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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Du
10 au 14 octobre s’est tenu à Strasbourg la session d’automne de l’Assemblée
parlementaire du Conseil de l’Europe. Les
sujets principaux portaient essentiellement sur la situation en Turquie et en Ukraine.
Toutefois,
on a remarqué que parmi les orateurs de marque, seule la France était
représentée par son Président, alors que les autres pays (Allemagne, Estonie,
Turquie) l’étaient par leur ministre des Affaires étrangères. Le locataire du
quai d’Orsay doit vraiment être étranger aux Affaires ; surtout quand on s’appelle
«j’en marque zéro», il ne faut pas s’étonner du peu de victoire de la politique
étrangère française. Passons …
Pour
en revenir aux sujets abordés, le conflit du Haut-Karabakh qui n’était pas
inscrit sur l’ordre du jour, a été plusieurs fois cité, que ce soit par le chef
de l’APCE ou celui du Conseil de l’Europe, et bien évidemment par les
représentants de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. Chacun avançant
ses arguments, qu’ils soient pro-Arménie (principe d’autodétermination des
peuples) ou pro-Azerbaïdjan (principe d’intégrité territoriale).
Au
final, rien de nouveau n’est sorti des quatre jours de réunion, si ce n’est que
c’est aux antagonistes de se mettre d’accord. Il est clair que chacun défend
son pré carré, et qu’il n’est pas question pour les Européens d’intervenir
directement ou indirectement dans le différend arméno-azéri. Tout le monde se repose
sur les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, lesquels ont un mandat fondé
exclusivement sur des propositions basées sur les normes internationales et les
principes d’Helsinki (1).
Aussi,
pas question de stigmatiser ou de mettre mal à l’aise qui que soit, et encore
moins voter des sanctions, tout au plus quelques remarques anodines et/ou
génériques, sauf bien évidemment envers Moscou, la bête noire des Occidentaux.
Le va-t-en guerre français se sent pousser des ailes quand il s’agit de
renverser des régimes non démocratiques. Mais attention, on ne s’attaque qu’aux
mauvais régimes non démocratiques, moins puissantes que la France, les bons
régimes (non démocratiques) sont au contraire honorés par elle.
()
On
savait que l’analyse politique n’était pas une science exacte. Toutefois, on
s’attend à ce qu’un politologue ait une approche rationnel des faits et
s’appuie sur le comportement et/ou les propos des individus.
Aussi,
quel fût mon étonnement de lire les conclusions du sieur Markov (cf. § Russie) qui
déclare : «Le gouvernement arménien n'a pas confiance en soi et a peur
d'être renversé s’il fait des compromis.»
Quand
on écoute les discours des dirigeants azerbaidjanais et qu’on voit le
comportement de l’armée azérie sur la ligne de front, la première chose qui
vient à l’esprit c’est que le clan Aliev n’a nulle envie de négocier un
quelconque compromis et déclare urbi et orbi qu’il récupéra ses terres,
c'est-à-dire tout le Karabakh.
Si
«confiance»
il
n’y a pas, ce n’est pas «en soi» mais en l’autre qui depuis des années ne respecte pas
le cessez-le-feu et n’a toujours pas appliqué les décisions prises d’un commun
accord aux Sommets de Vienne en Mai dernier et à Saint-Pétersbourg en Juin.
Alors,
restituer des districts à l’Azerbaïdjan dans ces conditions revient à condamner
la population du Haut-Karabakh à de nouvelles exactions et de nouveaux pogroms.
Car ce n’est certes pas les pays coprésidents du groupe de Minsk qui enverront
des soldats pour protéger la population arménienne, quand on voit comment les
minorités (religieuses ou ethniques) sont protégées au Moyen-Orient.
(1) :
Déclaration sur les principes régissant les relations entre les États
participants (aussi connu comme le « Décalogue ») en 10 points :
- Respect
des droits inhérents à la souveraineté
- Non-recours
à la menace ou à l’emploi de la force
- Inviolabilité
des frontières
- Intégrité
territoriale des États
- Règlement
pacifique des différends
- Non-intervention
dans les affaires intérieures
- Respect
des droits de l'homme et des libertés fondamentales
- Égalité
des droits des peuples et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
- Coopération
entre les États
- Exécution
de bonne foi des obligations assumées conformément au droit international
La
surveillance de ces accords a été confiée à l’ONG - Human Rights Watch.
Traductions – revue de presse
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APCE
«Le conflit en Ukraine, les conflits en
Géorgie, en Moldavie et au Karabakh sont inacceptables,» a déclaré le Président de l'Assemblée Parlementaire
du Conseil de l’Europe, Pedro Agramunt,
dans son discours d’ouverture de la session d'automne.
«Les frontières ne peuvent être modifiées
unilatéralement ou par la force. Par conséquent, le conflit en Ukraine et
l'annexion illégale de la Crimée, les conflits en Géorgie, en République de
Moldavie et en Azerbaïdjan sont inacceptables. En tant qu'Européens, nous devons
résoudre les conflits qui existent au sein de notre espace de vie commun et la
diplomatie parlementaire est un outil approprié pour engager des négociations
politiques", a-t-il précisé, et a poursuivi
en exprimant
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Turquie
La Turquie et la Russie ont signé un accord
stratégique sur le gazoduc ‘Turkish Stream’ le 10 octobre, lequel transportera
du gaz naturel russe vers la Turquie et vers l'Europe en passant sous la mer
Noire.
Les présidents Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan ont déclaré leur
satisfecit précisant que les ministres et les experts vont continuer les
pourparlers bilatéraux après l'accord, qui porteront également sur l'économie,
la politique, la défense, le tourisme et
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Azerbaïdjan
Le Président Ilham Aliev a déclaré que les investissements énergétique de son
pays en Turquie atteindrait les 20 milliards $.
«L’Azerbaïdjan et la Turquie ont construit
des infrastructures énergétiques, comme des pipelines, afin d'assurer la
sécurité énergétique des deux pays. Quotidiennement, la Turquie joue un rôle
crucial dans la sécurité énergétique de la région.
La croissance de la prospérité de la Turquie
est importante non seulement pour
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Russie
«La Turquie peut jouer un rôle positif dans
le règlement du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh,» a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe, Sergey Lavrov.
"La Turquie peut jouer un rôle positif
en assurant le règlement du conflit du Haut-Karabakh et une coopération économique
normale dans la région. C’est un facteur important que
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.az, de Trend, de APA, de Hurriyet, ainsi que de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.