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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Deux
mois se sont écoulés depuis les accords de Vienne (16 mai) et quasiment un mois
depuis la rencontre de Saint Petersburg (20 juin). Sur le terrain aucune
évolution n’est visible, si ce n’est un léger renforcement des équipes de
surveillance de l’OSCE.
Certes,
depuis la fin de la guerre éclair (1-4 avril) lancée par Bakou, les armes
lourdes se sont tues, mais ce n’est pas pour autant que les tirs ont cessé
faisant leur lot de victimes. Après avoir fait pression sur Ilham Aliev pour
qu’il déclare un cessez-le-feu immédiat, Vladimir Poutine s’est retourné vers
Serge Sarkissian pour qu’il lâche du lest sur la zone de sécurité, plus
précisément sur les districts orientaux du Karabakh. D’où, l’indulgence de
Moscou envers le harcèlement permanent de Bakou.
D’autre
part, l’Ambassadeur de Russie en Azerbaïdjan Vladimir Dorokhin a confirmé que Moscou
poursuivra sa coopération militaro-technique avec Bakou, concrétisée par une
nouvelle vente d’armes russes. Poutine continue à souffler le chaud et le froid
sur l’Arménie, qui pourtant est son allié militaire.
Ce
n’est pas pour rien que le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov
s’est rendu dans les deux capitales, arménienne et azerbaidjanaise, pour
affiner les engagements pris lors des deux Sommets. La fuite d’informations
émanant de Bakou, que ce soit du palais présidentiel ou du ministère des
Affaires étrangères, n’est pas fortuite, même si derrière, la porte-parole de
Serguei Lavrov dément toute assertion azérie. Le Tsar du Kremlin reste maitre
du jeu, et tire les ficelles au gré de ses objectifs.
Mais
alors que font les deux autres pays coprésidents du groupe de Minsk de
l’OSCE ?
Il
est clair que les Etats-Unis et la France (et donc l’Europe) laisse faire
Moscou, se contentant de répéter inlassablement qu’il n’y a pas de solution
militaire aux négociations de paix, mais pas question d’une quelconque
intervention autre que médiation. Pour parler crument, l’Occident n’a que faire
de l’appartenance du Haut-Karabakh. Ce qui prime avant tout, c’est la sécurité
des pipe-lines azéris vers l’Europe, et accessoirement quelques ventes d’armes ou
satellite espion.
Quant
au principe d’autodétermination des peuples, c’est une boite de Pandore que
l’Occident manipule avec d’infinies précautions. Le Représentant spécial de
l'UE pour le Caucase du Sud, Herbert Salber, n’est-il pas également chargé de
la crise géorgienne. Les «patates chaudes» que sont le Haut-Karabakh,
l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud, la Transnistrie, sans oublier le Donetsk
ukrainien, n’intéressent les Occidentaux dans la mesure où leur devenir peut
gêner Moscou. L’exemple du Kosovo est là.
Cette
situation continuera tant que les représentants des pays occidentaux penseront
que leurs interlocuteurs discutent avec les mêmes règles qu’eux et qu’ils
partagent les mêmes valeurs. Pourtant, ce ne sont pas les exemples qui manquent
montrant que les dirigeants turcs, qu’ils soient Azéris ou Ottomans, ne
respectent ni leurs engagements ni leurs signatures.
Alors
que ces pays se moquent ouvertement d’eux, les Occidentaux continuent à leur
faire des salamalecs, voire leur octroyer des légions d’honneur!
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Traductions – revue de presse
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Groupe de Minsk de l'OSCE
«Les coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE prévoient de visiter la région, mais aucune date précise n'a été fixée.
Nous allons certainement visiter la région, mais sont encore coordonnons la
date avec les parties,» a déclaré le coprésident
russe Igor Popov.
«Tous les membres du Groupe de Minsk ont tenu leur réunion ordinaire à Vienne. Les trois coprésidents - russe, américain et
français, ainsi que le représentant personnel du Président en exercice de
l'OSCE, ont
Suite
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Arménie
Commentant les propos du président
Ilham Aliev concernant la solution progressive de la question du Haut-Karabakh,
le vice-ministre des Affaires étrangères arménien Chavarche Kotcharian a déclaré :
"Le Document de Madrid proposé par les
coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE suggère un règlement global de la
question du Haut-Karabakh sur la base de compromis mutuels.
L'un des éléments clés de cette solution
packagée est
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Partenariat
de l’Est
Le ministre arménien des Affaires
étrangères Edouard Nalbandian a
participé à Kiev à la Réunion du 7ème Dialogue informel des
ministres des Affaires étrangères du partenariat oriental. Extraits de son
discours :
«()… Nous espérons que l'UE sera en mesure de
surmonter la situation créée par le Brexit. En ce qui concerne l'Arménie, nous
poursuivrons nos efforts pour développer davantage et approfondir le
partenariat avec les Etats membres de l'Union européenne, ainsi que
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Azerbaïdjan
Le ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Lavrov s’est
rendu en Azerbaïdjan pour une visite de travail.
Sa première entrevue a été avec le
président Ilham Aliev. Les
discussions ont porté sur les étapes bilatérales spécifiques, qui peuvent accélérer
le règlement du conflit du Haut-Karabakh.
"Hier, nous avons eu une conversation
approfondie, sincère et digne de confiance avec le président azerbaïdjanais
Ilham Aliev. Avec le plan initial, des
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az