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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Le
nettoyage continue et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Depuis le coup d’état
manqué du 15 Juillet et après avoir «extirpé» de toutes les administrations et corps
d’état la gangrène «güleniste», ou considérée comme telle, Recep Tayyip Erdoğan
s’attaque depuis cet automne aux opposants de tous bords. Personne n’est
épargné qu’il soit intellectuel, journaliste ou élu, surtout s’il n’est pas
anti-PKK. La critique n’est plus de mise envers l’autocrate.
Pourquoi
se gêner ? Le nouveau sultan sait pertinent que les Occidentaux
n’interviendront pas dans ses Affaires, sinon verbalement. Du bout des lèvres
pour les Etats-Unis pour des raisons géostratégiques et OTANesques, et pour les
Européens en raison de flux migratoires associés à un manque de volonté et de stratégie
communes. Quant à la Russie, les domaines d’intervention de chacun ont été
précisés lors de la rencontre Erdoğan-Poutine, avec à la clé quelques accords
juteux commerciaux.
Sur
le plan extérieur, là aussi son horizon s’éclaircie sérieusement – ses
ambitions frontalières vont être satisfaites. Son armée que l’on croyait, à
tort, fortement affaiblie, a franchi la frontière syrienne, officiellement pour
combattre Daech, officieusement pour créer une zone tampon, occupée de
préférence par des non-Kurdes. Histoire d’empêcher la continuité de territoires
contrôlés par les Kurdes et risquer de voir la région autonome kurde s’agrandir
et surgir le spectre d’une alliance avec les Kurdes de Turquie.
Quant
à l’Irak, Erdoğan maintient toujours un détachement turc soi-disant à des fins
de formation et ce contre la volonté explicite des autorités irakiennes, dans
le but inavoué d’avoir un œil sur les Kurdes du coin et si possible de profiter
des champs pétrolifères proches de sa frontière.
Seul
hic à cette démarche colonisatrice, l’état islamique. Terminé les beaux jours
où Ankara fermait les yeux sur le trafic pétrolier avec Daech et une frontière
passoire avec la Syrie, en djihadistes et en armements, en échange de quelques
attentats ciblant la communauté kurde et des assauts contre l’armée syrienne.
Les
Etats-Unis s’impliquant un peu plus dans la coalisation contre l’E.I. et suite au
«dérapage contrôlé» contre le chasseur bombardier russe, abattu en Novembre
2015, Erdoğan a du changer son fusil d’épaule. D’allié objectif, combattant les
mécréants alaouites (les dirigeants syriens), Daech est devenue la cible
secondaire du Sultan ottoman, la principale restant le PKK. Sur cinq
bombardements, quatre visaient les combattants du PKK.
Conséquence
directe de ce changement stratégique, il devient de plus en plus difficile d’accuser
le PKK d’attentats commis sur le sol turc. Pour preuve le dernier en date à
Diyarbakir. L’E.I. a revendiqué l'attentat meurtrier, alors que le Premier
ministre turc, Binali Yildirim venait d’attribuer l'explosion au PKK - une
organisation classée comme «terroriste» par Ankara, Washington et Bruxelles.
L’aveuglement
des dirigeants turcs ne semble gêner personne.
Traductions – revue de presse
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Turquie
L'Union européenne a averti la Turquie
de respecter les normes démocratiques dans la lutte contre le Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), tandis que les ambassadeurs des États membres
de l'UE à Ankara discutent des conséquences possibles d'une nouvelle
détérioration des liens entre Bruxelles et la Turquie suite à l’arrestation des
députés du Parti démocrate des Peuples (HDP), pro-kurdes.
«Les coprésidents du HDP sont des dirigeants
démocratiquement élus et des «interlocuteurs dignes de confiance et de valeur»
de l'UE. Ces développements ajoutent aux inquiétudes exprimées après que
l'immunité de plus de 130 députés démocratiquement élus ait été levée en mai
dernier. Ils compromettent
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Irak
«Toute intrusion militaire d'Ankara sur le
territoire de l'Irak conduira à la chute de la Turquie elle-même. L’Irak ne
veut pas la guerre avec la Turquie, mais si Ankara persiste, Bagdad est
prêt", a déclaré le Premier ministre
irakien Haider al-Abadi.
La déclaration du premier ministre a
été faite suite aux nouvelles diffusées dans les médias qu’Ankara a déployé un
grand nombre d'équipements lourds et des chars à la frontière avec l'Irak. Le
ministère de la Défense de la Turquie a confirmé plus tard cette information.
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Arménie
Le ministre arménien des Affaires
étrangères Edouard Nalbandian a
rencontré à Berlin son homologue allemand Frank-Walter
Steinmeier.
Les interlocuteurs ont détaillé les
étapes vers un renforcement de la coopération bilatérale dans différents
domaines. Ils ont abordé un certain nombre de questions internationales et
régionales d'urgence, à savoir la situation au Moyen-Orient, le flux des
migrants et leur intégration, ainsi que les questions de coopération
UE-Arménie.
Le ministre Nalbandian a attiré
l'attention sur
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Artsakh
«La déclaration du ministère de la Défense
azerbaïdjanaise suggérant que la partie arménienne a violé le cessez-le-feu
dans la nuit du 30 au 31 octobre en utilisant des mortiers de 60 mm, des
lance-grenades AGS-17 et des mitrailleuses de gros calibre est totalement
fausse. Cette déclaration est une nouvelle propagande de Bakou.
Non seulement l'Azerbaïdjan continue à faire
face à la situation avec des violations régulières du cessez-le-feu et des
attaques subversives, mais utilise aussi les provocations dans le domaine de
l'information.
Nos troupes respectent toujours le
cessez-le-feu, ne lancent jamais d'attaques, et se contentent de répliquer à
l’ennemi.
En diffusant une telle désinformation,
l'Azerbaïdjan prépare le terrain pour de nouvelles provocations", a déclaré le ministère
de la Défense du Karabakh.
(...)
Sous couvert de tirs de suppression,
plusieurs militaires azerbaïdjanais ont été repérés menant des opérations de
déminage dans la zone neutre. Les troupes arméniennes ont ouvert le feu forçant
l’ennemi à battre en retraite.
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Groupe
de Minsk
«Les ministres des Affaires étrangères
arménien azerbaïdjanais se rencontreront à Hambourg, en présence des
coprésidents du Groupe de Minsk, dans le cadre de la réunion du Conseil
ministériel de l'OSCE,» a déclaré le
coprésident américain du Groupe de Minsk, James
Warlick.
"Nous nous réjouissons de la réunion des
ministres et de la poursuite de l’importante discussion sur les questions clés.
Les coprésidents sont en contact permanents avec
les ministres et les présidents et sont disponibles pour répondre à tout
moment,» a-t-il ajouté.
La réunion du Conseil ministériel de
l'OSCE doit avoir lieu les 8 et 9 Décembre.
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Russie
Interrogée sur une éventuelle reprise
des hostilités dans la zone du conflit du Haut-Karabakh, la porte-parole du
ministère des Affaires étrangères russe, Maria
Zakharova a déclaré :
«Aucune action militaire ne peut contribuer à
la résolution des conflits, y compris au règlement pacifique du conflit du
Haut-Karabakh.
Cela se réfère généralement à
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Allemagne
«L'Europe et la Russie doivent travailler avec
l'Arménie et l'Azerbaïdjan afin de réduire les cas d'escalade dans la zone de
conflit au Karabakh,» a déclaré le
député allemand du Bundestag et président du forum arméno-allemand Albert Weiler, et d’ajouter :
«Après l’escalade d’avril, l'Allemagne, en
tant que pays présidant l'OSCE, a eu des entretiens avec les représentants de
l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, ce qui a permis d'atténuer les tensions. Les
politiciens allemands, et lui personnellement, tentent de dialoguer avec les deux
parties pour trouver une solution commune, ce n'est pas si facile.»
Rappelons que les militaires
azerbaïdjanais ont tenté diverses pénétrations le 20 octobre à l’Est et au Sud
de la ligne de contact entre le Karabakh et de l'Azerbaïdjan. Les forces spéciales
azerbaïdjanaises ont été repérées et refoulées, laissant quelques pertes sur le
terrain.
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Azerbaïdjan
«L'Arménie
continue d'occuper les territoires de l'Azerbaïdjan - la région du
Haut-Karabakh et les sept districts adjacents, en violation flagrante du droit
international et des quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
L’impact direct a été des déplacements massifs de personnes de leur lieu
d'origine - près d'un million de réfugiés, lesquels continuent d'être privés de
leurs libertés et de leurs droits fondamentaux,»
a déclaré le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Elmar Mammadyarov.
«L'Azerbaïdjan a clairement indiqué à maintes
reprises que la présence illégale des forces armées arméniennes dans les
territoires azerbaïdjanais occupés est le principal facteur de déstabilisation,
avec un potentiel d'escalade à tout moment avec des conséquences imprévisibles.
Cette présence
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Trend, de Hurriyet, du Parlement européen, ainsi que de l’Union européenne.