votée jeudi. Le texte félicite la
Turquie d'accueillir la plus grande population de réfugiés au monde et note que
le pays reste un "partenaire stratégique clé pour l'UE". Il appelle
toutefois à des progrès sur l'état de droit et les valeurs fondamentales ainsi
qu'à "un dialogue politique plus structuré et fréquent sur des questions
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, du Parlement européen, ainsi que de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.