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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Vingt-cinq
ans que ces deux Etats arméniens ont déclaré leur indépendance. L’Arménie en
tant que ex-république socialiste soviétique, et le Haut-Karabakh en tant que
région autonome, séparée légalement de l’Azerbaïdjan en 1988.
L’Arménie,
suite aux blocus exercés par la Turquie et l’Azerbaïdjan, handicapée par une
oligarchie omniprésente dans tous les rouages de l’Etat, peine à se faire une
place dans la région. Malgré les aides et les subventions reçues par le FMI et
l’Union européenne, son économie a du mal à décoller car en plus d’être
verrouillée par des oligarques teintés de népotisme, elle est gangrenée par une
corruption à tous les échelons. Le fossé se creuse de plus en plus entre le
peuple et les dirigeants, et l’économie de marché fait le reste. La diminution
drastique de sa population depuis la chute de l’Union soviétique, n’en est qu’une
des preuves. Si la politique intérieure laisse fortement à désirer, comme
d’ailleurs dans la quasi-totalité des ex-RSS, fort heureusement la politique étrangère
rattrape pour partie ce handicap.
Le Haut-Karabakh malgré un model démocratique salué par nombre de pays, reste un état non-reconnu par la communauté internationale, rejoignant ainsi les conflits «gelés» de l’ex-URSS. Hélas, pour l’Artsakh, le conflit n’a rien de «gelé», car il subi la pression militaire continuelle de l’Azerbaïdjan par des violations incessantes du cessez-le-feu - signé en 1994-1995, qui génèrent morts et blessés de part et d’autre. Bakou fait tout son possible pour récupérer «ses» territoires, se basant exclusivement sur les notions d’intégrité territoriale et d’intangibilité des frontières. Les valeurs comme démocratie, droits de l’homme ou droit à l’autodétermination des peuples, n’ont pas cours en Azerbaïdjan.
La
situation que ce soit en Arménie ou en Artsakh, n’est pas prête de changer.
Pour
Erevan un changement de gouvernement et/ou de ministres, ne signifie pas pour
autant, malgré leurs belles promesses, un changement de pratiques ou de l’esprit
homo-sovieticus ; Pas plus que pour Stépanaguerd, le renouvellement des
médiateurs internationaux ne changera quoi que ce soit à la situation sur la
ligne de contact.
Le
Caucase est la chasse gardée de la Russie. Si Moscou tolère que les Occidentaux
apportent leur aide sur le plan économique, social ou culturel, il n’est pas
question qu’ils s’insèrent dans le domaine géopolitique et encore moins dans le
domaine militaire par OTAN interposée. Ce qui n’empêche pas le camarade Poutine
d’alimenter en armes les parties en conflit. La Russie a la main mise sur l’économie
et les infrastructures arméniennes et supervise l’exportation des énergies
azerbaidjanaises.
Quand
on voit le comportement de la communauté internationale concernant les conflits
du Moyen-Orient, il est clair que c’est aux Arméniens eux-mêmes d’assurer leur
propre sécurité. En cas de reprise des hostilités à grandes échelles au
Karabakh, les pays co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE ne lèveront pas
le petit doigt se contentant de prodiguer comme à leur habitude des conseils
génériques, sauf peut-être défendre leurs intérêts (énergétiques) en
Azerbaïdjan.
Traductions – revue de presse
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Conseils
de la CEI à Bichkek
Le président Serge Sarkissian a participé à la réunion du Conseil des chefs
d'Etat de la CEI à Bichkek (Kirghizistan), présidé par le Président du pays
hôte, Almazbek Atambaïev.
Lors de la réunion, les chefs d'Etat ont
discuté de questions liées à la coopération des États membres de la CEI dans
les secteurs politiques, économiques humanitaires et sécuritaire. La rencontre
a été suivie par une cérémonie de
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71e session de l'AG de
l’ONU
Rencontres
Le ministre Nalbandian, s’est rendu à New York dans le cadre de la 71e session
de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il a rencontré Lamberto Zannier, le Secrétaire général de l'Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Ils ont échangé des vues sur l'ordre
du jour de l'OSCE, sur des questions d'urgence régionales et internationales,
sans oublier la situation actuelle du
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Communiqué
du Groupe de Minsk de l’OSCE
Les coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE ont publié une déclaration à l’issue de leurs rencontres avec les
ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, en marge de
la session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
«Les coprésidents, les Ambassadeurs Igor
Popov de la Fédération de Russie, James Warlick des États-Unis d'Amérique, et
Pierre Andrieu de la France, ainsi que le Représentant personnel du Président
en exercice de l’OSCE, l’Ambassadeur Andrzej Kasprzyk, ont
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Arménie
«La situation tendue politique et militaire dans
la région, n’écarte pas la possibilité qu'une nouvelle guerre éclate, que nous
ne voulons bien sûr pas, mais si les hostilités reprennent, nous ne devons
avoir aucune autre alternative que la victoire,» a
déclaré le Chef d’état-major des forces armées arméniennes, le Gal Yuri Khachaturov, et d’ajouter :
«Voilà pourquoi notre vigilance ne doit jamais
affaiblir et aujourd'hui nous devons être plus fort qu’hier. Telle est
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am et de News.az